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Il se met à pleuvoir énormément. J'arrive au point de rendez vous, qui s'avère être la maison de Noah. En effet cet idiot déteste parler affaires en dehors de son nid, d'après lui " Nous sommes pas mieux à l'abri dans son propre abri. " Ça ne me dérange pas tant que ça puisque c'est un lieu totalement isolé, coupé de toute population. Le grand portail est ouvert, aucun garde s'y tient devant, aucune surveillance. Je gare ma voiture dans son jardin écrasant volontairement toutes les plantes. Toutes les lumières de la grande demeure sont éteintes et aucun signe de vie se fait ressentir. Il semble avoir tenu sa parole pour le moment. Une table et deux chaises se trouvent juste devant moi, sous le préau en bois. Je comprends alors que je dois m'y installer. J'attends quelques minutes, assis bêtement dans l'obscurité que cette sorte d'extraterrestre sorte de nul part. Mon souhait est exaucé lorsque la porte de la maison s'ouvre brusquement et laisse apparaître Noah avec une bouteille de vin et deux verres dans les mains.

- Mais qui voilà donc ! Crie t'il.

- Mon amoureuse tu m'as tellement manqué ! Dis-je également à haute voix.

- Ça me flatte ma jolie. Par contre ce n'est vraiment pas sympa pour mes gentilles fleurs.

- Oh... Excuse moi, le volant a tourné tout seul. Dis-je d'un air moqueur.

- Si ce n'est que le volant je te pardonne. Comment se fait-il que tu ne m'appelles plus depuis quelques temps ? Je suis frustrée. Tu ne viens même plus me taper des scandales chez moi. Même tes attaques me manquent. Continue t-il.

- J'attendais que tu le fasses.

- Et bien regarde ! Que nos retrouvailles sont belles ! S'exclame t-il.

- Effectivement. Et elles vont être d'autant plus belles. Maintenant arrête les plaisanteries Noah et explique moi la raison de ma venue. Dis-je en prenant un air beaucoup plus sérieux.

- Tu la connais la raison Edern. Répond t-il sèchement.

Je reste silencieux un instant. Il remplit nos verres de vins.

- Tu demandes l'impossible.

- Rien est impossible. Répond t-il sévèrement.

- Vouloir étendre ton sale marché dans nos territoires est impossible. Dis-je en serrant les dents et les poings avec une voix devenue subitement enrouée.

- Bien. J'ai discuté avec ton sale père mais également avec tes deux grand frères totalement écervelés. Ils ne comprennent pas la situation. J'ai décidé de me tourner vers le petit dernier soit toi. Je pense que tu es beaucoup plus intelligent, beaucoup plus raisonnable, compréhensif, c'est pourquoi nous allons trouver un arrangement n'est ce pas ? Dit-il après avoir pris une gorgée de son vin.

- Je vois. Premièrement ne te permet plus jamais de parler des membres de ma famille de cette façon. Deuxièmement je ne suis absolument pas le petit dernier. Troisièmement je t'accorde que je suis le plus intelligent mais certainement pas le plus compréhensif et encore moins le plus raisonnable. Quatrièmement nous ne trouverons pas d'arrangement puisque je n'autoriserais jamais une pourriture de ta sorte étaler son marché sur MON territoire. Cinquièmement ne te permet plus jamais de parler des membres de ma famille de cette façon. Répondis-je.

Il ferme les yeux un instant et prend une grande inspiration. Il finit par les réouvrir et m'observe d'un regard rempli de haine.

- Edern... Tu as répèté le premièrement et le cinquièmement. Chuchote t'il en serrant les dents.

- Effectivement. C'est pour que ça rentre bien dans ta petite tête. A vrai dire je n'aime pas trop lorsque quelqu'un salit ma famille.

Je le vois se déstabiliser de plus en plus.

AlthoughOù les histoires vivent. Découvrez maintenant