Chapitre 5

21 2 0
                                    

- Que me vaut cet honneur ? dit-il narquois.
- J'aurais besoin de ton aide, répondis-je cash.
- Pourquoi m'appeler moi après tout ce temps ? demanda-t-il d'une voix neutre.
- Parce que les flics ne font rien, donc soit tu m'aides soit je me débrouille seule.
- Ok. J'ai rien d'autre à foutre alors j'arrive, envoie moi ton adresse par sms, accepta-t-il. >>

     Je fis ce qu'il m'avait demandé et l'attendis chez moi. Je n'appréhendais pas, j'avais juste envi de commencer cette enquête pour revoir mon fils. À l'époque, nous faisions une bonne équipe alors je pensais que ça pouvait continuer. Il arriva au bout de quelques heures, sonna et entra dans mon appartement après que je lui aie ouvert. Cela aurait été de mentir que de dire que le revoir ne me faisait absolument rien, j'avais un petit pincement au cœur par rapport à notre complicité d'avant et notre attirance mais je devais passer outre. Je ne savais pas ce qu'il pensait de tout ça, je le voyais juste regarder autour de lui puis il finit tout de même par parler :

<< Alors je suis venu pour quoi ? mit-il les pieds dans le plat directement.
- On a kidnappé mon fils et la police ne se bouge pas, répondis-je froidement.
- Pas étonnant, c'est partout pareil, répondit-il juste simplement ne relevant pas le fait que j'avais un petit garçon. Tu veux commencer quand ?
- Le plus tôt possible. Par contre je te préviens, je t'ai appelé parce que je n'avais pas le choix pas parce que je voulais te revoir, expliquai-je.
- Arrête avec cette histoire, comprit-il mon allusion. J'étais jeune je pensais à ma carrière puis finalement j'avais décidé de ne pas le poster cet article. En tout cas, toujours aussi cash à ce que je vois, ça n'a pas changé, répondit-il moqueur.
- Ok. Enfin bref je ne veux plus rien avoir à faire avec toi appart pour notre enquête, finis-je d'un ton froid. >>

     C'était plus fort que moi je n'arrivais pas à passer au dessus, la trahison je ne supportais pas. Je ne lui en voulais plus. Comme il l'avait si bien dit ; il était jeune, mais je n'arrivais plus à être normale en sa présence et revenir au stade de bons collègues, j'avais cette amertume qui était ancrée. Alors qu'il allait s'en aller parce qu'il était tard, il croisa Corentin.

<< Corentin, je te présente Andrew, dis-je pour les présenter.
- Ah oui tu m'en avais parlé, c'est donc vous, déclara mon premier amour.
- Oui, Holly m'a appelé pour que je l'aide à retrouver son fils, répondit le concerné en serrant la main à mon ex, et vous, vous êtes ?
- Le père de son fils.
- Je vais vous laisser tous les deux, bonne soirée, à demain Holly, me dit Andrew en partant de mon appartement ne s'attendant pas à le rencontrer.
- Comment ce fait-il que tu l'aies appelé ? me questionna Corentin.
- Tu sais très bien que je n'aime pas rester sans rien faire et de plus que je ne fais pas confiance à la police. C'était mon dernier espoir, nous faisions une belle équipe avant, répondis-je en haussant les épaules. Tu veux manger quoi ? >>

     Avant que je n'ai pu finir ma phrase, il m'attrapa, me transporta sur mon canapé et me fit des chatouilles. Je rigolais à gorge déployée en le suppliant d'arrêter.

<< Je te préfère avec le sourire, me confia-t-il après m'avoir fait un bisou sur le front. >>

~~

     Une journée ensoleillée commença, je me pris rapidement un café et partis ensuite me préparer avant que mon nouveau collègue me rejoigne. Il ne tarda pas à venir sonner à ma porte puis à installer ses affaires sur ma table. Poliment je lui proposai quelque chose à boire ou à manger mais il déclina. Un froid était présent entre nous mais on y passa outre pour commencer.

<< Qui pourrait t'en vouloir assez jusqu'à enlever ton fils ? commença-t-il directement.
- Personne, répondis-je ne voyant pas.
- Ok et ton mari ?
- Mon ex mari, précisai-je, personne non plus. Il y a des personnes qui ne nous aime pas mais pas jusqu'à s'attaquer à notre enfant.
- Oh, ton ex mari, murmua-t-il pour lui-même, qui ne vous aime pas alors ?
- Florian, un copain de fac à Benoit, mon prof de sociologie à vrai dire il n'aime personne mais plus moi en particulier. Ensuite pour Corentin, il y avait bien une de ses collègues qui ne l'aimait pas et la chef d'une de ses équipes, si on peut dire ça, passai-je la liste en revue.
- Qui est Benoit ? dit-il tout en prenant note.
- Mon meilleur ami, nous sommes à l'université ensemble, souris-je.

Tome 2 : Je te retrouverai Où les histoires vivent. Découvrez maintenant