neighbours,,, k.th

N

lire avec la musique, c'est toujours un plus.

Ma main s'écrase sur ma joue et je soupire en regardant la pluie parisienne dévalant sur le carreau de la fenêtre de ma chambre. Malgré le fait que mes écouteurs soient à leur maximum, me faisant presque saigner des oreilles, le tapage nocturne de mes voisins du haut se faisait tout de même entendre. Je me masse les tempes en pesant le pour et le contre, devrais-je monter pour leur dire qu'ils font trop de bruit ou tous simplement ignorer tous cela et me concentrer sur la révision de mes cours de droits dont l'apprentissage avait commencé depuis maintenant deux heures commençant peu à peu à me rendre folle ?

Ce fut si évident.

Mon doigt s'échoue sur la sonnette de l'appartement brisant la musique et les rires s'échappant de ce dernier. Le stress et l'appréhension firent palpiter mon cœur lorsque la clé se mit à tourner dans la serrure. L'envie de faire demi-tour me prit et mon semblant d'assurance partit en courant quand la porte s'ouvrit sur un jeune homme châtain à la peau hâlé simplement habillé d'une chemise à rayure à moitié rentrée dans un jean. Mes jambes manquent de flancher lorsque ce dernier ne m'adresse un sourire en finissant par me questionner du regard. La salive dans ma bouche diminua m'handicapant dans la gestation de ma langue pour prononcer la phrase que je m'étais répétée il n'y a même pas cinq minutes dans ma chambre avant de venir m'humilier devant ce beau jeune homme qu'est mon voisin.

– Est-ce que ça serai possible de faire moins de bruits... J'habite juste en dessous, grimaçais je en ventilant avec ma main les fortes odeurs d'alcools et de cigarettes s'étant glissées sous mon nez.

Il observa attentivement mon geste et se mit à sourire gêné tout en fermant à moitié la porte derrière lui.

– J'suis vraiment désolé, on va... On va baisser le son !

Je hoche la tête et sourit poliment. Il passe une main dans ses cheveux soyeux, le regard planté dans le mien.

– D-d'accord... Bah, merci. Au revoir.

Il fit un simple geste de la tête toujours en m'observant et je descendis les marches.

– Euh, non. Attendez !

Je m'arrête sur ma descente effrénée, en tremblant presque.

– Vous... Vous pouvez venir, si vous voulez ?

Un gloussement s'échappe de ma bouche tandis que son regard amusé me rendis mon sérieux.

– À vrai dire, j'ai beaucoup de travail à faire ce soir.

– Ah, il ferme les yeux en se pinçant les lèvres.

– Mais, c'est gentil.

– Pas de problème... Euh, travaillez bien, dit il en souriant en passant une main derrière sa nuque.

– Merci, répondis je la tête baissée en finissant par partir rejoindre mon appartement.

Une fois la porte fermée, un long soupir s'échappe de ma bouche et je me laisse tomber le long de la porte. Mes cuisses dénudées s'entrechoquant entre elles me firent tardivement remarquer que je ne portais qu'un short de sport gris ainsi qu'un t-shirt blanc beaucoup trop large pour moi. Et, comme si ce n'était pas pire ce dernier était taché d'une tâche de chocolat s'étant incrusté depuis maintenant quelques semaines malgré toutes les lessives que j'ai pu lui administrer. Mes yeux se ferment et un sentiment que je ne connais que trop bien se manifeste.

– La honte.