Une simple histoire de lycéens [Pause à durée indéterminée]

Chapitre 16: Prompto.exe

  Je pris quelques secondes pour le regarder dans les yeux, mais je sentis mes jambes commencer à défaillir sous mon poids. Je baissais alors le regard et le laissais entrer. "Toi, tu as trop regardé la télé." m'avait-il dit quand je lui avais ouvert la porte... Soit il est aveugle soit con, je sais pas trop quel choix prendre.
  Tout en refermant la porte je lui jetais quelques regards furtifs, il se dirigeait tranquillement vers la cuisine. Je le rattrapais doucement me dirigeant vers le bar, séparant la cuisine au salon.

"T'as pas vraiment l'intention de prendre du coca, non ? Dis-je d'une voix qui menaçait de me trahir à tout moments.

-Bah si pourquoi ? Il ne prit pas la peine de tourner la tête pour me répondre, toujours le nez dans le frigo.

-T'aimes pas ça..."

  Il grogna quelques mots dans sa barbe et en prit quand même une. Il repassa du côté du bar où je me trouvais, me souria puis alla sur le canapé. Je soupirais quelques secondes. Il est désespérant, je suis sûr qu'il va tout recracher à la première gorgée.
  Entendant mon ventre gargouiller je tendis le bras affin d'attraper une banane. Coca plus banane ? Je suis pas sûr que ça soit très bon. Tant pis j'ai faim.
  Soufflant une énième fois, tout en regardant une tête noire, je me dirigeais vers elle et m'assis à ses côtés. Noct' était entrain de zapper ne laissant même pas le temps à l'image d'apparaître, juste le temps de lire les informations sur la chaine. J'aime pas faire ça et c'est stressant de voir quelqu'un le faire et je n'ai pas le temps d'assimiler les informations.

  Le regarder comme ça, s'énerver sur la télécommande car les piles seront bientôt à plat. Le voir changer d'expression à chaque nouvelle chaine. Le sentir à côté de moi s'agiter pour je ne sait qu'elle raison. Entrevoir son léger sourire. Sentir sa chaleur corporelle me toucher par le biais de son épaule. Tout. Tout au final à changé. Tout en lui à changé depuis que j'ai compris. Pourquoi lui ? Pourquoi moi ? Pourquoi a t-il fallut que je sois moi et que ça tombe sur lui ? C'est pas cool, pas cool du tout...

  Depuis que je m'étais assis sur le canapé, je n'avais toujours pas pensé à poser ma canette pour manger ma banane. Je pris donc l'initiative de la poser pour éplucher le fruit. Une fois décortiquée à la moitié je la regardais quelques secondes. Mes paupières clignèrent violemment. P-p-pourquoi je-j'ai ce genre de pensées moi ?! J'ai juste pris cette banane involontairement sans aucunes pensée ambiguës. Comment je vais faire pour la manger maintenant ?!

  Me voyant piquer un far devant ma banane, Noct' me dévisagea.

"Ca va bien toi... ? Qu'est ce que tu as à t'agiter devant un fruit ?

-Je... J'étais entrain de... Q-qu'est ce que je dois dire ?! Vite, réfléchi Prompto !!

-Je crois que ça ne te réussi pas les entrainement avec ce timbré... Il ta frappé trop fort au crâne où quoi ?

-Hein ? Je rigolais oubliant un instant mes tracas, Ahah ! Mais nan n'importe quoi Noct' !"

  J'entrais dans un fou-rire, il est tellement naïf pour ce genre de choses que s'en devient ridicule. Au moins il m'a sauvé la mise en disant ça, me donnant le temps de trouver une excuse.

"J'ai juste repensé à un truc que je devais faire c'est tout, je me frottais le coin de l'oeil. Ce n'est pas Gladio la cause de tout ça."

  Il s'en réjouit et me frotta le haut du crâne avec ses phalanges. Ce qui partit rapidement en bataille de je ne sais trop quoi... Mais ça m'a permis de me changer les idées, du moins un court instant.
Avec lui j'ai vraiment le droit à pleins d'émotions différentes chaque nouveau jour. Mais jamais je n'aurais crû que celle-ci apparaîtrait.
  Ca doit bien faire une demi haure qu'on a commencé à se chamailler.  Je suis essoufflé ! J'ai beau avoir fait du sport pendant longtemps pour maigrir je n'en reste pas moins quelqu'un qui s'essouffle rapidement !
  Noct' souffla lui aussi et se pencha pour attraper sa canette. Il l'a décapsula facilement avant de l'apporter au niveau de ses lèvres. Il fit couler le liquide entre ces dernières.
  Puis je me tordais de rire tendis qu'il clamait son déboire.