Chapitre 8

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Le shopping était une très mauvaise idée, car visiblement L'argenté est difficile d'un point de vue vestimentaire. Le convaincre d'acheter -ou plutôt emprunter sans autorisation dans un magasin- un nouveau tee shirt et pantalon a été un calvaire. J'en ai aussi profité pour acheter quelques trucs. Des vêtements passe partout évidemment.

Il a garé la Jeep sur le parking d'un hôtel car selon lui, nous avons besoin de dormir, de manger et de se laver. Mais nous avons perdu beaucoup de temps. Je ne me suis jamais éloignée de New York... Alors le Canada et la perspective d'aventure m'excite un peu. Ma vie n'a jamais été ennuyante, il fallait toujours fuir, se cacher. Mais seule. Toujours. Techniquement non, sauf que les autres ne me comprennent pas.

Pietro sort de la voiture, avec ses sacs à la main plus une de mes valises, et se dirige d'un pas vif vers l'accueil de l'hôtel. Un deux étoiles en plus. Or, nous n'avons pas d'argent. Je me suis toujours débrouillée sans. Néanmoins, je suis mon copilote en courant. Il a déjà déposé les bagages et s'en va chercher le reste. Me laissant seule face à la réceptionniste.

Elle est jolie, même très belle. Brune, les cheveux noués en un chignon strict, de grands yeux bruns maquillés, une bouche pulpeuse, et un chemisier laissant deviner une poitrine généreuse. En gros la femme fatale qui rend jalouse tout son entourage. Je me regarde dans le miroir disposé face à moi; un sweat trop large, un tee shirt noir légèrement petit, un jean gris et mes vieilles baskets défoncées. Je me sens d'un coup très déplacée dans ce décor.

Dans un élan de confiance, je m'avance vers la "bombe". Que vais je lui dire ?

"Bonjour... Je voudrais réserver une chambre,.. enfin deux. Pour moi et mon... je commence.

_Nous voudrions prendre une chambre. Je suis son copain. continue Pietro à ma place, plaçant son bras sur ma taille. Je le regarde en fronçant les sourcils. Puis je comprends son plan.

_Règlement en espèce, carte ou chèque ? demande l'hôtesse. Je remarque qu'elle se nomme Rebecca. L'argenté le remarque aussi.

_Nous voudrions régler demain matin. Vous voyez, nous venons de nous fiancer. Nous souhaiterions passer une... belle soirée. S'il vous plait Rebecca." supplie Pietro avec un beau sourire. Il ose même m'embrasser la joue. Je reste stupéfaite quelques secondes en digérant ses propos, puis me reprend aussi vite, avant de faire le sourire niais d'une jeune fille amoureuse.

Je suis plutôt bonne actrice. Il faut l'avouer. L'hôtesse s'attendrit un peu, se retourne et nous tend une clé. Je m'empresse de la prendre et de lui offrir un sourire reconnaissant.

"Chambre 103, deuxième étage, couloir de gauche. Elle a une belle vue sur le lac et possède un grand lit ainsi qu'une douche italienne. dit l'hôtesse en faisant un clin d'oeil. Malaise.

_Merci Mademoiselle. remercie Maximoff. Tu viens Chérie ?"

J'hoche la tête avant de partir d'un pas sautillant. Je prends mon sac à dos et mon autre sac, Pietro fait de même. Sauf qu'il prend ma main et entrelace nos doigts. Je le regarde du coin de l'oeil, un regard assassin. Et il me répond par un sourire. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent. Aussitôt fermées, je retire ma main.

"Tu étais pas obligé d'en faire autant. je grogne en serrant les dents.

_Ouais. Mais c'était drôle. Et tu es mignonne dans le rôle de la fiancée folle amoureuse de son magnifique copain." réplique L'argenté.

Je soupire, exaspérée. C'est un véritable gosse.

Nous découvrons tout deux la belle chambre. L'hôtesse n'avait pas menti: la vue est à couper le souffle. Pietro balance les bagages avant de filer dans la salle de bain avec ses nouvelles affaires.

Bon, j'ai plus qu'à ranger provisoirement mes affaires.
Je sors rapidement quelques vêtements pour demain. Je regrette de ne rien avoir de féminin en repensant à l'hôtesse. Je ne possède pas de maquillage, ni de robe et encore moins de talons. Je n'ai jamais été désirée et je n'ai jamais vraiment parlé avec des hommes. Pour tout dire, Maximoff est celui avec lequel j'ai le plus discuté de toute ma vie.  Je me sens ridicule de songer à tout cela.

Je toque à la porte de la salle de bain, ayant besoin de poser les affaires nécessaires. L'argenté ne répond pas. J'entends juste le bruit de l'eau. J'entre, range seulement mes affaires. Maximoff n'a qu'à s'occuper de ses affaires. Je ne suis pas sa bonne à tout faire.

L'eau s'arrête de couler.

"Oh merde!" je chuchote.

Je m'empresse de me diriger vers la porte.

"Jim... c'est toi dans la salle de bain ? demande Pietro, depuis la douche.

_Ouais. je finis par répondre.

_Tu pourrais me passer une serviette Princessa? questionne t'il.

_Je ne suis pas ta mère. Et m'appelle pas comme ça." je replique, posant ma main sur la poignée et pousse la porte.

En un coup de vent, Maximoff me rejoint. Heureusement pour moi, il a une serviette sur la taille. Du coin de l'œil, je l'observe: il est torse nu, ses cheveux argentés sont mouillés. Et trop proche de moi. Je ne peux m'empêcher de rougir.

Je viens seulement de me rendre compte que Pietro Maximoff a du charme.

"Pourquoi je ne peux pas te surnommer comme ça ? dit il.

_Parce que,.. Je ne suis pas une princesse. Je suis juste une fille bizarre. Rien de plus. je réponds sans expression.

_Dommage. Ça te va bien pourtant. C'est adorable et sexy à la fois." rit L'argenté.

Je lui fais un magnifique doigt d'honneur avant de sortir de cette fichue de salle de bain et de m'écraser sur l'énorme lit. Je suis sûre que Maximoff est en train de sourire de mon comportement.

Cet idiot me rend folle.

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One More Time {Jim Jones&Pietro Maximoff}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant