They are the heart.

Chapitre 1

Elle arpentait les rues de la CyberCity de Tokyo pour fuir une centaine de policiers à ses trousses. Et oui, Elizabeth O'Heron, l'une des pirates les plus recherchés de tout le pays venait de cambrioler la plus grande banque du Japon. Elle escaladait les édifices délabrés, courait et sautait de toit en toit. Si les forces de l'ordre ne l'avait toujours pas arrêté c'est bien qu'elle possédait une agilité surhumaine.

Plusieurs drones armés firent face à Elizabeth. Elle s'arrêta et dérapa à cause de sa vitesse. Elle se retourna et vit les policiers se rapprocher dangereusement d'elle, pointant leurs armes sur elle. La fugitive tourna la tête à droite et remarqua un immeuble d'une hauteur approximative de 200 mètres. Elizabeth recula et prit de l'élan, elle fonça droit vers l'immeuble et sauta, se prenant au passage une balle de drone dans le flan gauche. Elle manqua sa première prise. Elle tombait dans le vide ratant les minuscules prises qui pouvaient la retenir jusqu'à ce qu'elle s'accrocha à une poutre. Tout son corps était dans le vide, seule sa main droite portait tout son poids, ses muscles étaient tendus, tout ses sens étaient aux aguets. Avec sa main gauche qu'elle appuyait sur son flan meurtri, elle se cramponna à la poutre, et se souleva, tant bien que mal, grimaçant de douleur pour enfin pouvoir poser les pieds sur quelque chose de solide. Elle failli de peu chuter à cause du manque l'équilibre mais réussi à se stabiliser. Elizabeth activa ses chaussures magnétiques, puis sauta dans le vide pour finalement atterrir sur les baies vitrées du bâtiment. Perpendiculaire au sol de 20 mètres plus bas, elle ferma les yeux et souffla, elle compta jusqu'à trois dans sa tête et s'élança en se propulsant avec ses quadriceps, ces ischios jambiers et ses mollets qui étaient favorisés grâce à sa combinaison XI. Elle courrait à en perdre l'haleine, les balles se fracassaient et brisaient les vitres juste à quelques centimètres derrière elle. L'adrénaline et l'excitation lui firent accélérer, anesthésiant la douleur qui lui brûlait les jambes. La pirate évitait chaque balles avec précision, aucunes d'entre elles ne pouvaient la toucher, elles étaient bien trop lentes par rapport à elle et manquaient toujours leur cible de cinq centimètres. Malgré tout, les balles, la frôlant, lui tailladèrent les mollets. Elizabeth arrivait au toit du gratte-ciel, avec une précision calculée, elle sauta, désactiva ses chaussures puis les réactiva pour atterrir sur le toit. Des hélicoptères entouraient et bloquaient toute issues. Elle esquissa un sourire narquois et lança un fumigène et sauta dans le vide pour plonger dans la mer. Un bateau pirate submergea de la brume nocturne.
L'encre s'abaissait dans la pénombre. Elizabeth nagea jusqu'à celle-ci et s'aggrippa. Elle était essoufflée, mais elle s'en fichait. Elle ne vivait que pour ça. L'encre se relevait, et une fois au dessus du pont, Elizabeth marcha vers la cabine de son capitaine. L'équipage l'acclamait, la pirate balança le sac d'argent qu'elle portait sur le dos aux pieds des pirates. Le sac contenait deux milliards de monnaie virtuelle.

Elizabeth entra dans la cabine, face à elle le capitaine Feliz était de dos, regardant les vagues faiblement éclairées de la pleine lune.
Le capitaine Feliz était le plus redoutable des pirates, le plus recherché et le plus cruel et sans pitié de tous. Il ne ressentait aucunes émotions, la seule chose qui l'animait était de régner la souffrance, le désespoir et de voler. Ses yeux étaient empli de haine, personne ne pouvait soutenir son regard. Il n'a jamais hésité à exécuter de la pire des façons des innocents. Xiran Feliz était le père adoptif D'Elizabeth. Il l'avait formé, jours et nuits, sans relâche, au plus jeune âge. Comme lui, elle ne ressentait rien, n'éprouvait aucuns sentiments comme les filles de son âge.

Le capitaine se retourna, et la fixa. Ses yeux gris, froids, donnèrent la chair de poule à Elizabeth. Il s'assit et prit la parole:

"- As-tu l'argent ?

- Oui, Louis s'en charge maintenant.

- Bien. Les un milliard y sont ?

- J'ai réussi à voler 2 milliard capitaine."