Chronique de Walid: que vais-je devenir ?

PARTIE 4

DANS LA PEAU DE MAMAN (SONIA)

Je me présente un peu, je suis Sonia, la maman de Walid. J'ai 38 ans. Je pense que vous connaissez un peu mon histoire. Je suis auxiliaire de puériculture. Al-hamdulillah, j'ai deux beaux garçons: Walid et Ilyes.

....

*biiip, biiip* le téléphone sonne.

Je reçois un appel et je décroche sans même lire le nom de la personne.

[Début d'appel]

Moi: "oui allô ?"

....: "Allô, bonjour Madame, c'est la proviseur du lycée L**** J***** à l'appareil."

Moi: "euh oui je vous écoute."

La proviseur: "c'est bien Madame S*****, la maman de Walid G*****?"

Moi: oui, oui c'est bien moi. Qu'est-ce qu'il se passe ?

La proviseur: "alors je vous appelle car j'aimerais vous rencontrer au sujet de Walid."

Moi: "Walid ? qu'est-ce qu'il a fait celui là encore ?"

La proviseur: " il a eu une petite.... enfin une grande altercation avec une camarade"

Moi: *chuchote* "Ya Rabbi" (=oh mon Dieu)

La proviseur: "pardon ?"

Moi: "non, non, rien, je peux vous rencontrer à quel moment ?"

La proviseur: "êtes-vous disponible demain à 9h40 ?"

Moi: "oui, pas de soucis"

La proviseur: " d'accord, alors à demain matin Madame."

Moi: "oui, au revoir"

La proviseur: "Au revoir"

[Fin d'appel]

À la fin de cet appel, j'étais énervée. Je comprends pas son comportement.

Ahlala... si vous saviez comment il était avant Walid. C'était un enfant Ma Shaa Allah: respectueux, intelligent, gentil, un peu réservé... mais en ce moment c'est du grand n'importe quoi: il sort tard, il parle mal, à l'école il travaille pas. Et tout ça, c'est depuis que son père a quitté le foyer. En réalité, Walid ne sait pas comment j'ai appris la raison de l'abandon de son père.

[Flashback]

On est jeudi matin, les enfants étaient à l'école. Je me lève aux alentours de 9h, je vois Abdelsalem (mon mari) faire ses valises...

Moi: "Tu vas où ?"

J'avoue que depuis hier je voyais qu'il était bizarre mais je me suis dit me3lish peut-être qu'il a passé une mauvaise journée.

Abdelsalem: "je pars..."

Moi: "tu peux pas partir comme ça, expliques moi ce qu'il y'a au moins"

Abdelsalem: "viens on va s'asseoir au salon"

wAllahi l3adim à ce moment là j'étais pas bien...