La rumeur s'intensifie. Mathis se retourne enfin et me lance un regard soucieux : qu'est-ce donc que cela ?
Un bruit sourd qui enflamme les oreilles et empêche de réfléchir. De plus en plus fort, ça s'agite autour de moi.
D'horribles craquements commencent à retentir, Mathis se précipite vers ce qui semble être ma silhouette.
Je l'ignore -je crois que ce fut l'acte le plus idiot que j'eus jamais fait- et pars dans l'autre direction, j'ai un mauvais pressentiment.
On ne s'entend plus. Le vacarme est insupportable, à ça s'ajoute les cris des enfants, les pleurs des bébés et les hurlements des bêtes.
Je ne comprends pas. Personne ne comprend.
Panique.
Tout s'agite, tout tourne trop vite pour moi, je commence à voir sombre, on me bouscule, je me réveille, je tombe à terre...
Je finis par abandonner la vision de mon corps, ce qu'il fait est sans intérêt.
J'observe la foule : il y a ceux qui s'interrogent, ceux qui courent, ceux qui se cachent, ceux qui crient... Masse informe qui geint et qui se meut sans but ni sens.
J'attends. Longtemps. Je n'aurais jamais pensé que le temps fut si long.
J'attends. J'attends.
Et puis soudain, je vois. Un mur d'eau aux proportions gigantesques qui se déplace plus vite que n'importe quel élément. Il détruit tout sur son passage, incroyable machine à l'allure guerrière. J'ai peur, même si je connais déjà l'issue de ce phénomène. Je ne veux pas être témoin. Je plonge vers les profondeurs de la terre et disparaît.
"C'était donc ça." pense-je
"La Fin a été causée par une vague. La Vague. "
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Cadran
PoetryCadran, ça parle de rien. De tout. Cadran, c'est le temps qui passe. Une montre. Trois aiguilles. "Tic. Tac. Tic. Tac." dit l'horloge. Cadran, c'est la décrépitude en accéléré. Des réflexions. [Personnelles.] [Exagérées...