Chapter 2

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PDV D'AMBRE

-T'es en retard, me dit-Emilia en rigolant avant qu'on se fasse notre tchek.

Maintenant, que je n'ai plus de chauffeur pour m'emmener où je vais. Je me contente des taxis ou des transports en commun. Donc, mes retards sont souvent expliqués par une absence de taxis ou de bus. C'est pour ça qu'on se voit dans ce café pour adolescents génial, assez proche de chez moi, pas beaucoup de gens viennent à cause de la décoration gothique et sombre pour les soirées.

- J'ai une mauvaise nouvelle à t'annoncer, déclarais-je plus sérieusement, je ne vais pas pourvoir aller à Cancun.

Je m'attendais à une réaction un peu plus expressive. J'ai cru qu'elle allait péter un câble ou même qu'elle aille voir mon grand-père pour se plaindre. Ce projet était vraiment comme la porte de notre liberté. Mais là je ne vois vraiment pas ce qui lui prend. Elle prend enfin la parole :

-T'inquiète, c'est pas un problème parce qu'on change de plan. On vient de me contacter et ça en vaut vraiment la peine.

-Y a intérêt, parce que toi et moi on ne peut pas patiner n'importe où. Mais j'aimerais, que tu m'expliques la situation.

-A la base, ça devait être une surprise, mais bon si t'insistes. Bon, alors, un coach très réputé au Mexique va devenir notre entraineur. Il s'appelle Gary. Il a déjà fait gagné une équipe aux Internationales.

-Intéressant, mais j'aimerais rencontrer ce Gary.

-Pas si intéressant que ça, une équipe aux Internationales a besoin de 8 patineurs donc on devra recruter de nouveaux patineurs.

-Pourquoi pas recruter les autres membres des Sliders.

-Selon Gary, ils ne sont pas assez talentueux.

Pour qui ce gars se prend-il ? Bon c'est vrai qu'il y a mieux comme patineurs, mais ils sont doués. Et, quand on prend, on doit me consulter. Soudain, je me lève brusquement de ma chaise.

-J'exige d'assister au recrutement et de rencontrer cet homme, dis-je en m'adressant à Emilia.

Je remarque que j'attire l'attention des gens dans le café.

-Qu'est-ce que vous regardez ? leur-répondis-je.

Ils reprennent tous leurs occupations. Je n'aime pas me surestimée mais je suis un peu comme la reine de cet endroit. J'ai réussi à gagner ma place. Je viens souvent ici, on va dire quatre à cinq fois par semaine, ce qui explique que je me fais souvent respectée ici.

Avec Emilia, on continue à discuter de nos trucs à nous. Le problème de l'université est réglé, nous irons dans la même université à quelques mètres du café. Je lui raconte l'épisode de ma dispute avec Alfredo. Elle n'a pas cessé de rire.

-Alors, comme ça, ta cousine fait une fête ce soir.

-Ouais, mais je t'ai déjà dit que cette n'est pas ma cousine.

Je suis en train de boire mon milkshake, mais je n'entends pas de réponse de sa part. Quand je relève la tête, elle me fait ce sourire que je connais trop bien et je peux parier n'importe quoi, qu'elle a un plan derrière la tête et qu'elle va m'en faire part.

-C'est vraiment dommage qu'on ait pas été invité, j'ai toujours rêvé de rencontrer ta cousine.

-Tu ne sais pas combien c'est la meilleure chose du monde d'habiter en sa compagnie.

Emilia a fini de me raconter son plan, le sien est meilleur que le mien. Grâce à ce plan, Lunita aura un avant-gout de sa vie avec moi et elle sera tellement dévastée qu'elle quittera sa fête en faisant le bébé, que tout le monde ira consoler. Ça ne va pas m'arrêter, elle n'aura que ce qu'elle mérite

Seule [simbar]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant