Chapitre un. {Charlie Thomson}

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Prétendre aller bien quand on ne peut pas voir ce qui nous tourmente, serait-ce un châtiment du mal-être ?
-Délia Kodi





Imaginez-vous dans la peau d'un petit garçon perdu dans un profond chagrin lorsque son père lui explique que sa jumelle serait à présent incarcérée dans un hôpital psychiatrique. Un silence lourd s'abat alors dans votre chambre une fois la porte refermer, dévoilant aussi de la même manière à votre père, que cette dure nouvelle difficile à accepter cogite encore dans la conscience. Pour tenter de se calmer malgré la colère qui vous monte aux joues, vous vous installez en tailleur au plein milieu de la pièce. Entre les locomotives et les petites voitures. En direction du mur opposer de votre porte de chambre. Ce trouve la chambre de Cindy. Cindy Thomson.

Votre seule et unique sœur. Le silence qui règne dans la maison vous laisse comprendre que Cindy est endormie. Elle ignore encore ce qui se passera dans les quatre heures à venir. Cependant vous saviez aussi qu'elle dort à cause des somnifères qu'à était obligée de donner votre père au cours de sa précédente crise de colère.

Et ce petit garçonnet en larmes dans sa chambre. C'est moi. Charlie Thomson. Je suis finalement devenu un homme en atteignant mes dix-huit ans. J'ai laissé derrière moi ce môme constamment anxieux et timide mais qui pourtant était connu aux yeux de tous dans chacun de mes établissements scolaires pour ma propre "maladies".

Ma maniaquerie.

Cet année j'ai célébré mes vingt huit ans au prêt de ma sœur jumelle dans cet hôpital psychiatrique il a quelques mois de cela. Ça à d'ailleurs était de même pour tous les Noëls et les nouvel ans.

Ma sœur Cindy, est atteinte de schizophrénie depuis son plus jeune âge. Elle a beau être ma jumelle, ses hallucinations qui lui font maintenant perdre littéralement pied créé sans arrêt entre nous, une sorte de mur incassable. Infranchissable.

Croyais moi, c'était l'une des choses les plus difficiles à supporter surtout quand on avait tendance à tout ce dire quelques années plus tôt.
Lorsque Cindy à commencer à délirait dans son quotidien -et cela même sans ou avec la présence de nos invités- elle devenait presque dangereuse. C'était effrayant.

À nos 10 ans, mon père à finit par juger nécessaire et prudent que Cindy aille directement sous la surveillance de spécialiste qui sera géré ce genre de cas dans un hôpital psy. Il a également tenté de me persuader que c'était la meilleure solution pour elle. Qu'il allait la sortir de sa folie. Mais les médocs qu'il lui donnait la rendent comme un légume. C'était la plupart du temps de simple calment mais pour la sœur que j'ai côtoyé toute mon enfance, ce côté silencieux ne la ressemblait pas. Pas du tout. Elle ne réfléchissait plus vraiment par elle-même et c'est ce qui me terrifiait avant tout. Elle avait été ma seule amie. Elle et notre père était les seuls à connaître les véritables raisons de mes crises d'angoisse, de mes sauts d'humeur de mon impolitesse involontaire. Elle savait donc mes secrets, mes craintes et mes phobies. Mais maintenant, lorsque je viens lui rendre visite, son regard perdu semble ne plus faire la différence entre la réalité et l'illusion.

La peine que j'éprouve pour elle, ne fait que grandir quand elle emploie une nouvelle fois, le nom Gabriel son soi-disant "meilleur ami".
Un jour lors de mes dernières visites, elle me disait avec ironie qu'il venait tout juste de se marier et qu'il allait bientôt être papa. Gabriel, je l'ai connu quand j'étais enfant sans même réellement mon rendre compte. Car Gabriel n'a rien de réel. C'est un personnage sorti tout droit de son imagination. Les médecins nous ont formellement interdits de ne pas essayait de lui expliquer que sa schizophrénie lui jouait encore des tours. Lui dire une chose pareil la rendait malheureuse et nerveuse. Elle refusait dit croire. Surtout de l'inexistence de son plus cher ami Gabriel. J'ai étais jaloux de leurs amitiés pendant des années. Je les enviais à l'aveugle. Car je n'avais pas d'ami. Je ne pouvais pas être un enfant comme les autres. Ma phobie prenait toujours le dessus. Résultat, j'éloignais les gens loin de moi. Je les tenais toujours à distance. Si bien que même mes professeurs ne cherchaient plus à m'aider.
Lorsque je dormais avec Cindy chez Mamie et Papi, elle me le décrivait. Elle disait qu'il était grand avec la peau mate assez foncé, qu'à l'époque il avait aussi sept ans comme nous deux. Qu'il avait les cheveux noirs coupés cours. Et une dent de devant en moins. Je ne me rappelle pas comment ils se sont rencontré. Mais un soir elle m'avait confié qu'elle était secrètement amoureuse de cet étrange personnage.  De son propre garçon imaginaire.

Elle me faisait rire Cindy. Je la trouvais bizarre mais c'était la seule fille avec qui je discutais sérieusement durant ma jeune enfance. Si bien que j'ai fini par penser que toutes les filles se comportaient comme elle. Qu'elles étaient chiantes et drôles comme Cindy. Et qu'elles avaient toutes un certain Gabriel dont elles étaient secrètement amoureuses. Jusqu'au jour où mon père m'explique le contraire. Et me dise que ma sœur est schizophrène. Il me disait avoir pris de nombreux rendez-vous avec Cindy quand il me dépose chez mon oncle Billy. Auparavant il c'était contenter de me dire qu'elle était un peu malade quand il lui donnait de petites pilules bleues devant moi, que je pensais constamment être des sucreries. À cet âge-là, il était facile de croire à ce qu'il disait. Et Cindy n'était pas du genre à poser beaucoup de questions. Mais lorsqu'il m'a fait part de la vérité. La confusion était si grande que je me demandais si toutes les filles étaient donc schizophrènes.

Je me souviens, au-delà de mes huit ans, quand je lui ai posé la question, il a ri un instant en posant sa main dans ma chevelure blonde, Puis il m'a dit d'une voix calme que Cindy était spéciale. Elle était différente et c'est ce qui la rendait adorable. Non pas le fait qu'elle soit atteinte de schizophrénie. Mais plutôt le fait que malgré sa, sa personnalité à elle était exceptionnelle. Elle était douce et obéissante. Il me disait que les filles normales étaient agaçantes et têtues. Tout comme ma mère. Et que j'avais donc de quoi être fier. C'est après cette discussion qu'il me prit dans ses bras et me souhaita bonne nuit.Cette fierté à grandis en moi comme une rose sans valeur. Car son comportement a changé après peu de temps. Et ses crises devenaient plus intenses, violentes et importantes. Maintenant qu'elle est incarcérée dans cet hôpital depuis toutes ces années, je sens en Cindy que quelque chose en elle est mort. Et ce qui est mort est irrécupérable n'est ce pas?.

Tu peux te rendre heureux Charlie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant