Barry : On a un petit problème ...

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Le jeune homme s'en alla donc. La capitaine lui ayant avoué qu'elle avait vu Victor il y a peu, sur le quai, il décida d'aller le chercher là bas. La fiche d'appel toujours à la main, l'encombrant  plus que l'aidant, il se retourna et décida d'entamer son chemin. Pendant ce temps, la capitaine venait de fermer la porte et s'en allait dans la salle des commandes qui était en fait sa sorte de bureau. Il manqua de trébucher, n'étant de nature pas très doué. Il continua son chemin dans les petits couloirs bruyants du vaisseau. On n'y voyait pas grand chose à cause de cette vapeur qui était l'énergie, la seule présente sur le galion, et qui faisait fonctionner toutes les machines et tous les systèmes. Il manqua à plusieurs reprises de trébucher. Une fois, il s'était même étalée ma figure au sol et avait manqué de peu de se crever l'œil à cause d'un ressort qui montrait son visage et qui dépassait du sol. Il avait même troué sa chaussure - pourtant résistante et faite pour résister aux objets dangereux se trouvant sur le navire - et heureusement pour lui, cela s'était arrêté juste avant son pied. Il aurait été bien embêtant d'avoir le pied troué. C'est bien compliqué de soigner un trou. Après tout, c'est un trou ! Plusieurs fois il avait faillit perdre sa vie dans ces couloirs qu'il passait son temps à emprunter et qu'il connaissait par cœur à force de s'y être perdu et de tourner en rond pour chercher les gens. Après tout, il faisait l'appel, et c'était à lui que le capitaine confiait la charge de chercher tous les membres qu'il manquait à l'appel. Alors il cherchait, tournait en rond, vagabondait jusqu'à trouver la personne. Comme il était le petit nouveau, on lui avait confié cette tâche qui est moindre. Cependant, cela lui donnait un accès à certains endroits que d'autres n'avaient même pas accès. Il avait notamment accès aux cuisines. Mais il n'y volait rien : Tout était compté et s'il manquait quoi que ce soit, il savait qu'il serait tenu pour responsable. Alors il était sage. Il ne pouvait pas se permettre d'être insolent, il se connaissait bien trop faible pour résister. "La lois du plus fort est toujours la meilleure", savait-il. Il était content de faire ce travail. Parce qu'on était fière de ce qu'il faisait. Alors lui aussi, était fière. Mais il savait au fond que ce n'était pas juste : on le prenait pour un idiot parce qu'il était maladroit. Et il n'avait pas sa chance, il ne pouvait pas montrer ce dont il était capable ... Pourtant, depuis qu'il était petit, il aimait fabriquer des choses. Il était un forgeron hors pair. Et jamais personne en avait voulu entendre parler. Pas même Octavius, le forgeron du vaisseau. Celui-ci était bien trop fière de son travail, et ne voulait pas qu'on le lui vole. Un apprenti ou un collègue serait, pour lui, considéré tout comme. Alors même s'il avait du mal à tenir la cadence et le rythme, il refusait toute aide à s'en crever. Ce n'était pas si "utopique", si chacun ne pouvait pas faire ce qu'il lui plaisait. Mais il fallait prendre ces détails en considération, et c'est ce que faisait Barry. Il respectait ses aînés, alors il acceptait en silence qu'on ne veuille pas de lui et de son aide. Il obéissait gentiment sans ronchonner.

Barry arriva sur le pont du bateau. Il regarda s'il y avait quelqu'un. Mis à part quelques matelots qui s'occupaient de remettre en place les voiles et l'attirail du vaisseau, il n'y avait personne. Aucune trace du bras mécanique. Il voulu alors passer le pont. Les matelots présents lui dirent :

- Eh p'tit, tu peux pas on va remonter le pont, on va bientôt partir.

- Mais je dois aller chercher Victor ... Le capitaine m'a dit de le retrouver !

- Bon, tu peux descendre sur le quai, mais t'as cinq minutes ! lui lança un des matelots, concentré sur son travail et ne le regardant pas.

Le petit descendit du pont, et regarda le quai. Plus personne, sauf quelques unes qui semblaient partir. Un petit groupe s'était installé devant une maison en face du quai. Barry reconnu immédiatement le bras mécanique. Il couru alors vers lui. 

-Victor ! Victor ! lança-t-il en l'air. Ce dernier se retourna, et semblait agacé.

- Quoi ? et tout le petit groupe regarda le jeune Barry qui venait d'arriver, essoufflé.

- On doit y aller ! On t'attend ! et il tenta de reprendre son souffle.

- Bien ... Tu peux dire salut à ton nouveau copain ... fit-il assez déçu.

- Enchanté ! Alors c'est toi le nouveau ! Moi c'est Barry ! C'était moi le nouveau du dernier voyage, j'espère que ça va bien se passer cette fois ! Alors, tu viens ? J'vais te faire visiter le vaisseau si tu veux ! il s'emballait, épris de la joie d'avoir un nouveau copain de son âge avec lui. 

- Oh la ! Tu te calme, jeune homme, c'est mon boulot ça. Toi, t'iras faire la vaisselle et le dîner.

- Bon ... D'accord ...

Victor devait à tout prix prendre en charge Allen, il ne voulait pas qu'il se passe le moindre débordement. Il s'en allèrent donc en direction du vaisseau. Allen regarda son petit frère, celuo-ci pleurait de joie et de fierté pour son frère, mais il était aussi triste de le voir partir. Allen se baissa, mis un genoux au sol, et le bras sur celui-ci, et le regarda en souriant.

- Pleure pas, je reviendrais, ne t'en fais pas ! Et je te raconterais tout. confia-t-il à son petit frère. Il partait seulement pour son petit frère, à qui il tenait plus que tout. Surtout, prenez soin de lui, je ne veux pas qu'il lui arrive quoi que ce soit. dit-il à ses deux parents. Il voulait que ses parents prennent ça pour une menace, mais il ne voulait pas faire peur à son petit frère. Il aimait son frère, et tiendrait ses parents pour responsables s'il lui arrivait le moindre problème. Il pris son petit frère sur son épaule, la tête du petit vers le sol pour l'embêter une dernière fois. Une fois arrivé devant le pont, il lâcha le petit, lui fit un bisou sur la joue, et lui dit de filer voir ses parents. Le petit resta là, à fixer son frère.

Victor espéra "J'ai la situation en main !"

Les îles d'en hautWhere stories live. Discover now