Le mythe de Narcisse actuel

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Ce texte et issu d'un atelier d'écriture. Je me suis beaucoup amusée à l'écrire. Je tiens à dire que c'est un vieux texte.

Bonne lecture !

Ciao !

Ce matin j'arrivai dans ma nouvelle classe.
Pour ceux qui ne le savent pas, je m'appelle Chloé, j'ai quinze ans, je viens de Lutry et j'ai les cheveux roux. C'est à peu près la description de moi que je fis aux autres élèves de la classe. J'ai toujours été très timide et parler devant des personnes a toujours été une épreuve. Je ne me faisais que rarement des amies.

À une pause, mon regard balayait les élèves lorsque je le vis. Il était assis sur sa chaise. Ses cheveux bruns assez longs pour un garçon étaient retenus en queue de cheval. Ses yeux étaient du même vert que la mer. Je sentis la flèche décochée par Amour me traverser la poitrine.

En rentrant chez moi, je me sentis idiote. Quel garçon voudrait de toi ? Toi, une pauvre fille à peine capable de parler devant la classe ! Ah, tais-toi conscience ! Et puis, tu as bien vu le regard des autres filles. Si ça se trouve, il est déjà pris. Tu n'en sais rien !

Les semaines suivantes je décidai de mener l'enquête. Je remarquai que Narcisse - c'est son nom, très étrange d'ailleurs - se faisait draguer par toutes les filles de la classe, mais ne semblait pas du tout attiré par elles. Et pourtant c'était toutes des filles magnifiques. 

Il est peut-être homo ? me souffla ma conscience. Mais pourtant il n'a pas l'air intéressé par un autre garçon. Apparemment Narcisse n'était attiré ni par les filles, ni par les garçons.

Narcisse était devenu une véritable obsession pour moi. Je ne dormais plus. Ce type commençait à m'énerver. Plus je faisais des recherches sur lui, plus il me paraissait mystérieux et inaccessible. Quoi que tu fasses il restera inaccessible ! insinua ma conscience. Peut-être mais je veux découvrir son secret !

C'est ainsi que je me retrouvai un vendredi à quatre heures, à suivre Narcisse comme un petit chien. Sans qu'il me voie ! Narcisse quitta la classe. Il se dirigea vers les toilettes qui étaient désertes à cette heure. Il vérifia que personne ne le suivait et entra. Je me glissai derrière lui aussi discrète qu'une anguille dans un champ de coton. Je me cachai derrière une porte. Narcisse déposa son sac et se regarda dans le miroir. Il commença à se parler à voix basse.Au début je crus que j'entendais mal, mais non ! Il se disait des mots d'amour. Je ressortis des toilettes aussi discrètement que j'y étais entrée en me posant quelques questions sur la santé mentale de celui que j'aimais. Dit celle qui se parle à elle-même ! C'est vrai, je ne pouvais pas juger.

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