Prologue :
Tout d’abord, je tiens à me présenter. Je me nomme Mahëly mais tout le monde m’appelle Ëly, j’ai 18 ans. J’ai de longs cheveux d’or bouclés qui tombent en cascade sur mes épaules. Mes yeux sont émeraudes et ma peau est blanche. Je ne vis plus avec ma famille mais au cœur de la forêt, en harmonie avec la nature. Un ermite me direz-vous ? Eh bien vous avez tort. Je suis un elfe. Oui. Une de ces créatures que vous ne rencontrez que dans les contes. Mais n’allez pas écouter toutes ces âneries racontées dans ces bouquins pour gamins. Pour commencer, nous n’avons pas de grandes oreilles pointues. De plus, nous ne vivons pas avec ces fées, dragons, ou autres créatures mythiques. Certes, nous avons quelques pouvoirs comme celui de guérison ou de communication avec tout être naturel (arbres, animaux, etc.), ou d’autres encore mais nous n’avons pas le droit d’en faire usage : seulement en cas extrême ou sous permission du gouvernement.
Ma famille ? La voici :
Mon père : Yannis, 40ans, 1m85, brun, yeux émeraude, membre du conseil des sages, chef des armées, archer de renommée nationale voir plus.
Ma mère : Hellen, 39 ans, 1m69, blonde, yeux océan, travaille à l’hôpital El’Tres de la capitale.
Mon frère : Loïs, 16 ans, 1m35, blond, yeux émeraude, étudiant à l’école d’art.
Ma sœur : Selpha, 12 ans, 1m52, brune, yeux océan, étudiante à l’école de magie.
Bref. Je vis sur une île parfaite -British Island-. Ou devrais-je plutôt dire qui était parfaite. Enfin, de mon point de vue, depuis un ou deux jours…
« Quelle imbécile j’ai été n’empêche ! Pourtant, je sais pertinemment, comme tous, qu’il nous ait interdit d’aller dans cette salle ! Nous avons le droit d’aller partout mais cette salle, cette unique salle nous est interdite. P***** de curiosité de m**** ! Je suis la seule, l’unique, depuis des générations, à avoir eu le courage…non…la connerie, la stupidité, d’aller dans ce lieu. Et au final ? J’ai gagné quoi ? Rien ! Enfin si, mais c’est pas « gagné ». »
Je suppose que vous ne comprenez rien à rien à ce que je raconte. Je vais donc vous expliquer. Alors voilà. L’île sur laquelle j’habite est pleine de prospérité, d’amour, de sincérité, de bonheur. Nous vivons en harmonie avec tout ce qui nous entoure. Nous avons le droit de tout faire tant que ça n’entraîne pas le mal. Nous avons accès à chaque recoins de l’île…SAUF un. Une pièce. A l’orée du bois de Brängah. Personne ne la surveille. Pourtant, tout le monde sait qui est passé à proximité, quel jour, à quelle heure et s’il y est entré. Cela restera un des plus grands mystères. J’ai été piquée par la curiosité et, imbécile comme je suis, je suis allée dans cette fameuse salle. Après y être entrée, je me suis rendue compte que cette pièce n’était interdite seulement pour savoir qui respecte les lois ou un truc de ce genre. Parce que, je vais vous l’avouer directement, cette pièce, eh bah, elle est vide. Pas complètement, il y a une image. Une seule. Au milieu d’un des murs. Elle représente des personnes qui ne sont pas mais alors pas du tout vêtues comme nous. Et qui on des outils inconnus de nous. Pourtant, physiquement, nous nous ressemblons. ‘Fin, nous avons deux yeux, un nez, deux oreilles, une bouche, deux bras et deux jambes. Je me suis faite arrêtée, et cela fait deux jour que je croupis au fond de ce cachot en attendant le moment propice pour ma condamnation.
Revenons-en au présent. Comme je vous l’ai dit précédemment, je croupis dans ce maudit cachot. Deux jours que j’étais là. Deux jours que n’avais pas mangé. Deux jours que je n’avais pas vu le monde extérieur.
J’étais recroquevillée dans un coin de ma prison lorsque j’entendis un bruit suivi d’une lumière éblouissante.
Elf 1 : Eh bien ma cocotte ! Enfin le jour J. Tu vas pouvoir retrouver l’air frais. Mais pas pour longtemps. Ta condamnation est prévue à 10h00 et il est déjà 9h00. Il y a une demi-heure de trajet. Tout le royaume est au courant de ta faute et de ton sort. Toutes les personnes de haute-lignée ainsi que ta famille seront présents. Ton sort sera retransmis sur chaque grand écran sur la place de chaque ville ou village. Tout le monde aura l’obligation de regarder pour les dissuader de faire de pareilles conneries que les tiennes.
Elf 2 : Trêve de bavardages ! On n’est pas là pour papoter mais pour l’amener à Stonehenge.
Le deuxième elfe s’empara de mon bras et me leva brusquement. Puis, il attacha mes mains ainsi que mes pieds. Ces derniers n’étaient pas trop serrés pour que je puisse tout de même marcher. J’étais faible et j’avais du mal à tenir debout. On me poussa pour me faire avancer. C’était limite si je ne traînais pas au sol tellement j’étais ankylosée. A peine fus-je dehors que la lumière m’éblouit. Je clignai plusieurs fois des yeux pour m’habituer à cette luminosité. Au bout de quelques minutes, je parvins à regarder ce qui m’entourait sans que mes paupières ne se ferment directement. On m’embarqua dans une charrette. Je m’allongeai sur un tas de pailles. Mon ventre criait famine et je tentais de l’ignorer. Les rayons du soleil s’infiltraient dans la charrette, se frayant un chemin entre les barreaux de bois. Le ciel était entièrement bleu. Mais malgré ce merveilleux temps, je n’entendais pas le chant habituel des oiseaux. Ils étaient posés sur des branches mais ne sortaient pas le moindre son. Quant aux personnes que nous croisions, elles me lançaient des regards de pitié ou de mépris, je ne saurais comment les qualifier tellement ils étaient étranges.
Le trajet jusqu’à Stonehenge se passa à la fois très rapidement et très lentement. Une fois arrivés, les deux elfes me trainèrent jusqu’aux centre du cercle de pierres. Des siègent avaient été disposés tout autour pour que les « invités » puissent profiter du « spectacle » tout en étant bien installés. Le silence se fit et le chef du conseil pris la parole.
« Nous sommes réunis en ce lieu sacré pour punir Mlle Mahëly Del’Fëwa, fille de Yannis et Hellen Del’Fëwa. Sa sentence n’a pas été désignée par nous, mais par d’anciens écrits. Elle aura donc une punition identique à celle de cet ancien elfe qui a commis le même crime, il y a maintenant un millénaire. Nous espérons que cet évènement qui aura lieu dans quelques instants vous dissuadera de faire la même erreur que ces deux Elfe. Sa condamnation est une condamnation à mort, elle sera punie par Yorïs, notre déesse du soleil. »
Il prononça quelques mots en langage elfique ancien. Les rayons du soleil se répercutèrent sur les pierres et dévièrent vers moi. Au moment où ils me frappèrent, je fus illuminée d’une lueur bleuté. Mon esprit vacilla et tout devint noir autour de moi.