Un bon matin où le soleil Dans un or précieux se réveille
Le coeur du monde nourrit ses veines
D'un sang noir qui anime la haineQui parcourt le corps, à la vitesse De l'éclair d'une nuit qui se laisse
Dans les plus sombres ténèbres,
Afin de faire chanter le tam-tam funèbreAu beau milieu des milliards
De frères assis, baissant leurs regards
Tels des piteux aveugles,
Sur la même table, sur un même cercleLeur champ de bataille qui se salit
De cadavres rouges qui y plantent leur lit
Et un océan de larmes, en vain, nettoie
Sans essuyer les traces qui au fond se noientCe sang abusé, ce sang qui domine
Prend l'espoir et le conduit à la ruine
Et l'on pourrait croire à une vie si le médecin
Ne pensait qu'à le répandre par ses vaccins
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Né pour écrire
شِعرJe suis celui, venu sans force ni courage, Je suis celui, mort sur terre et vivant sur les nuages Cet enfant qui ne grandit pas Cette encre qui ne s'épuise pas...