Une nouvelle histoire.

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9 octobre 1974, nouvelle maison, nouvelle école, nouvelle histoire, nouvelle.

La maison au nom des Finch était si banale, avait une vie si banale, un père, une mère, une fille, moi. On était tout les trois, heureux évidemment avec sûrement des peurs pour cette nouvelle école, ces histoires et être la nouvelle, mais ça restait que des choses banales.

La vie de lycéenne n'était pas si incroyable, j'y allais, je travaillais, je rentrais et je repartais le lendemain. Un cycle jusqu'à chaque vacance où le cycle de raccourcit ne laissant seulement la partie où je restais chez moi.
Je n'étais pas particulièrement populaire d'ailleurs j'en avais rien à faire. Je vivais dans ce cycle. Je n'en étais pas moins heureuse, cette vie me suffisait. Mais à mes parents beaucoup moins. C'est vrai que je n'ai pas énormément d'ami voir pas du tout. J'aime être seule, j'aime me perdre dans mes pensées, mon imagination, mes rêves. Mes parents m'ont demandé de me faire quelques amis parce que la vie en société est importante aussi bien pour mon épanouissement et mon avenir. C'est pas faux. Bien, si ça peut leur faire plaisir ça ne me dérange pas. Je suis pas fermée au monde ni insociable, c'est une préférence de rester seule.

Je cherchais, vous savez, un groupe banal, aussi banal que ma vie. Finch à la recherche d'ami ! Pitoyable à dire.

Je les ai trouvé, eux. Un petit groupe assez banal à mes yeux. Je me suis simplement présentée, simplement par un bonjour.

- "Bonjour."
- "Un test."
- "...?"
- "Tu n'es pas seule pourtant."
- "euh.. pardon mais je suis euh.. nouvelle tu te trompes de personne je pense."
- "Dis moi, ce que tu veux c'est pour tes parents n'est-ce pas?"
- "oui c-comment.."
- "Je le sais parce que je t'ai vu avec eux avec un air un peu agacé puis tu es venue nous voir."
- "euh je.."
- "Qu'est ce qu'ils veulent?"
- "Que je m'intégres à la société je présume" *sourire narquois*
- "On sort faire un tour dans la forêt que dirais-tu de nous accompagner?"
- "Pourquoi dans la forêt ?"
- "C'est notre endroit secret où on aime bien être."
- "Eh bien ça me tente bien"

Cette forêt portait ces histoires aussi sordides les unes que les autres. Des morts, des disparus et pourtant elle a l'air si paisible. C'est cette lumière chaude qui m'apaisait, elle resplendissait sur l'eau. C'était calme et pur comme eux. Ils dégageaient une aura rendant l'atmosphère si calme, si sereine. C'était étrangement merveilleux. Au milieu de ce paysage ce trouvait un abri complètement ravagé par le temps, le bois était noir couvert de mousse et de lierres. C'était notre point de rendez-vous. Ils m'ont juste dit de rentrer en première parce que je suis la nouvelle et leur et juste fait confiance parce que à ce moment là j'avais le pouvoir de leur faire confiance, c'était si calme et si.. y a-t-il un mot pour cette sensation de plénitude totale. Je suis rentrée et l'atmosphère est devenu terriblement pénible. La porte s'est fermée d'un bruit sourd réveillant un mort. Je me suis retournée à l'instant même où la porte s'est fermée. La question est venue naturellement.

- "Qu'est-ce que vous faites?! Qu'est-ce qui se passe ?"
- "Tu fais parti d'elles n'est-ce pas ?"
- "Pardon? De quoi vous parlez ??"
- "LES FEMMES DU ROI DEMON DOIVENT TOUS MOURIR SANS AUCUNE EXCEPTION !"
- "QU'EST CE QUI CE PASSE LA SI C'EST UNE BLAGUE AHAH ON À BIEN RIT MAINTENANT ÇA SUFFIT !"

Je tapais si fort contre cette foutue porte j'en laissait cette trace rouge qui m'appartenait j'en suis sûr.

- "DE BLAGUE TU N'ES QUE LA SEULE ! Il est temps maintenant. Les femmes de l'enfer doivent être punient."
- "ARRÊTEZ MAINTENANT VOUS ÊTES TOUS COMPLÈTEMENT FOU! LAISSEZ MOI SORTIR MAINTENAAANT!"

J'étais si terrifiée, ma respiration se saccadait, ma vision troublée par mes larmes et mes articulations me lâchait une à une. Je m'étais écroulée au fond de ce foutu abri à l'opposé de cette porte, d'eux.

- "Nous t'offrons ce dont tu as besoin,"
- "ARRÊTEZ !"
- "Nous en avons tous besoin,"
- "ARRÊTEZ !!"
- "Pour notre bien, pour notre bien à tous,"
- "arrêtez.."
- "Nous t'offrons à la mort."
- "stop..."
- "Que dirais-tu de nous accomp..."
- "J'ai peur..."
- "..."
- "Êtes-vous encore là?"
- "..."
- "Il y a quelqu'un?"
- "..."
- "TROUVEZ VOUS QUE VOUS NE M'AVAIT PAS ASSEZ EFFRAYÉ COMME CA?!"
- "..."

Je n'étais plus effrayée par eux cette fois-ci, j'étais seule mais cette fois ce n'était plus aussi banale qu'avant. J'étais seule et comprendre ça me terrifiait.

La porte qui était fermée c'est simplement ouverte, avec la lumière qui l'accompagnait. Je me suis avancée dans réfléchir, et j'ai juste ouvert la porte. En touchant la poignée de la porte j'ai senti une vague de mal qui s'abat sur vous comme la foudre vous paralysant. Puis en sortant, cette sensation s'est juste envolée comme le groupe.

La lumière, la lumière du soleil a pris place dans la plus atroce des scènes. C'était eux, eux tous, chacun d'entre eux était mort comme si ils se sont fait emportés par une bourasque. Leur corps s'éparpillaient à travers les arbres. Le sang coulait le long des troncs et c'était peut être absurde mais je me sentais finalement.. bien.

Je continuais de les admirer en sentant mon âme se balançant dans la brise.

J'étais morte.

*Son de la radio* Informations :
"...*bruit de cripitage* nous avons trouvé le corps d'une... fille...dans un abri...c'est un groupe d'adolescents qui ont fait ça...ses parents sont dévastés...tout le village était terrifié par...la plus atroce des scènes...c'est tout ce qui reste d'elle...une histoire...".

L'enfer est videOù les histoires vivent. Découvrez maintenant