Hermione répondit à l'embrassade affectueuse de son père en souriant.
"Ne t'en fais pas papa, je vais m'en sortir."
Dan Granger se détacha à regret de sa fille et la prit par les épaules, la regardant d'un air fier et triste à la fois. Curieux mélange qui mit Hermione légèrement mal à l'aise. La jeune fille regarda autour d'elle, comme si cet étalage d'affection paternelle était gênante.
"Tu seras bien sage, d'accord chérie ?"
Hermione leva les yeux vers sa mère. Emma avait l'air ému, et avait une main posée sur l'épaule de son mari. La petite hoche la tête, se retenant de soupirer - vraiment, elle n'était pas idiote - et regarde la grande horloge de King's Cross.
"Il est presque onze heures moins cinq, je dois vraiment y aller," dit-elle d'un air soucieux. Elle plante un baiser sur la joue de chacun de ses parents et leur fait un dernier sourire. "Je vous écrirai, ne vous en faites pas!"
Traversant la barrière entre la voie neuf et la voie dix sans un regard en arrière, comme le professeur McGonagall le lui avait montré, elle sent un frisson d'anticipation lui courir dans le dos.
Le voyage en train s'était globalement bien passé. Oh bien sûr, il y avait eu cet incident avec le crapaud de Neville Londubat, et Hermione avait cédé devant le regard plein de larmes contenues du garçon ; elle avait alors dû lâcher à regret son livre (très utile d'ailleurs, intitulé Moeurs et Traditions de la Société Sorcière) pour arpenter le train à la recherche de l'amphibien farceur. Elle avait alors rencontré Harry Potter, qui avait l'air bien plus perdu qu'elle, et dont elle avait attendu, il fallait l'admettre, quelque chose de plus impressionnant qu'un gamin aux lunettes rafistolées ; mais après tout elle n'en avait lu que des histoires, et elle avait appris que les héros, à y regarder de plus près, se révélaient parfois décevants. L'autre garçon dans le compartiment avait l'air assez simple, et elle n'y avait pas prêté grande attention non plus.
Le voyage en bateau, quant à lui, avait été plutôt intéressant, même si elle avait eu globalement assez froid. La vue du château était spectaculaire, à la tombée de la nuit et depuis l'eau ; c'était une vision qu'elle n'oublierait probablement jamais.
Quand le Professeur McGonagall eut fini son petit discours d'introduction aux Maisons, elle entendit les autres première année parler des idioties que leurs éventuels frères ou sœurs leur avait dites concernant la Répartition, et elle n'avait pas pu s'empêcher d'avoir un sourire amusé. Apparemment, personne dans l'antichambre n'avait eu l'idée s'ouvrir L'Histoire de Poudlard avant d'arriver.
"Granger, Hermione !"
Hermione inspira profondément. Ce n'était qu'un chapeau, qui allait la placer dans la Maison qui serait la sienne pendant les sept prochaines années. Pas de problème. Elle avait fait de son mieux pour imaginer dans quelle Maison elle serait placée, sans succès. Pour elle, elle avait la loyauté des Poufsouffle, l'intelligence des Serdaigle, la bravoure des Gryffondor et l'ambition des Serpentard. C'est en gardant cette pensée en tête qu'elle s'avança vers le tabouret avant de s'asseoir dessus et de sentir le professeur McGonagall poser le Choixpeau sur sa tête.
Ah ! Prétentieuse, non ? Alors comme ça, tu as ta place dans toutes les maisons ?
Hermione avait réussi à ne pas sursauter, mais fronça les sourcils devant l'appellation. En pensée (elle n'allait certainement pas parler à voix haute à un Choixpeau), elle formula son mécontentement.
Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à connaître ses forces.
Certes, certes. Mais as-tu vraiment la loyauté des Poufsouffle ? Ou le courage des Gryffondor ?
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Valse avec le Diable
FanfictionHermione est répartie à Serpentard, et trouve un certain journal sur le Chemin de Traverse. "Tu me changes," dit-elle d'un air mi-fasciné, mi-réprobateur. "Je ne suis plus la même personne." Il sourit. "Tu étais déjà exactement comme moi, tu n'avais...