Jim Jones n'est pas comme les autres. Discrète, si discrète que personne ne la remarque. Elle a toujours été différente. À vrai dire, elle ne sait pas exactement ce qu'elle est.
Mais lui sait exactement qui elle est. Et qui ils sont.
C'est plutôt c...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
"Tu peux pas comprendre! Tu ne sais rien de moi!" crie la fillette de neuf ans.
"J'en sais bien plus que toi sur tes capacités. Calme toi mon coeur. Fais çapour ta Maman d'accord ?" déclare la tutrice de la fillette.
"Vous n'êtes pas ma mère." répond cette fois-ci calmement la jeune fille. Ses yeux habituellement bleus azurs, sont devenus verts flamboyants. Un vert émeraude d'un éclat sans pareille. Il n'y a que ce vert qui compte, sans pupilles, juste du vert.
La tutrice de la jeune fille fit un pas mais s'arrêta brusquement, la bouche entre-ouverte. Elle resta immobile pendant de très longues secondes, si longues qu'une minute passa.
Le tempss'était arrêté. Véritablementarrêté.
Et ceci, la fillette le compris. Ses yeux si verts pâlirent au point de reprendre cette teinte bleue azur que sa tutrice aimait tant. Elle se calma, cherchant la raison de sa colère. Elle ne s'en souvenait plus.
Le temps reprit son cours normal et régulier, comme le battement de coeur de chaque être vivant.
La tutrice de la jeune fille, elle, ne bougea plus du tout. La fillette non plus. Elle comprit ce qui c'était passé. Sa tutrice, malgré leurs nombreuses disputes, restait sa dernière famille. Elle comprit que cette dernière personne qui lui restait, ne bougerait plus. Plus jamais.
Pourtant ce que fit la jeune fille l'étonna elle même. Au lieu d'éclater en sanglots, elle se regarda dans le miroir. Ses cheveux, normalement bruns et longs, avaient maintenant deux mèches blanches comme la neige encore fraîche.
Elle sortit du minuscule appartement situé en plein centre du Bronx, à New York. La seule chose qu'elle emporta, c'était une casquette de base-ball qu'elle s'appliqua à mettre.
Je suis Jim Jones Chaikovski.
Le temps est régulié comme le battement de coeur des êtres vivants.
Mais si l'on peut tordre le temps, sommes nous vraiment des êtres normaux ?
