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Durant tout le trajet Zara n'a pas arrêtée de me demander ce qui n'allait pas avec Margot. Je n'ai répondu à aucune de ses questions et malgré le fait que Chiara se trouvait à l'avant aux côtés du Taximan je suis persuadée qu'elle entendait parfaitement nos petites disputes inoffensives à l'arrière. C'est bien connu que lorsque Zara veut une chose elle ne s'arrête pas avant de l'avoir obtenue. La raison pour laquelle je n'ai pas voulu le lui en parler c'est parce que j'estime que je peux régler cette histoire toute seule. Ce qu'ont fait les amies de Margot sont totalement aberrantes ! Je ne sais même pas si elle est au courant donc au lieu de l'agresser je préfère lui parler pour mieux connaître son point de vu. La route jusqu'à l'hôpital m'a permise de préparer ce que j'allais lui dire. Tout d'abord je vais lui proposer s'il est possible que nous échangions en privé, loin des regards puis je lui demanderais s'il elle a parlé de cette histoire avec Jaden juste avant de lui montrer les messages de ses amis. Si elle n'en savait rien alors j'irais personnellement parler à Imen et Sidji, au contraire si elle était au courant alors c'est avec elle que je m'expliquerais. Je n'aime pas spécialement les conflits donc au lieu de lancer une bombe sans tous les morceaux du puzzle je dois commencer par résoudre le problème pacifiquement. Je me sent déjà coupable d'aller demander des explications à Margot, puisque tout ceci est de ma faute, mais si je ne lui montre pas de quoi je suis capable envers elle et ses amies elles prendront sûrement trop la confiance face à ma personne. Dès l'instant où nous sommes arrivés dans les locaux de l'hôpital les visages se sont métamorphosés ! Pour ma part je ne regarde que la maman de Jaden, la pauvre ses yeux sont gonflés dû à ses pleurs incessant. Elle est posée aux côtés de son mari qui lui, est au téléphone avec je ne sais qui. Quant aux garçons lorsqu'ils nous ont vu débarquer dans la salle d'attente ils se sont tour à tour levés de leurs sièges pour venir saluer Chiara. Une fois les salutations faites avec les jeunes hommes, Chiara s'est approchée toujours accompagnée de moi et de Zara près de Keira et Elijah pour se présenter. Après avoir salué les parents de Jaden nous avons décidé avec Zara de laisser les adultes qu'entre eux.

Je trouve cela très touchant de voir Chiara si humaine, c'est une femme incroyable. Dès qu'elle a appris la nouvelle elle a pris un billet de train pour tout de suite venir nous rejoindre, pourtant elle ne connaît pas plus que ça Jaden c'est ça qui est surprenant. En venant jusqu'ici elle nous montre une nouvelle fois son soutien ainsi que sa protection infini. C'est sûr qu'entendre qu'un de nos camarades s'est fait agresser en pleine nuit d'une grande ville et apprendre que j'étais sur les lieux là vachement secouée. C'est une femme respectable

Zara : Hey, tema comment Margot nous fixe.

Moi : Ah ouais. Je pense sincèrement qu'elle pourrait nous tuer rien qu'avec ses yeux !

Zara : Ouais un visage d'ange qui cache des manières de diablesse, c'est fou quand même.

Son regard glacial me perturbe. Comment une fille aussi jolie à l'apparence angélique renferme en elle des ondes négatives ? J'aimerai dire qu'elle est moche, mais c'est impossible, c'est pas le cas. Peut-être qu'on lui a tellement fait remarquer qu'elle a pris la grosse tête et se sent invincible désormais. J'en sais rien, j'essaye de trouver une excuse à son comportement de peste.

Sans que je m'y attende Lucas apparaît dans mon champ de vision. Les bras croisés je le regarde, je ne sais pas ce qu'il va me dire mais vu les traits apparaissant sur son visage ça risque d'être assez provoquant.

Lucas : Bon écoute, j'ai pas envie de crier parce qu'on est dans un hôpital et parce que y'a les darons de Jaden alors vas-t-en. Pourquoi tu te ramène ici putain ?

Moi : Je suis venue ici pour parler à Margot. Rien avoir avec toi !

Je détourne mon regard du sien pour les poser sur la carrure de Margot. Elle semble toujours me fixer alors à l'aide d'un mouvement je lui fait un signe de tête lui indiquant les escaliers de sortis. À deux nous descendons dans un silence sourd les marches de l'hôpital Louange avant de se retrouver à l'extérieur, dehors. Je n'ose même pas lui parler, ses yeux diaboliques me stresse encore plus que je ne le suis déjà. Mais pourtant il faut que je commence, enfin ça me semble logique puisque c'est moi qui souhaite lui parler. D'ailleurs elle n'a pas refusé mon invitation ! Pourquoi ? C'est bizarre après toute la haine qu'elle ressent à mon égard ça me semblerait plus logique mais non, Margot est là en face de moi les bras croisés et le regard tranchant.

MAYA CHRONIQUEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant