Chapitre 6 †▲

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Je parvins difficilement à éviter l'interrogatoire de ma mère au sujet de mon rendez-vous et de l'état dans lequel j'étais rentrée. Trempée. Criant que j'étais arrivée à la maison, je gravis les escaliers qui menaient à ma chambre pour pouvoir m'y enfermer; m'y cache

Le lendemain matin, dès que je me réveillai, elle me posa des questions sur ce fameux rendez-vous mais, une fois encore, je ne divulguai pratiquement rien. Je ne le voulais pas. Je n'avais pas particulièrement envie de m'étendre sur le fait que je me sois échappée par la fenêtre des toilettes d'un restaurant, que je me sois faite pourchassée par mon supposé rancart pour finalement tomber dans l'eau d'un port.

En plus, je n'étais pas certaine qu'elle puisse comprendre étant donné le fait qu'elle avait une image bien préconçue et trop parfaite d'Harry. Elle l'adorait déjà.

« Excusez-moi? »

 

« Bonjour, je peux vous aider? » souris-je à la femme devant moi.

« Oui, je cherche le nouvel album des McFly. Ma fille les adore et voudrait ce CD pour son anniversaire. » annonça-t-elle.

« Bien sûr! Suivez-moi. »

 

Rapidement, je la conduisis dans les allées où se trouvaient des centaines de CD avant de m'arrêter à la section « M ». Mes doigts feuilletèrent habituellement les quelques CD pour finalement sortir celui qu'elle cherchait parmi les autres.

« Voilà. » lui souris-je poliment. C'est un super album, votre fille va l'adorer! »

« Merci de votre aide. » me sourit-elle en retour avant de se diriger vers la caisse.

Abandonnée à mon travail – qui était de ranger les disques qui avaient été mal placés ou dérangés – mon esprit errait sans but précis. Je secouai la tête, balayant mon visage des quelques mèches rebelles qui tombaient sur mes yeux, pour finalement les ramener derrière mon oreille. Je jetai un coup d'œil à la porte, ayant entendu le tintement qui signalait l'arrivée d'un client.

Mes yeux s'élargirent immédiatement de surprise en reconnaissant ces boucles noires. Harry. Ma réaction première fut de me cacher. Si bien que je m'accroupis, pour finalement ramper le long de l'allée, tentant désespérément de remonter à l'étage sans me faire remarquer.

Comment avait-il su que je travaillais ici?

Arrivée à la fin de l'allée, je vérifiai que la voie était libre en jetant quelques regards de droite à gauche. Voyant que c'était bon, je recommençai à arpenter l'allée, proche d'atteindre mon objectif.

« Bo? »

 

Mentalement, je maudis Steve, mon supérieur et employeur, d'avoir crier mon nom ainsi. Mon plan d'évasion tombait à l'eau. Ne voulant pas renoncer, j'avançai de plus en plus vite pour m'évader définitivement. En percutant quelque chose au passage, ma respiration se bloqua. Une paire de converses blanches – que je connaissais très bien maintenant – me faisait face.

Dark strong love.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant