Chapitre 8 : Don't worry, i'm here with you...

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Il y a un son dans ma tête qui fait écho je crois que c'est Chansu, elle m'appelle !

Léa !

Mais ça voix semble si lointaine à mes oreilles, je ne ressens plus l'esprit, mais le calme, pas de bruit à part la voix de Chansu.

- Chansu...

ma voix est vraiment très faible, un murmure presque inaudible. Mon corps reprends lentement conscience de son entourage, je peux enfin sentir les mains rassurantes de Chansu autour de mon corps

- Où sommes-nous...?
- Dans ma dimension.
- Et l'esprit...?
- Détruit je l'ai détruit.

Un faible gémissement s'échappe de mes lèvres, ma tête bourdonnement encore, satané esprit de mes deux... Que je n'ai pas... Au moins maintenant, je suis à l'abri avec Chansu... J'espère qu'elle n'ai pas blessé.

- Je ne le suis pas, il était faible pour mon niveau !
- Mais, tu m'avais dit que les esprits dont leur symbole est sur l' œil sont puissants...
- Certes, tu le seras pourquoi du comment en temps et en heures, pour l'instant il faut  que tu te reposes...
- Mais je n'ai pas été blessée...
- Le cri...Tu n'as pas l'air blessé physiquement, mais ta tête à été attaqué...Tu t'es évanoui...J'ai eu peur
- Je vais mieux maintenant, encore un peu de repos, et j'irais mieux...

Je me remémore lentement l'horrible cri de l'esprit, son œil qui me fixait, ses dents qui tentaient de me dévorer... Si il y avait besoin de donner une forme à la dépression, ça serait ce monstrueux esprit...
Elle te fixe, te juge, puis te dévore... J'ai eu peur, j'étais horrifié tout à l'heure... Je sens quelque chose de chaud rouler sur ma joue. Une larme solitaire ,puis une autre, et enfin un flots de larmes...Chansu me prend dans ses bras protecteurs, dans un câlin des plus rassurant...

- Tu n'avais pas encore pleurer, je me demandais quand est-ce que tu allait enfin craquer...

À ces mots je m'en rends enfin compte, je n'avais pas pleuré une seule fois depuis la signature du contrat, tellement emporté dans mon élan de joie...

- Avec ce qu'il vient de se passer, je pourrais comprendre que tu veuilles détruire le contrat, je ne t'en voudrais p-
- Non !

Ma voix est enrayée, mais j'ai quand même réussi à crier assez fort. Désormais le silence est du lieu à part mes faibles reniflement et gémissements.

- J-Je ne veux pas détruire le contrat ! Jamais ! Je veux guérir, je veux que cette foutue dépression qui me tue disparaissent, je veux que cette maudite voix change.
- Léa...
- Mon conscient et mon subconscient doivent s'allier, pas se détester ! Je veux guérir ! Je veux... Vivre...

Ma voix devient de plus en plus cassante est faible, et les larmes finissent par m'envahir...Chanson reserre sa prise sur mon corps, je cale ma tête dans son cou, en quête de chaleur et de réconfort... Soudain je sens quelque chose de chaud à nouveau, sur mon front... Ne me dis pas que...

- Chansu...?
- Sniif...Mmhhh
- He...Pleure pas...
- J'ai cru que tu étais morte quand ton corps est tombé... Quasi inconscient tu ne me répondais pas... Tu avais des spasmes de douleurs et tes yeux étaient si vides...

Elle finit par fondre en larmes dans ma nuque, et moi dans ses bras la tête plongé dans son cou. On s'est effrayé mutuellement, moi par l'esprit qui était la description parfaite de la dépression, et Chansu qui a cru que j'étais morte... Nos larmes finissent par s'estomper lentement...Ne sens quelque chose de doux au coin de mon œil gauche... c'est un tissu. chance essuie le restant de mes larmes salées avec un morceau de tissu, que je dirais être de la soie.

- L'avantage, si tu l'as retenu, on peut -
- Tout créer avec de l'imagination dans ta dimension... Je souris
- Exact !
- Merci...
- Pour ?
- Pour m'avoir sauvé tout à l'heure...
- C-C'est normal, ça fait partie du contrat, c'est Nor-
- M'en fous ! Contrat ou pas contrat ! Merci... Merci de m'avoir sauvée...

Je suis épuisée de mes pleurs et reniflements, du "combat" avec cet esprit,épuisée, cela fait longtemps que je le suis
... La dépression ronge le corps, l'âme, tout... Des nuits entières où je me dormais que trois pauvres heures, m'endormir à minuit, à peine dormir,puis se lever à 6h pour une journée ennuyeuse et inintéressante... À faire semblant que tout allait bien... ces jours et ces nuits étaient juste épuisants, mentalement et physiquement. Quand on en a marre, qu'on en peut plus, que juste poser un pied en dehors de son lit, est déjà un effort. Alors, oui, on y pense,  l'idée nous envahit. Le suicide. On tente de résister encore et encore. Et puis un jour. On le fait peu importe la manière, mais on le fait pour que tout s'arrête, pour ne plus souffrir et enfin pouvoir sourire sans mentir.
Traiter moi de lâche ou même d'égoïste si ça vous amuse... Mais n'avez-vous pas l'impression que la souffrance mental est la pire des tortures ? "Pense à ta famille, elle va être triste", penser aux autres c'est bien mais il faut aussi savoir penser à soi... "Faible",  "Idiote", "Le suicide est lâche"...Lâche ? De mettre fin à une tortue interminable ? je ne crois pas... Non, puisque l'on a résisté... Tellement résisté. C'est si dur... Quand on est fatigué, on fait une pause, on se repose, "nous" on a pas le choix. Se battre ou mourir, pas de repos, pas de pause... Quand on ne peut plus se battre, on le fait
Le suicide. On se libère, et on part se reposer, après le combat de notre vie infernale... On vole tel un papillon, qui vient de se libérer des fils d'une toile d'araignée. Moi je suis chanceuse, j'ai réussi à me à me battre assez longtemps pour enfin me libérer c'est si dur... Les fils me retiennent encore... Mais... je le sens, je peux y arriver, je peux me libérer. Changer la voix qui me dit que je ne suis rien, nulle et inutile...
Mon combat, je veux le gagner.

Il en faut du courage pour passer ses pieds d l'autre côté des barreaux... Il en faut encore plus pour les remettrent sur le trottoir...

Sans m'en rendre compte de nouvelles larmes coulent, pas les larmes de tristesse, des larmes d'espoir. Chansu calle ma tête dans son cou, et je sens sa chaleur corporelle m'envahir. Le sommeil me prends de court... Chansu commence alors une chanson délicate avec sa voix douce et mielleuse...

- Don't worry little girl
ne t'inquiète pas petite fille...

Je sens que mes paupières s'alourdissent...

- I'm here, with you...
Je suis là avec toi...

Le noir m'entoure lentement... Mais celui-ci est rassurant...Apaisant...Il y a comme une légère mélodie, celle des vieilles boite à musique que j'apprécie tant...

- I'll take care of you, I'll protect you...
je vais prendre soin de toi, je vais te protéger...

Chansu... Merci

Fly little Butterfly, little girl...
Vole petit papillon, petite fille...

À suivre...

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Ppffiiioouuu...Enfin posté...Bon j'avais dit lundi, mais bon au final c'est le mardi à 00:40 ^^'
J'espère en tout cas que cela vous a plus ! On commence à en apprendre plus sur Léa et de sa pensée sur la dépression et le suicide...Oui, ce chapitre est triste, mais il reflète parfaitement mes sentiments...
Pour la petit phrase en gras et italique, c'est moi qui l'ait inventer (j'espère...) , j'aimerais avoir votre avis sur cette phrase, merci d'avance !
On se retrouve au prochain chapitre et sinon n'hésitez pas à voter, commenter et faire vos petites théories, car je crois qu'elles peuvent enfin débuter !! ><

Je remercie tout particulièrement mon amie pour me corriger !! Merci à toi Kiyeou !

ExorcistsoulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant