Mon cauchemar

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  "Réveil toi. Calmes toi tout va bien, tu es en sécurité maintenant."

Je me réveil alors en pleurant et à bout de souffle. James est accroupi à côté du lit et tient mon visage entre ses mains tout en me parlant doucement. Ses gestes sont réconfortants.

"Tout semblait tellement réel."

Je ne sait pas si James m'a entendu. Je n'ai jamais fait un cauchemar aussi horrible. Il était si réaliste. C'était à s'y méprendre.

James se redresse et s'assoit sur le bord du lit. Il dégage une mèche de cheveux de mon front en sueur et place sa main sur ma côte. Son pouce fait de petits cercles, ce qui m'aide à me calmer.

"Je me suis levé. J'ai mangé un peu. Comme tu dormais toujours je voulais en profiter pour prendre une douche mais tu as commencé à remuer dans tous les sens. Ton front était brulant comme si tu avais une fièvre. Puis tu as commencé à pleurer et à appeler ta grand-mère. Tu veux me parler de ce qui vient de se passer ? De ce que tu as vu ?"

Il semble préoccupé et je sais pourquoi. Les zombis ne font pas de cauchemars. Si l'un d'eux m'avait trouvée dans cet état ils auraient su la vérité.
Dans un coin de ma tête, je me dis aussi que James s'inquiète peut être pour moi. Il est peut être juste préoccupé par ma santé mentale et mon bien-être. Cependant, cette pensée est à mettre de côté. Nous ne nous connaissons pas depuis si longtemps. Il n'a aucune raison de s'inquiéter pour une inconnue.

"Alors ?"

Encore une fois je réfléchis trop. Je n'ai même pas répondu à sa question.
Je ne sais pas si je veux lui raconter mon cauchemar. J'ai peur de craquer et de me remettre à pleurer.

"Tu te te rappelles mes conditions ? Je veux que tu me faces confiance et que tu sois honnête. Pour ça tu dois me répondre quand je te pose une question. Est ce que tu as envie d'en parler, oui ou non ? Je ne te forcerais pas, mais j'ai besoin d'en savoir un minimum à propos de ce qui se passe dans ta jolie petite tête. Sans ça il sera plus difficile pour moi de t'aider. Si tu veux que je sois là pour toi, pour te supporter, tu dois d'abord t'ouvrir à moi."

Sa voix est calme et convainquante. Ile ne me forcera pas à lui dire ce que je n'ai pas envie de lui dire, mais il veut savoir.

Son pouce caresse toujours ma côte. Cependant, sa main est un peu plus haute qu'au début. À chaque caresse son pousse effleure la base de mon sein.

"J'ai rêvé de Mamie Rose. Nous étions chez nous quand des zombis ont fait irruption dans la maison et ont commencé à tout saccager. L'un d'eux s'est occupé d'elle. Il l'a... Il lui a fait du mal. Lentement, il l'a faite souffrir. Il s'est nourrit d'elle pendant que quelqu'un me tenait. Je n'avais pas le choix. J'étais obligée de la regarder sans pouvoir rien faire. Je hurlais et me débattais mais la personne derrière moi ne me lachait pas. J'ai crié son nom mais après un certain temps elle ne bougeait plus. Le zombi qui l'a tuée a finalement entendu mes cris et s'est tourné vers moi. Il a laissé les restes de son corps tomber au sol et a commencé à avancer. J'ai voulu reculer mais on me tenait toujours alors j'ai regardé derrière moi et c'est toi que j'ai vu. Tu me tirais en arrière pour pouvoir me sortir de la maison, pour me sauver. C'est à cet instant que tu m'as réveillée."

Encore une fois je suis entrain de pleurer.
James me prend dans ses bras et caresse doucement mes cheveux. Avec ma tête posée sur son épaule, mes larmes inondent son uniforme.
À l'occasion je sens aussi son odeur. Tout comme moi il ne sait pas lavé depuis hier. Cependant, j'aime le sentir. Son odeur est réconfortante. Certes il sent un peu la sueur mais ce n'est pas l'odeur dominante. Ce que je sens par dessus tout c'est son parfum naturel. Une odeur masculine incomparable. Je n'ai jamais senti personne qui sentait aussi bon.

"Est ce que tu crois qu'elle est toujours en vie ?"

James me regarde comme s'il ne comprenait pas.

"Mamie Rose. Tu penses qu'elle est en vie ?"

Il prend une grande respiration puis expire lentement avant de me répondre.

"Je n'ai aucun moyen de le savoir. J'aimerais que tu gardes espoir tant que tu ne l'as pas vue morte ou transformée. Il est peu probable qu'elle s'en soit sortie mais pas impossible. Toi par exemple tu t'en ais sortie. Alors pourquoi pas elle ?"

Je sèche mes larme avec son t-shirt et hoche la tête. Je ne peux pas voir son visage car je suis à présent plaquée contre son torse mais je sais qu'il m'observe. Je lève alors lentement la tête et croise son regard.

"Tu ne sais pas ce que ça me fait de te voir comme ça, en boule contre moi avec tes yeux plein de larmes. Ton visage innocent. Une part de moi veut juste te serrer dans mes bras, te réconforter. Quand à l'autre, ses désirs sont bien différents. Tu es si vulnérables. J'aurai peur de te casser. Tu es magnifique. Si la situation avait été différente je me serais occupé de toi. Je t'aurais allongée sur ce lit, attachée et baisée jusqu'à ce que tu me supplies d'arrêter. J'aurais pris soin de ton corps et tu aurais adoré ça.
Maintenant si ça ne te gêne pas je vais aller prendre une douche. Libre à toi de me joindre mais je doute que tu oses même me regarder. Tu es bien trop timide et j'adore ça chez toi."

Avec cela James embrasse mon front et se lève. Il commence à se déshabiller devant moi et je me rallonge dos à lui. Je ne veux pas le voir nu. Je n'ai jamais vu un homme nu dans la vraie vie et je n'en ai pas envie maintenant. Enfin... Je suis curieuse de savoir à quoi James ressemble sans son uniforme mais il a raison. Je suis beaucoup trop timide pour oser le regarder. Je rougis rien qu'à l'idée de voir ce qu'il a entre les jambes.

Derrière moi je l'entends rigoler. Ce n'est pas un rire moqueur mais doux.

"Je savais que tu n'oserais pas princesse. C'est adorable."

Je l'entends allumer l'eau et je sais qu'il est sous la douche. Cette situation me rend mal à l'aise.
Il y a un homme entrain de prendre sa douche à seulement un mètre ou deux derrière moi. Rien ne le cache. Il est complètement nu et la douche n'est pas fermée. Il y a juste le sol et le pommeau de douche. Pas de rideau. Rien pour le cacher.
Je ne peux pas m'empêcher de penser à son corps. Je l'imagine et je soupire. Il doit être magnifique.

Mon Sauveur (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant