Anore, guerrière

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Suite à cet horrible événement, j'ai erré le long de la côte, jusqu'à que je tombe sur un personnage assez frappant...

Je marchais, sans réfléchir. Juste que je savais que si je m'arrêtais, je n'aurais plus la force de ne rien faire. Je ne savais pas où aller, j'étais complètement perdue, déboussolée.
Je venais de perdre tout ce que j'avais jamais connu, et le monde s'offrait à moi.

J'aurais pû être heureuse, sauter de joie, profiter de cette liberté fraîchement acquise.

Mais c'était trop tôt, et je n'y étais pas préparée, mentalement comme physiquement. Sans compter que j'avais toujours en tête les images des horreurs auxquelles j'avais assisté et la hantise que ces mi-hommes mi- bêtes soient en train de me pourchasser et qu'ils me retrouvent et me fassent subir les mêmes violences qu'aux autres.

Brrr.. Je frissonne rien que d'y penser. En fait je viens de la réaliser mais il fait vraiment froid ! Jusqu'ici, la peur, la colère et la tristesse m'avaient permis d'ignorer cette froideur. Mais je me rends compte qu'il fait vraiment froid ici ! J'ai les doigts gelés et je ne sens plus ni mes pieds ni mes oreilles ! Il va falloir que je me réchauffe rapidement.