2.🌖

56 4 4
                                    

   « Du désir d'être heureux naît le malheur des hommes. »

Arrivée, devant le tacos, je coupe le contact et m'apprête à téléphoner à Irem,quand j'entends toquer à la fenêtre. J'ouvre la portière.

Moi- Mais Irem, ça va pas de m'attendre sous la pluie ? Tu va tomber malade, monte !
Irem- Salem WAleykoum, comment ça va ? Je sais mais t'inquiète pas pour moi, j'avais ma capuche.
Moi-Hmm.. ça va Al Hamdoulilah. Bon qu'est ce qu'il y'a de si important pour que tu te réveilles avant 15h00 ?
Irem- Viens, on va manger, tu va en avoir besoin pour te remettre de tes émotions.
  Nous descendons et rentrons au tacos. Nous nous installons près de la télévision, qui diffuse un match afin de suivre en attendant nos commandes. Une fois servies, Irem prends un air grave, inspire profondément et se lance.

Irem- Alors voilà. Tu sais que je suis en couple avec Erkan, depuis maintenant 2 ans et hier, il est venu demander ma main à mes parents et ils ont acceptés. Je vais me marier.

J'arque un sourcil, signe de mon étonnement et elle se met à pouffer.

Irem- Si tu voyais ta tête c'est à mourir de rire, mais t'es contente pour moi hein ?

  Avec tout ce que j'ai vécu dans ma vie, je me montre très timide, presque méfiante face à mon bonheur mais aussi face à celui des autres. J'ai vraiment du mal à exprimer ma joie. J'étais très heureuse pour Irem, mais je ne parvenais pas à lui prouver. Je lui pris juste la main et lui dis :
« Allah Y Barek » (que Dieu te bénisse) ce à quoi elle réponds « Wa fik ».
  Nous mangeons en échangeant quelques banalités, j'ai appris qu'elle avait planifié son mariage pour dans trois mois, ce qui était assez court selon moi. Elle m'a parlé de sa futur belle sœur, qui lui avait proposé de la coiffer gratuitement, étant coiffeuse de profession, de son premier essayage de robe qui aurait lieu dans trois semaines In Cha Allah et elle me demanda également d'être sa témoin, ce que j'acceptai tout naturellement.
  Une fois fini, je paye ma commande ainsi que celle d'Irem, c'est ma façon de lui prouver que je suis extrêmement heureuse pour elle. Je suis si fière, ma petite Irem va devenir une vraie femme. Nous nous séparons sur le trottoir, sous la pluie qui ne cesse pas. Irem me dis qu'elle va passer l'après midi au centre commercial et profiter de se nouveau bonheur pour se faire plaisir. Elle me promet de m'appeler le soir même pour me raconter son après midi et de m'envoyer des snaps de chacune des choses qu'elle aura acheté. Je la regarde s'éloigner, d'un pas léger et insouciant, la démarche du bonheur, une démarche que je ne connaîtrais jamais, me chuchote mon for intérieur.
Je reprends ma voiture, et conduit jusqu'à la boutique, où ma manager m'attends. C'est une femme d'une quarantaine d'années, aimable et souriante que j'apprécie, même si nos relations sont strictement professionnel.

Manager- Bonjour Ibtissem, comment allez vous ?
Moi- Bonjour Madame, ça va et vous ?
Manager- Ça va très bien, merci. Je tenais à vous remercier de votre aide d'hier soir. Sans vous,je n'aurais pas fini l'inventaire avant 00h00. Je vous ai apporté une part de gâteau que j'ai fais hier.
Moi- Oh Madame, je n'ai fait que mon travail, fallait pas... Oh je suis gênée.
Manager- Pas de ça entre nous Ibtissem, ça me fait plaisir. Et d'ailleurs je voulais vous dire, qu'aujourd'hui, vous êtes en caisse et non en rayon, une des vendeuses est malade et il faudrait que vous la remplaciez, si ça vous ne poses pas de problèmes.
Moi-Bien sûr Madame.

  Je monte dans les vestiaires, dépose mes affaires, ainsi que le gâteau et m'apprête à prendre mon service. D'un naturel plutôt introvertie, je n'apprécie pas réellement d'être en caisse, mais avec le temps, j'ai appris à m'ouvrir un peu plus aux autres et j'ai acquis une plus grande aisance afin de prendre la parole face à des inconnus.  Je redescends, salut de loin les autres vendeuses, avec qui je m'entends bien et m'installe sur la chaise face à la caisse enregistreuse, et commence à encaisser les premiers clients.
  C'est pendant que j'étais entrain de chercher un stylo dans l'un des tiroirs sous la caisse que j'entendis une voix masculine m'interpeller.

...- Excusez moi?

Je relève la tête rapidement, tout en répondant à mon interlocuteur.

Moi- Oui que puis je faire pour...

Et je vis cet homme.

À suivre...
-
Laissez moi un avis, en espérant que ça vous ai plu.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jul 03, 2018 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Ibtissem: Aucune chance ne s'annonce, aucun malheur ne préviens.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant