Interrogatoire

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« Merde. »

C'est le seul mot que j'ai pût sortir en voyant ma demeure en ruine. Je soupire dépitée puis rigole nerveusement en ajoutant,

« À 5 minutes près c'était nous, on a eu de la chance.
- Comme tu le dis, ajouta Watson.
- Vous aimez ça hein ? dis-je en souriant légèrement. L'adrénaline, le danger.. vous adorez.
- C'est vrai que ça m'a manqué.
- Tu vivras chez moi désormais, dis Sherlock en continuant à avancer calmement.
- Pardon ? Impossible.
- Tu devras t'y faire. »

Mais qu'est-ce qu'il lui passe par la tête ? Je suis son ennemi et il veut que j'habite chez lui ? J'le connais pas et j'ai aucune envie de le connaître donc,

« Non. »

Silence. Il s'arrête. Se retourne. S'avance le tel vers moi. Puis s'arrête à nouveau à 10cm de moi. Il me regarde dans les yeux. Me scrute. Puis déclare le plus simplement du monde.

« Confiance ou ennemi ?
- Je dois vraiment répondre alors que vous savez déjà ce que je vais dire ?
- Ennemi donc.
- Tout a fait.
- Les ennemis sont aussi amis dans un sens. Vous le saviez ?
- Je dois dire que je l'ignorais. Mais je n'habite jamais avec mes ennemis.
- C'est pour ça... Trauma ou.. sentiments ?
- Trauma. »

Il se recula puis me tendit la main. J'allais lui prendre celle-ci quand tout d'un coup, je lui fit un doigt d'honneur.

« Pas avec les ennemis. »

Lui chuchotais-je à l'oreille avant de poser mon regard sur Watson qui, lui était, abasourdi par ce mini-interrogatoire. Je lui fit un sourire gamin et Sherlock se remit en marche pour prendre un taxi.

Heure : 13h30. Lieu : 221b Baker Street. État : sur mes gardes. Situation : Battle de regard avec Sherlock.

John avait laissé l'appartement nous laissant moi et Sherlock seuls dans un silence de mort. Cela faisait donc 10 minutes que le détective et moi nous défions du regard, lui sur le canapé et moi dans un fauteuil. Je décide donc de briser le silence.

« Pourquoi ?
- C'est en rapport avec un des réseaux avec lequel tu coopères.
- Et donc ?
- Ça me semble assez clair.
- J'ai peur de comprendre.
- La peur n'est qu'un sentiment ma chère.
- « Ma chère ».. Vous me vieillissez, vieux schnock.
- Je ne pensais pas que vous étiez aussi susceptible à votre âge.
- Comment ça ?
- Vous avez 25 ans et vous vous habillez comme une adolescente, j'aurais dû le prévoir... Enfin bon.
- Je n'ai pas 25 ans.
- Pardon ?
- J'ai 19 ans Sherlock.
- Ça n'a aucun s- »

Il fut coupé par la vision de la carte d'identité. Ses yeux s'écarquillèrent et il lâcha sa mâchoire. Il fallut que je passe la main devant ses yeux pour qu'il fasse un mouvement de tête le ramenant à sa contenance.

« Tu fais plus... mûre.
- Dîtes que je fais vieille directement, ça sera plus efficace.
- Pardon. »

Il se leva mal assuré puis alla dans la cuisine. Lorsque il eu refermé les porte coulissante de celle-ci j'éclate de rire.
Il revint 10 minutes après avec des globes oculaires dans un flacon.

« Tenez ça.
- Hors de questions.
- Tenez le flacon !
- J'ai dit non !
- Je vous ai demandé de tenir ce flacon !
- Je vous ai déjà donné une réponse négative »

Je me lève du fauteuil tandis qu'on continu à se disputer jusqu'à que Mme Hudson intervienne et dise d'une petite voix pourtant bien distincte,

«  Excusez-moi vous deux. Sherlock, tu as un client. »

Hack VS HolmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant