|| Let's play || - [YoonMin]

1.8 : marked

J'expire profondément en entrant dans la cuisine. Je n'imaginais pas que ça allait être aussi gênant .. Jimin est vraiment faible et il n'a toujours pas dit un mot..

Je me masse la tempe pour faire partir mon mal de crâne naissant. Je choisi de préparer un plat maison, j'ai testé un repas à l'hôpital et ça m'a dégoûté donc je pense que de la vrai nourriture lui ferra plaisir. Quelques minutes passent et au moment où je met la viande à cuire à feu doux je me rappel que j'ai oublié de lui donner des vêtements. On doit sûrement faire la même taille alors je vais lui passer un t-shirt et un jogging ample. Je prend les affaires dans mon armoire et me dirige vers la porte de la salle de bain. Je toque.. évidemment aucune réponse. Ne sachant quoi faire j'allais déposer les vêtements sur le pas de la porte mais un bruit autre que l'eau m'interrompu. . Des sanglots. Je ne pu me résoudre à les ignorer, j'entre dans la pièce dont je n'ai jamais mit de verrous et ce que je vois me fait mal au cœur et me stupéfait..

Je me stop net en voyant ça:
Jimin est recroquevillé dans un coin de la douche, l'eau ruisselant sur sa peau ... En sang.

Mon coeur résonne, je me précipite vers lui attrapant une serviette au passage. Je coupe l'eau et pose le drap sur ses épaules. Il se colle encore plus dans le coin, resserrant sa prise sur ses bras écorchés. Des larmes poursuivent leur sillon sur son visage baissé.

Je saisis ses mains pour qu'il arrête de détruire son propre corps. Il émet un hoquet de surprise. Je regarde un instant ses avants bras et ses jambes griffés à sang.. Je sert les dents.

"MAIS ÇA VA PAS ! T'AS VUE DANS QUEL ÉTAT T'ES !!"

Il ne me répond pas et se contente de pleurer de plus belle...
Bon crier c'était un peut con j'avoue...mais RAHH

Je me pose sur mes genoux maintenant trempé sur le sol de la cabine puis me penche et le prend dans mes bras.

"Tu n'as pas à te faire mal encore plus que ce que tu as vécu.. aucune personne ne mérite que tu te détruise à cause d'elle.
Mais vas y, défoule toi. Cris, hurle, pleure, tape, insulte. Va y, quoi que tu fasses je suis là pour partager ta douleur."

.. Il ne prit que quelques secondes d'assimilation pour finir par pleurer bruyamment, criant et frappant contre mon torse. Pendant tout ce temps je ne prononce aucun mot... je me contente juste de lui offrir une étreinte libératrice.

*****

Plusieurs heures se sont passées avant que Jimin ne se soit complètement calmé, nous nous sommes changés sans un mot et là je désinfecte ses fines plaies et griffures rouges.
Je suis accroupi devant lui qui me fixe.

"Pou..pourquoi ?"

Je stop tout mouvement et je relève la tête surpris qu'il ai parlé.
Je le regarde en inclinant mon visage sur le côté pour l'inciter à continuer.

... Pourquoi quoi ? Je le soigne ? Je l'aide ? Je l'héberge ?

"Pourquoi. ..il a fait ... ça..
-oh.. je fait, pris au dépourvue.
J'en sais rien..."

Je marque une pause pour réfléchir.

"Je- jamais je n'ai pensé une seule seconde qu'il était comme ça. ..
Je suis vraiment désolé que tu te sois fait embarquer dans toute cette merde.."

Après ce bref échange nous repartons vers la cuisi-

"MERDE LA VIANDE !!"

Je tape un sprint pour rejoindre.... mon plat carbonisé. .. Je couine devant mon bon repas ruiné et j'entend derrière moi quelqu'un pouffer ..

"C'est pas drôle c'est sensé être notre mangé...Je me plains.
- pas grave ... j'ai pas vraiment faim.
- avec ma cuisine tu aurais eu faim à tout les coups ! ... Enfin pas là évidemment...
Bon tant pi .. flemme de recommencer un truc se soir. Tu préfères des nouilles boeuf ou des nuggets ?
-...euh nouilles
- et bah va pour les nouilles !"

Je fais chauffer l'eau puis nous mangeons. Jimin n'a mangé que la moitié de la boîte mais je ne vais pas non plus le forcer s'il n'en veux pas.

La tension s'est apaisée depuis tout à l'heure. Je pense qu'il avait besoin d'extérioriser pour se sentir mieux.. au moins un peu.

"On devrait aller se coucher, cette journée a été assez éprouvante. Tu peux prendre ma chambre, je dormirai sur le canapé-lit de mon bureaux. "

Il hoche la tête et nous partons chacun de notre côté pour passer la nuit.

***

Un cri me réveille soudain ...