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Un objet scintillant pressait sa trachée.
Il se doutait presque immédiatement  que c'était un couteau, aiguisé dans le but de le tuer.
Restait à savoir à quelle vitesse son tueur comptait le terminer.

Il avait déjà décrypté l'arme, il passait alors à l'examination de l'agresseur.

Il remontait lentement ses yeux sur la main veineuse et froide du futur meurtrier qui tenait l'objet pointu à la lame semblable contre sa gorge.

Il continuait son ascension vers son bras, couvert d'une longue manche noir, na laissant apercevoir qu'une infime partie de son avant-bras qui semblait tout aussi blanc que sa main.

Il s'attardait sur quelques détails, comme l'absence imminente de plis sur son manteau similaire à une toge. Pourquoi se presser puisqu'il savait pertinemment qu'il allait mourir dans les minutes à venir ?

Il passait son regard triste et sans rancune sur les larges épaules de son assassin avant de détailler son visage.

Malheureusement pour lui, celui-ci l'avait soigneusement recouvert d'un masque.
Un masque assez simple, blanc, rond et épuré, ne laissant distingué que ses yeux dans les fines crevasses destinées à cet escient au défaut des courbes profondes du visage humain.

Il aurait bien aimé son visage, par simple curiosité. Cependant il comprenait bien la notion d'anonymat. Si lui allait mourir, les caméras enregistraient quand même de leur côté.

Ainsi, ses yeux lui suffisait entièrement.

Il en était presque reconnaissant. C'était une belle opportunité, de voir les yeux de sa mort, qui ne s'offrait pas à qui le voulait.

Puis il prit la parole, toujours le couteau appuyé sur sa trachée.

《 Pourquoi ne pas m'avoir tué sur le coup ? 》

L'homme ne répondit pas, laissant son regard gris-vert parler pour lui.

Depuis tout à l'heure, il le fixait incessamment, droit dans les yeux -ou parfois dans les paupières quand sa victime baissait les yeux.

《 Pourquoi me tuer ? 》 continua le futur mort.

Il le savait. Pourtant, il voulait en être sûr.

Bien sûr, à sa grande attente, l'homme en face ne dit rien. Il restait d'un mutisme égnimatique.
Quant à l'homme au bord de la mort, il continuait d'une placidité égale aux vieux chats.

Il allait mourir toutefois, il souriait et invita même son faucheur à passer à l'acte.

《 Allez-y. Promettez moi simplement que vous êtes du côté des bons. Changer notre monde. Sauver-le des ordures comme moi. Merci. 》

L'homme acquiesca en clignant des yeux. Et exerça dans l'instant qui suivit une pression sur la gorge de l'homme qui avait prit soin de fermer les yeux juste avant.

Le sang s'agloutina immédiatement pour former un jet comparable à celui d'une machine à pression.

Le liquide rouge gicla quelques temps, n'épargnant ni le sol, ni le tueur.

De cette manière, le sang se stocka sur la toge noir du vivant ainsi que sur son masque qui devint rougeâtre.

Sans vie, le corps de l'homme encore souriant, les yeux révulsés tomba à terre dans sa propre marre de sang.

Le tueur rangea son couteau et s'abaissa vers le corps jonchant le carrelage froid au couleur communiste.

Ignorant son reflet, il trempa son index dans la marre et traça sur le visage de sa victime, le sourire qu'il arborait avant sa mort silencieuse.

ZeroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant