Je me regarde pour la cinquième fois ,en moins de deux minutes, dans ce miroir qui me renvoi un reflet désastreux de ma personne. Mon tain est livide, mes yeux sont cernés et j'en passe. Rien qu'en me regardant, on peux facilement deviner que je ne vais pas passer la meilleur journée de ma vie, et que je ne passerais plus jamais de bonne journée.
— Tu es prête ma chérie ?
Ma petite brune adoré, du nom de Lydie, entre dans la pièce à pas de loup. Elle qui d'habitude est pleine d'énergie et un peu folle sur les bords, est aujourd'hui toute posée, et calme. Sa voix est douce, même lorsqu'elle finis par me prendre la main pour me faire réagir, son geste est doux.
— Ça va aller, d'accord, je suis là, nous sommes tous là. Nathan et Hannah nous attendent en bas, tandis qu'Arthur est partis chercher la voiture pour... enfin il est partis chercher la voiture. Tu viens ?
Elle me tire doucement la main, m'encouragent à faire un pas dans sa direction, chose que je fait plus par pure mécanisme que par volonté. Chaque pas que je fait me rapproche un peu plus de l'inévitable, et je sais pertinemment que je ne suis pas prête. Comment l'être ? Comment font tous ces gens, qui reste fort face à ce genre de drame, et finissent par refaire surface ?
Nos talons résonne sur les marches de l'escalier en colimaçon, et nous finissons par arriver directement dans le salon. Hannah accoure directement et me prend dans ces bras.
— Tu es forte ma belle, ça va aller.
— Non, je ne suis pas forte... je suis... je....
Je ne peux finir ma phrase, ma voix se brise sur les mots. Pourquoi la suite ne veux pas sortir ? Il ne s'agit là que de mot à aligner les uns derrière les autres, comme je l'ai toujours fait depuis ma naissance. Une larme coule le long de ma joue, que Hannah s'empresse d'essuyer avec son pouce.
— Merci, pour tous, merci à Nathan et à toi Lydie, pour m'avoir hébergée.
— C'est normal, tu n'as pas à nous remercier, jamais tu n'auras à le faire, nous sommes là pour toi, pour toujours et à jamais.
Je souris timidement à Nathan, tandis que celui-ci me prend par le bras et m'incite à marcher vers la sortis, où nous retrouvons Arthur qui se trouve à côté de la voiture. Mon meilleur ami est vraiment magnifique dans ce costume noir... J'aurais préféré qu'il le mette pour une occasion bien plus joyeuse et chaleureuse.
Nous montons en voiture, et le trajet se fait dans le silence, seul la musique résonne dans l'habitacle, et bientôt des larmes ne tarde pas à se déverser sur mes joues à l'entente de la voix de Michael Logen. Arthur me jette un regard dans le rétro, comme pour me demander silencieusement si je souhaite changer de musique, et je lui répond tout aussi silencieusement.
A quoi bon changer, je la trouve appropriée...
La voiture finis par s'arrêter, ils descendent, pas moi. Je ne peux pas, je ne veux pas affronter cette réalité, c'est trop dure. Arthur viens m'ouvrir la portière et me force gentillement à descendre.
— Tu es forte, et tu ne seras pas toute seule pour affronter cela, nous sommes là... Je suis là, courage.
Peu de temps après, accroché à son bras, j'avance dans cette allé de gravillon vers toute ces personnes vêtu de noir. Le soleil brille haut dans le ciel, ça pourrait être une bonne journée... Arthur me rattrape de justesse au moment où mes jambes avaient décidé de se dérobé sous mon poids. A la vue de leurs cercueils, je n'ai pas pu garder le peu de force qu'il me restais.
Ces dernier temps, je faisait tous pour ne pas penser, pour ne pas rester dans les souvenirs merveilleux qui se sont arrêté il y de cela quatre jours maintenant. Je ne vivait plus chez moi, et j'étais là, près de mon téléphone, à attendre une seule et unique chose, que mes parents m'appelle et m'enguirlande parce que je ne suis toujours pas rentré.
Mes grand-parents me serrent fort dans leur bras, tandis que les amis de mes parents me disent tous les mots habituels. Je me force à sourire, mais tout n'est qu'artifice...
Les mots du prêtre se termine, tandis que je regarde leurs cercueils descendre sous terre, dans leur dernière demeure. On ne peux plus me soutenir, et Arthur me laisse tomber à genoux au sol, évacuant toutes les larmes de mon corps, le visages caché de mes mains.
Goodbye Goodbye...
2 semaines plus tard
Fatiguée, voilà comment je me sent ce soir. La pluie ne cesse de tomber, le vent, de plus en plus fort, ne cesse de venir frapper les fenêtres du petite appartement dans lequel je me trouve. Plongé dans une semi-obcurité, je laisse ma peine s'évacuer. Mes larmes dévale mes joues, sans que je ne puisse les retenir. Depuis bien trop longtemps je les retenais, maintenant, rien ne m'empêche de me laisser aller. Je m'autorise enfin à extérioriser tous ce que je n'avais jusqu'alors aucun droit de faire. La lumière que créer l'apparition des éclairs dans le ciel, éclaire, pour un moment aussi éphémère soit-il, cet endroit, sans dessus-dessous. Comment tous ceci a t-il bien pu arriver ? Le dos plaqué contre le mur, je me laisse glisser au sol. Pourquoi tous ceci doit-il m'arriver ? Le regard remplit de larmes, je regarde, avec toute la peine du monde, mes mains recouvertent de cette substance rougeâtre.
Je n'ai pas pu, je n'ai pas réussi.
Me protéger, voilà la seule chose que je devais faire, et le moins que l'on puisse dire est que ce n'est absolument pas ce que j'ai fait. Je ramène mes jambes vers moi, les serrant le plus possible sur ma poitrine. Bientôt, la porte d'entrée se retrouve propulsé contre le mur. Je tourne la tête vers la droite, mes larmes s'accentuant, ne voulant pas voir le groupes d'individu s'introduire chez moi. Du moins, ce qu'il en reste. Cet endroit n'est plus chez moi, plus maintenant. Une personne s'approche doucement de moi, tandis que le reste du groupe se charge d'inspecter les lieux, armé de lumière et arme à feu. Mon corps se met à trembler. Je ne sais pas ce qui va se passer maintenant.
Que vais-je devenir ?
Une voix douce et claire m'indique que je vais être conduite en sécurité. Dans un autre moment, j'aurais été aux anges, mais dans l'instant présent, je sais que ceci n'est pas possible, je ne connaîtrais plus se sentiment de sécurité que je pensais avoir. Une couverture est posé sur mes épaules, puis sans m'en rendre compte, je me retrouve dans une voiture. Je ne sais pas où je vais, je ne sais pas se qu'il va se passer, je ne sais même plus avec qui je suis. J'entends des voix, sans pour autant comprendre ce qu'elles me disent.
Je ne distingue seulement qu'un regard. Ce même regard dans lequel j'ai souvent voulu me laisser aller, jusqu'à m'y noyer complètement. Je ne comprend pas, je ne comprend plus. Ma tête se fait de plus en plus lourde, comme tous le reste de mon corps. Je me sent sombrer dans un profond sommeil, le regard toujours rivé à cette douce obscurité, qui m'apportais il n'y a pas si longtemps encore une sécurité sans nom. Aujourd'hui, le mot sécurité est tout aussi étrangé que la personne qui se trouve en face de moi.
Les ténèbres finissent par avoir raison de moi, et je sombre, aussi douloureusement que possible, dans cette triste réalité qu'est devenu ma vie...
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Identité Cachée
AdventureJ'avais tous pour être heureuse, des amis, des parents qui m'aiment, un travail, il ne manquais plus que l'homme idéal et tout aurait été comme dans le meilleur des mondes... Mais voilà, notre monde est loin d'être le meilleur, et je n'étais absolu...