"talk it's me"

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Je m'assois à côté d'Emma sur une chaise de jardin blanche. On est de tiers par rapport à la porte de la maison. Une légère brise souffle dans nos cheveux et dans les serviettes étendues sur les fils à linge.

Je compte rester assis à attendre le retour d'Eleanor mais Emma souhaite me parler:
-Gabriël je peux te demander quelque chose ?
-je t'en prie
-qu'est ce que tu fais là? Me demande-t-elle de but en blanc.
-comment ça ?
-chez Eleanor
-je suis arrivée ici par hasard, et j'ai découvert une amie, quelqu'un de gentils et bon en plus d'être beau.
Ce n'est qu'un demi-mensonge, je suis bien tombé sur cet plage au hasard et c'est Eleanor que j'ai vu en premier.
-une bombe tu veux dire, valida-t-elle en rigolant, mais tu la regardais par sa fenêtre non ?
-Non je ne l'ai pas vraiment espionné par sa fenêtre, en fait j'ai juste vu que c'était sa chambre, avec les photos au mur.
-mais comment tu as su que c'était ses photos, insiste Emma
Je ne peux tout de même pas le lui dire que je voyais très bien les visages sur les photos alors que j'étais dans le jardin.
-en fait je l'ai aussi vu rentrer dans sa chambre, marmonnais-je
Pour le coup je ne mentais pas
-mais elle dit t'avoir trouvé à poil, comment tu expliques ça ? Elle a un air perplexe.
-je ne sais pas, je pensais être habillé, enfin je l'étais avant de tomber. Lui racontais-je
-tu veux dire avant de tomber dan les pommes ? Et après quelqu'un en aurait profiter pour te prendre tes vêtements ?
-euh... oui, j'hésite à lui dire que c'est pas tout à fait ce à quoi je pensais mais si elle me croit...
-si tu le dis. Tu sais Eli et moi on a pas trop confiance en toi et je lui ai conseillé de te demander de partir.
-j'imagine que je ne donne pas bonne impression, mais tout ce que je souhaite c'est qu'elle soit heureuse. Si ma présence lui fait du bien je resterais, je ne partirais pas tant qu'elle ne me l'aura pas dit elle-même. Il faut que tu saches que de là où je viens, tout le monde est sincère, juste et solidaire mais c'est la première fois que je rencontrer une personne qui ne recherche rien de la présence des autres, elle cherche juste à être et à rendre ses amis heureux. Elle veut juste le bonheur. J'ai de la chance qu'elle m'accepte en tant qu'ami, et je sais que je ne rencontrais jamais quelqu'un d'aussi exceptionnel. Avouais-je
Emma semble perdue dans ses pensées, elle regarde le vague, comme à la recherche d'une réponse ou de quelque chose à dire. Je passe ma main devant ses yeux en la secouant un peu. Ça semble fonctionner parce qu'elle me sourit. Elle abaisse ma main avec la sienne, je ne ressens rien à son toucher comme si c'était à travers du verre. C'est comme ça alors que ça se passe normalement, pourquoi alors avec Eleanor j'ai l'impression qu'un feu coule dans mes veines?

Je ne sais pas ce qu'elle pense de ce que je viens de lui révéler, je n'ose pas lui demander, si ça se trouve je lui ai fais encore plus peur.
-Gabriël toi aussi tu as l'air de quelqu'un de bien, je veux dire dans tout ce que tu m'as dit, jamais tu n'as évoqué un truc tordu ou alors le fait que tu voulais juste couché avec elle. J'ai l'impression que tu veux juste être auprès d'elle.
Je sui son amie depuis toute petite et tu es le premier garçon désintéressé qui tourne autour d'Eleanor. Tu m'as fais changé d'avis, sur ta personne, je ne sui plus sûre de rien. En tout cas je vais lui dire que tu n'es là comme je le pensais.
En fin de compte j'avais tort, je lui ai fais bonne impression. J'allai la remercier de me faire plus confiance quand on entend Eleanor arriver.
Elle se dirige vers les cordes à linge et y étant sa serviette puis s'avance vers nous. Emma se lève, me fait un clin d'œil, et chuchote à l'oreille de sa meilleure amie.
Seul un merci est audible de leur conversation.

Je suis toujours assis sur ma chaise de jardin en plastique blanc, Eleanor vient s'assoir sur la chaise de jardin en plastique blanc qu'à délaisser Emma.

Une furieuse envie de la toucher me fais lever la main vers son visage. Je me contente de prendre une mèche de ses cheveux:
-tu as encore les cheveux mouillés, constatais-je
Je la place délicatement derrière son dos, mon poignet effleure son épaule et de la chaleur se répand dans ma main.
J'aimerais savoir si je suis le seule qui ressent quelque chose quand on se touche.
Je la regarde, de façon isolatrice, quand Eleanor me demande:
-dis Gabriël, c'est quoi ton vrai nom?
-Eleanor.... je ne sais pas comment te dire ...
-que tu ne veux pas le confier ?
-Non ce n'est pas ça.
-c'est quoi alors, tu peux me faire confiance, dit-elle, ses yeux plongés dans les miens. Encore de la chaleur mais à ce moment là c'est sur ma cuisse, c'est agréable cette douce chaleur. Sans la quitter des yeux, je m'empare de sa main au creu des miennes, je savoure son contact brulant. J'ai l'impression qu'elle en frissonne.
-tu as froid ? Lui demandais-je, je tente de lâcher sa paume mais elle les retiens et les rapprochent même proche de son corps.
-Non laisse les là,
On se replonge dans les yeux l'un dans l'autre.
-d'accord, je ne peux que céder, j'en ai sûrement plus envie qu'elle
-dis moi alors? Pourquoi tu ne peux pas me dire ton prénom ?
J'aimerais tant le lui dire, qu'elle comprenne, mais je ne peux pas lui révéler ça sans lui révéler ma nature. Je sais que je peux lui faire confiance mais j'ai peur de sa réaction.
J'hésite encore quand elle affirme sa prise, doucement sur mes mains. La chaleur s'accrut et remonte dans mes bras.
Je ne peux que constater:
-j'aime beaucoup cette sensation.
-ne change pas de sujet.
Elle semble énervée. Je finis par lâcher la bombe.
-je n'en ai pas, avouais,je, en retenant ma respiration.
-qu'est ce que n'a pas ?
Je n'ai sûrement pas été assez clair.
-je n'ai pas de prénom, couinais-je
Je tente de déceler sa réaction mais el reste stoïque, respire-t-elle encore ?
-dis quelque chose Eleanor, la suppliais-je
-et tu veux que je dise quoi ? C'est pas possible de pas avoir de nom.
-si quand tu es un ange,
-soit tu es beau comme un dieux, et gentils comme tout mais les anges ça n'existe pas voyons.
Elle me trouve beau ? Je suis gentils ?
Malheureusement elle ne me croit toujours pas:
-comment je peux faire pour te le prouver ?
-y'a rien à prouver, vu que c'est impossible, dit-Eleanor sûre d'elle
-attends je dois te montrer. 
Si c'est le seul moyen, autant y aller à fond. Je m'extirpe du mieux que je peux du t-shirt que j'ai sur le dos. J'espère que ça va marcher. Une fois la tête sorti de se truc, je remarque qu'Eleanor est bouche bée, choquée. C'est moi qui lui fais cet effet là? Elle est toute mignonne comme ça, je ne peux m'empêcher de rire devant ce spectacle.
Je reprends mon sérieux, j'appréhende la suite.
-approches toi
-qu.. quoi ? Bégaie-t-elle
-approche toi, dis-je un peu plus fort.
Je me saisis de ses coudes brûlant sous ma peu et l'attire contre moi. Voilà elle est dans mes bras et la chaleur est partout en moi.
Doucement je guide ses mains dans mon dos, c'est surprenant ce que je ressens tout à coup, j'ai du mal à respirer mon cœur bat très vite, mon souffle est saccadée.
Elle essaye de se libérer mais je la serre plus fort dans mes bras, je veux que cela dure pour toujours.

C'est la première fois que je suis aussi près de quelqu'un, et il faut que ce soit Elle, Elle qui me fait tant d'effet.
Je ne lâche pas mon objectif de vue, je lui demande de continuer de remonter ses mains plus haut dans mon dos.
Tout le temps qu'elle déplace ses mains, elle laisse des tracés de chaleur. Je finis pas l'informer du but de la manœuvre:
-tu le sauras, quand tu les sentiras.
-je sentirais quoi ?
Elle chuchote dans mon coup, et son souffle sur mon coup y déclenche des frissons.
Ca y est, je sais q'elle les touchent, la chaleur que je ressens est grisante, plus indescriptible que tous les contacts précédents, c'est quelque chose de brutal et délicieux a la fois.
-mes ailes.

En même temps que j'apprécie son contact et ses gestes délicats sur mes ailes. Je reprends conscience d'Eleanor contre moi, chaque courbe de son corps, sur le mien.
Je l'entends chuchoter encore une fois:
-tu as raison, mon ange.

Je souris dans ses cheveux, heureux qu'elle soit enfin au courant, et qu'elle ne me rejette pas pour autant. Je l'écarte de moi en gardant un contact avec elle, avec les mains sur ses épaules.
C'est à ce moment là que je réalise, ce qui m'échappait depuis le début.
-je crois que je t'aime,
J'attends sa réaction à mon aveu. Mais à ce moment là j'aperçois quelqu'un dans le jardin.
-je vous dérange pas j'espère ?

Les étoiles brilleront pour nousWhere stories live. Discover now