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chapitre 8- Frissons et Confessions part 2

PDV de Talia

L’eau salée perla doucement sur ma peau, fraîche et revigorante, alors que je sortais lentement de l’océan, le cœur battant encore à tout rompre. Mon souffle était irrégulier, mes joues rougies par l’émotion plus que par l’effort. Ce baiser… ce contact inattendu… j’en ressentais encore le goût sur mes lèvres.

Je titubai légèrement sur le sable brûlant, tremblante, pas de peur, mais de ce sentiment troublant, indéfinissable, qui m’envahissait toute entière. Une envie brûlante de me rapprocher de lui, mais aussi une peur viscérale d’aller trop loin… trop vite. Car ce n’était pas n’importe qui. C’était Kris. L’Alpha Suprême. Le père. Le frère. Le guerrier. Et… peut-être… l’homme que mon cœur appelait dans le silence de mes nuits.

Je m’effondrai sur ma serviette, le regard perdu dans les vagues. Raven, ma louve intérieure, tourbillonnait d’excitation.

Raven : On est fichues. Tu l’as senti comme moi. Cette chaleur ? Ce frisson dans la colonne ? Ce lien, Talia… c’est pas normal. C’est fort. Trop fort.

Moi : Ce n’est qu’un baiser…

Raven : Un baiser qui a réveillé chaque fibre de ton être. Il t’a touchée comme s’il savait où poser ses mains. Comme s’il avait toujours su. Tu peux nier autant que tu veux… mais ton âme a réagi.

Je fermai les yeux. Les images me revenaient, nettes, intenses. Son regard rubis, sa voix grave à l’intonation douce, ses doigts effleurant ma joue comme s’il caressait de la soie. Et surtout… cette sensation d’être chez moi, juste en étant dans ses bras.

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PDV de Kris

Je ne l’avais pas suivie. Je n’osais pas. Mon cœur, pourtant habitué aux batailles les plus sanglantes, tambourinait contre ma poitrine comme un loup prisonnier. Ce n’était pas un simple baiser. C’était une révélation.

Assis dans l’eau jusqu’à la taille, je laissais les vagues venir mourir contre moi. Ma main effleurait distraitement mes lèvres. Ces lèvres qui avaient goûté aux siennes… ces lèvres douces, chaudes, pleines d’un mystère qui me hantait déjà.

Elaïdja : Tu l’as sentie, n’est-ce pas ? Cette résonance. Ce frisson dans l’âme. Ce n’est pas une simple attirance. C’est… quelque chose de bien plus profond.

Moi : Oui… mais pourquoi maintenant ? Pourquoi elle ?

Elaïdja : Parce qu’elle est toi. Parce que tu l’as cherchée sans le savoir. Parce qu’elle est celle que même le destin n’a pas osé te promettre de peur que tu l’attendes trop impatiemment.

Je soupirai, passant une main dans mes cheveux mouillés. La vérité me mordait de l’intérieur. Je la voulais. Pas pour une nuit. Pas pour une aventure. Mais pour toujours. Corps, cœur… et âme.

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Retour au manoir — Soirée tombante

PDV de Talia

Je venais à peine de rentrer. Mon corps encore imprégné du sel de la mer, mes cheveux en bataille, mon cœur en vrac. Je m’étais enfermée dans ma chambre, comme pour me protéger d’un monde trop bruyant.

Mais le silence était pire.

Je me regardai dans le miroir. Mon reflet ne mentait pas : j’étais perdue. Les yeux brillants d’un feu nouveau, les lèvres encore gonflées du souvenir. Je n’avais jamais ressenti cela pour personne. Ce n’était ni de l’amour... ni du désir... c’était autre chose. Quelque chose d'ancestral. De sacré.

Un battement à la porte me fit sursauter.

Moi : Qui est-ce ?

Voix grave, calme. C’est moi. Kris.

Mon cœur manqua un battement.

Il entra, vêtu simplement d’un tee-shirt noir et d’un pantalon de jogging, pieds nus. Il semblait presque… vulnérable.

Kris : Je ne veux pas te forcer, Talia. Je veux juste comprendre ce qu’il s’est passé.

Je le fixai. Son regard n’avait rien de dominateur. Il était doux. Hésitant. Sincère.

Moi : Tu m’as embrassée. Et je n’arrive pas à l’oublier.

Un silence tendu s’installa, puis il s’approcha lentement. Très lentement. Comme pour ne pas m’effrayer.

Kris : Moi non plus. Et je ne veux pas oublier.

Il tendit la main vers moi. Je la pris.

Son pouce effleura ma paume, provoquant une décharge électrique qui nous traversa tous les deux. Nos regards se croisèrent, s’accrochèrent, s’apprivoisèrent.

Et ce fut lui qui parla en premier, d’une voix presque tremblante :

Kris : Je ne sais pas si c’est une malédiction ou une bénédiction… mais je ne peux plus me mentir. Je ressens quelque chose pour toi, Talia. Quelque chose de fort. De vrai.

J’ouvris la bouche… mais aucun mot n’en sortit. Il m’attira doucement contre lui. Pas avec autorité. Avec tendresse.

Et cette fois-ci, ce fut moi qui l’embrassai.

Un baiser long, brûlant. Un baiser qui disait : je ne comprends pas encore tout, mais je veux le découvrir avec toi.