Saint Seiya Alternatif

Chapitre 5

Au palais de Poséidon, il fut reçu par un serviteur qui, n'osant pas lui avouer qu'il ignorait totalement où était son maitre, il répétait inlassablement que celui-ci n'allait pas tarder. Au bout d'une heure d'impatience, le souverain exigea de voir Amphitrite, ce qui entre l'hésitation du serviteur et la taille du palais, lui coûta une seconde heure d'exaspération.

Aussitôt après avoir congédié le serviteur soulagé de quitter les lieux, la reine embrassa cordialement son beau-frère et le gratifia d'un sourire désolé.

- Poséidon est sorti hier soir sans me dire où il allait et il n'est toujours pas rentré. Veux-tu lui laisser un message ?
- Non, je te remercie, soupira Hadès. Je finirais bien par le trouver. Je préfère lui parler de vive voix.

Le souverain prit la main de la déesse dans les siennes et y déposa un affectueux baiser.

- Tu sais, tu devrais venir voir tes neveux et nièce aux enfers sans prévenir ton indigne époux, cela lui donnerait une bonne leçon et les petits seraient si heureux de te voir.
- J'y songerai, lui promit-elle avant demander avec espoir et compassion. As-tu retrouvé Doró ?

Hadès blêmit et demanda.

- Mais comment le sais-tu ?
- Ne te fâche pas. Hermès est un brave garçon. Il t'aime bien alors quand il a su pour son cousin, il est aussitôt venu voir s'il était ici.
- Mouais. fit le dieu suspicieux. Ou peut-être qu'il a fait ça pour masquer sa complicité,
- Tu es dur avec lui...
- Non réaliste. Hermès est...

Amphitrite qui connaissait les tensions voir même animosités qui existaient entre ses deux beau-frères, acheva d'un ton de reproche.

- Le fils de Zeus. Certes. Mais il n'est pas son père et comme je te l'ai dit il t'aime beaucoup.
- J'allais dire un éternel adolescent, soupira le seigneur des enfers. Je connais sa roublardise et il s'entend très bien avec Doró. Alors comme tu dis il m'aime beaucoup, mais s'il devait choisir entre m'aider ou aider mon fils, crois-moi je ne miserai pas une obole sur moi.

Il ajouta avec un sourire pour finir de rassurer Amphitrite.

- Et puis, si je m'arrêtais à ce genre de détails Athéna ne serait pas ma petite choupinette.

La déesse se mit à rire.

- Alors tu l'appelles vraiment comme ça. C'est pourtant la seule que tu n'es pas vu grandir.
- Oui fit le souverain riant lui aussi. C'est venu de l'une de nos premières réunions entre protecteurs. Poséidon l'a traité de gamine lui reprochant de vouloir commander alors qu'elle sortant à peine des langes. Athéna a préféré ne pas relever, ce qui a encore plus énerver ton époux. Tu le connais.
- Hélas oui, soupira la reine.
- Alors histoire d'endiguer pour ne pas y passer des siècles j'ai dû donner raison aux deux en répliquant : mais laisse donc parler la petite choupinette et on verra après.
- Eh bien tu peux te vanter de faire râler l'imperturbable Athéna, s'amusa-t-elle.

Il secoua la tête.

- Râler fait partie du jeu. Elle aime que je l'appelle comme ça. Surtout que ça fait enrager son père, fit-il avec une pointe de fierté avant d'achever le regard sombre. Elle me manque tellement.

Amphitrite enlaça son beau-frère pour le réconforter.

- Ne te décourage pas. Si quelqu'un peut la sauver c'est bien toi. Tu vas y arriver.
- Merci de ta confiance. Ça me fait du bien de te l'entendre dire.
- Bon ! s'exclama-t-il en se dirigeant vers la porte. Je vais mettre la main sur ton flemmard de mari.
- Ne me dis pas qu'il s'est encore déchargé de son travail sur toi.

Ce fut sous l'air outré de la souveraine qu'Hadès sortit en acquiesçant d'un hochement de tête.

Puisque l'espèce de pine vagabonde et alcoolique qui lui servait de frère avait découché, deux options de recherches se présentaient au seigneur des enfers : conquête féminin, ou masculine soit dit en passant et tournée de bar. Après une courte réflexion, il opta pour les bars qui avait l'avantage d'offrir à la fois boissons et terrains de chasse.