Souvenirs

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La lumière du soleil passe à travers mes paupières fermées et je sens le vent faire voleter mes cheveux bouclés dans tous les sens. Chacun de mes élans me mènent plus haut encore tandis que les crissement de la balançoire se font de plus en plus bruyant et insistants. Je voudrais aller toujours plus haut, comme si à chaque fois que ma balançoire gagnait en altitude, je me rapprocherais un peu plus de pouvoir atteindre le ciel sans vraiment y arriver. Je ne sais pas pourquoi j'ai toujours aimé cette sensation de voler. Je crois que si j'était un animal, je serais un oiseaux, mais à la place, je suis une fille de 15 ans et ma vie se résume à étudier à l'école et à rêver de vivre quelque chose de grand et de magique une fois rentrée chez moi. En passant, je m'appelle Alex. C'est mon père qui à décidé de m'appeler comme sa, mais il m'a toujours surnommée petite princesse. Il est mort quand j'avais 7 ans. Le soir, je l'entendais m'appeler par mon surnom et comme je n'avais pas complètement réalisé sa mort, je me mettais à l'appeler à mon tour, en sanglot. Ça m'a rapporté plusieurs années de consultation chez un psychologue et l'inquiétude de ma mère. Maintenant, je vais beaucoup mieux, mais je ne peux pas m'empêcher de penser à lui et à sa voix qui m'appelais le soir. Une larme coule sur ma joue au souvenir de sa mort et tout à coup, je me sens secouée dans tout les sens. J'ouvre les yeux en panique pour me rendre compte que c'est seulement Gab qui vient d'arriver avec sa nouvelle blonde de la semaine. Il se met à rire, mais quand il voit la larme qui coule sur ma joue, il me tire plus loin pour qu'on soit seuls tout les deux.

- Ça va?

-ouais, c'est bon. Tout va bien.

J'essaie d'avoir l'air le plus convaincante possible, mais il ne me crois pas une seule seconde. Il m'attire dans ses bras et je me laisse aller dans l'étreinte. Des larmes se mettent à couler sans que je ne puisse m'en empêcher et ses bras se resserrent un peu plus autour de moi. Finalement, Gab me relache subitement. Je tourne la tête et j'aperçois sa blonde, les bras croisés et le regard méchant. Tout de suite Gab se défend.

- Je faisais juste réconforter ma meilleure amie, sérieux, je vois pas pourquoi tu réagis comme sa!

Je ne sais pas pourquoi, mais à ce moment là, ses paroles me font mal. C'est la voix criarde de sa blonde qui me sort de mes pensées.

- Eh bien y te reste plus qu'à l'embrasser ta meilleure amie.

Sur ses paroles, elle part sans un seul regard pour moi. Gab court la rattraper et me jette un regard suppliant tout en continuant sa course, comme si il me demandais la permission, sans vraiment vouloir mon avis. Je lui fait un sourire qui ressemble plus à une grimace. Il répond à mon sourire et part, me laissant seule avec ce creux dans mon estomac que je ne peux m'expliquer.

Le ciel au bout de mes doigtsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant