Le village

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Pour la première fois depuis longtemps, Larissa rêvait.

Elle rêvait d'un rêve de jeune fille, elle rêvait qu'elle était une princesse. Elle portait une belle et longue robe qu'elle devait tenir pour ne pas marcher dessus tandis qu'elle gravissait les escaliers menant au palais royal. Alors elle apparu à une foule de gens acclamant sa venue, elle avança jusqu'à rejoindre le roi, et le salua d'une humble révérence. Alors on avança une couronne, et le roi la posa sur la tête de Larissa. Celle-ci fit une autre révérence à son père, puis une autre à l'assemblée, et les cloches se mirent à sonner.

Mais ce n'était pas la résonnance des cloches d'un royaume célébrant sa princesse, mais plutôt le retentissement stressant d'une cloche d'alarme! Alors les gens paniquèrent, et le vieux Edgar lui lança un poulet à la figure.

Une énième fois depuis peu, Larissa se réveillait.

Elle se réveillait bougonne et râlante, elle se réveillait jurant comme une charretière. Elle portait son vieux pyjama: une chemise en lin trop large, un pantalon du même acabit, et ses chaussures en toile. Elle s'était encore couchée chaussée. Alors elle apparu à travers la paille de son lit improvisé, elle avança jusqu'à sa porte, mais ne l'ouvrit pas de suite. La cloche d'alarme sonnait toujours. Comme il ne se passait jamais rien au village, seul le vieux Edgar la sonnait lorsque ses poulets prenaient la fuite, alors il s'agissait de leur courir après toute la journée, et le vieux Edgar récompensait d'un simple "merci". Ce matin, elle n'en avait vraiment pas l'énergie, aussi elle fit demi-tour.

Mais l'arrêt de la cloche n'était pas celui d'Edgar content d'avoir réveillé suffisamment de main d'oeuvre, mais plutôt celui d'un homme qu'on fracasse contre la porte de sa maison! Alors Larissa entendit les gens paniquer, et quelqu'un semblait s'acharner sur sa porte.

Ce n'était certainement pas Edgar, ni même un quelconque habitant du village énervé qu'on lui ai volé sa bourse. Mais dans tout les cas, elle barricadait sa porte et sortait par la fenêtre.

Sortir discrètement par la fenêtre, cela fonctionnait avec le vieux Edgar, et avec les habitant énervé à qui elle avait volé la bourse. Mais elle ne savait pas si ça marchait avec les barbares! Aussitôt le pied dans la ruelle, une femme barbare s'élança sur elle. Surprise, Larissa se baissa, la femme qui ne s'y attendait pas ne ralenti pas dans son élan, trébucha, tomba d'une façon fort peu élégante et s'assomma toute seule.

Larissa avisa. Les barbares qui attaquaient son village étaient partout, elle ne pourrait pas partir incognito. Sauf si... Elle glissa un regard vers la femme étourdie à ses pieds. L'instant d'après, elle sortait de sa ruelle dans la plus grande sérénité, des peau de bêtes sur le dos, quelques attributs en cuir sur les bras, et une paire de bottes au pieds.

Un poulet affolé manqua de lui rentrer dedans. Plus loin, à terre, le vieux Edgar peinait à se relever. Il ne pourrait jamais s'enfuir seul. Elle alla à sa rencontre. Le petit vieux ne s'attarda pas à comprendre se qu'elle faisait accoutré comme ça, il tendit un bras tremblant vers elle. C'est alors qu'elle les sentit. Les regards suspicieux de quelques barbares. Si elle aidait Edgar, elle devenait leur cible aussi. Le vieux Edgar la regardait les yeux plein d'alarme, le bras toujours tendu attendant que Larissa l'aide à se lever.

Elle se pencha. Prit Edgar par le bras, et le tira de son bras gauche.

"Il t'en a fallu du tem-AAARGH!"

De son poing droit, Larissa le fit taire d'un coup dans l'estomac. Il s'écroula dans ses bras. Les barbares semblaient moins septique. Elle le balança par terre et lui donna quelques coup de pieds. Et les barbares étaient contents. Elle ne pu s'empêcher de continuer un peu, un petit plaisir coupable déformant sa bouche dans un rictus incontrôlable.

L'arrivée de la garde la tira de sa transe. "Merde!" Fut le mot le plus approprié qui lui vint à l'esprit. Elle était habillé en barbare, et ils l'avaient probablement vu tabasser le vieux Edgar en souriant. Elle qui voulais juste le faire taire et l'emmener plus loin! Zut!

Elle fit mine de partir discrètement en marchant le plus normalement du monde, tandis qu'un groupe de barbare étaient emmené à travers bois, mais deux gardes montés sur chevaux l'interceptèrent. Elle tenta de s'expliquer.

"- Heu non non, mais moi j'suis pas vraiment un barbare hein! Ils sont arrivé là, heu, FIOOOU! V'voyez, et heu, HO LALA! Ils ont tabassé le, heu, le vieux Edgar... V'voyez?

Les gardes se regardèrent un bref instant, ils n'avaient pas l'air convaincu.

- Ne vous inquiétez pas mademoiselle, c'est fini, tout va bien maintenant. Fit le premier.

- Mais oui, nous comprenons, allons tenez, buvez ça, vous devez avoir eu très peur. Fit le deuxième en lui tendant une gourde.

- Ah, merci, je suis heureuse que vous me croyez! Fit Larissa rassurée, elle but avidement l'eau du garde et s'effondra d'un coup."

Les tribulations de LarissaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant