Elles étaient toutes face à ces diamants. Chacune assise sur leur chaise portant leur nom. Elles souriaient. Elles étaient heureuses. Elles avaient réussies. Elles étaient dorénavant riches. Tammy prit la parole brisant ce doux moment :
- Bon, je dois bientôt partir. Mon fils m'attend.Personne ne sût quoi dire. Elles ressentaient de nouvelles choses. Chacune savait qu'elle avait gagné de l'or, mais pas seulement sous forme d'argent mais sous la forme d'amitié. Elles savaient qu'elles avaient gagné des amies, des sœurs. Voir même une nouvelle famille. Une famille sur qui elles pouvaient maintenant compter. Elles savaient que leurs vies étaient maintenant changées, à jamais. Mais leur vie en tant que groupe, était malheureusement terminé. Il était temps pour les au-revoir.
- Mon vole part dans une heure, je dois m'en aller, dit Daphné tout en jetant un coup d'œil à sa montre.
Rose posa sa main sur le genou de celle-ci dans un élan d'affection et elle ajouta :
- Nous allons t'accompagner.À présent, tout le monde se situait au pied de la porte. Elles se prirent dans leurs bras en guise d'au-revoir. Daphné partit la première. Puis Rose. Nine Ball à son tour. Tammy elle aussi, suivie par Constance et Amita. Laissant seules, Debbie et Lou.
Elles n'avaient pas eu la chance d'en parler depuis. Ce que beaucoup de personnes de savaient pas était que Lou et Debbie étaient meilleures amies depuis plusieurs années. Lou n'avait jamais été mise au courant de la relation entre Debbie et Claude Becker. Debbie, sa meilleure amie, son âme sœur ne lui en avait jamais parlé. Ce fut une déchirure pour elle lorsqu'elle le découvrit. Elle l'avait découvert lorsqu'elle avait reçue un appel de la police disant que sa brune avait été incarcérée dupé par son compagnon depuis un an. Ce qu'il faut savoir c'est que leur relation était si forte qu'elles partageaient un appartement ensemble. C'est ainsi que Lou avait quitté l'appartement et était partie pour vivre sa vie.
- Et bien, j'imagine que c'est le moment de se dire également au-revoir, dit la grande blonde faisant un léger sourire.
Elle tourna alors les talons pour franchir le seuil de la porte. Debbie la rattrapa par le poignet.
- Lou, est-ce qu'on peut parler ? S'il-te-plait ?
- À propos de quoi ? Je dois partir Deb. Elle se pencha vers la brune et elle laissa un baiser sur sa joue puis elle reprit sa précédente action.
- Lou Miller, je suis entrain de te parler ! S'avançant vers elle en ajoutant : On doit en parler. Je ne veux pas te perdre. Pas après 25 ans d'amitié. Pas s'en avoir parler ! Et surtout pas si tu ne veux plus me parler...
Lou s'arrêta alors de marcher et elle fit le chemin inverse.
- Debbie, de quoi tu parles ? De notre amitié ? J'étais investie dans cette amitié. Mais pas toi. C'est toi qui m'a menti. C'est toi qui m'a caché des choses. Je te disais tout, mais pas toi. Quand j'ai reçu cet appel disant que tu avais été arrêtée à cause de ton petit ami j'aurai du faire quoi ? Te pardonner ? Passer par dessus, te rendre visite tout les jours avec des fleurs et du chocolat ? Tu ne t'es jamais excusée putain ! Lou, submergée par ses émotions commença à avoir les yeux qui brillaient faisant ressortir ses yeux bleus. Tu ne t'ai JAMAIS excusée ! Lui crachât-elle, se tenant droite devant Debbie. J'ai tellement pleuré. Je pleurais dans mon lit lorsque je me disais que je ne te reverrai pas après des mois. Le soir, je restais des heures les yeux fixés sur mon téléphone. En attendant. En espérant un appel. En pensant à un signe de ta part. Mais rien. Tu ne m'as jamais contacté. Pas même une lettre. Et tu sais quoi ? Je me haïs d'avoir pleuré. Je me haïs d'avoir pu penser ne serait-ce qu'une seconde que je comptais réellement pour toi. Je me suis donc reprise. J'ai arrêté d'attendre. D'espérer. J'ai créé ma team. J'ai monté mon business au tour de la vodka. J'ai ma boîte de nuit. Tu ne m'as jamais rappelé.La blonde se retourna pour faire face à la porte. Elle croisa ses bras contre sa poitrine comme pour se protéger. Elle ne voulait pas, elle ne voulait plus la regarder.
Debbie porta ainsi réellement attention à Lou. Elle remarqua à quel point celle-ci était fine. Elle ne devait sûrement plus trop manger. Elle vit la pâleur de sa peau. Elle se rendit compte qu'à chacune de ses tentatives pour discuter avec elle, la blonde construisait ses murs et lui répondait part des remarques sarcastique ou bien des
« blagues ». Elle comprit qu'elle avait été brisée par ses cinq années passées. Debbie se reprit alors, et elle fit un pas pour se rapprocher d'elle.- Je ne me suis jamais préoccupé de toi ? Lou, je me sentais si nulle. Je me sentais si honteuse. Je pouvais passer des heures, allongées sur le sol à regarder le plafond en passant à ce que je t'ai fait. Je ne t'ai jamais écrit parce que je savais que je n'aurais pas pu contenir mes larmes face à ton écriture. Je ne t'ai pas appelé parce que je savais qu'au seul son de ta voix, je me serais écroulé. Je savais que j'allai fondre à larmes. Je sais que j'ai tout foutu en l'air avec Claude. Je sais que j'ai été horrible. Et je m'en excuse. Mais je suis là. Je suis là maintenant et je suis prête pour ça.
Lou essuya nerveusement une larme perlant sur son visage faisant toujours face à la porte.
Debbie en avait assez. Elle voulait la retrouver. Elle s'approcha donc du dos de la blonde, entourant sa fine taille de ses bras. Lou, immédiatement, se détendit comme si elle ne pouvait se contrôler. Debbie déposa, avec toute l'affection qu'elle lui portait, un doux baiser dans l'arrière du coup de Lou.- Je suis terriblement désolée, mais je suis là. Je suis prête maintenant.
Elle sentit Lou reprendre sa respiration contre son corps. La blonde se détacha doucement de cette éteinte. Elle se retourna face à la brune. Elle posa délicatement sa main sur sa joue et elle lui souffla :
- Je ne peux pas.La jeune femme ramassa son sac, ses clé et son téléphone posés sur le meuble de l'entrée.
- Tu reviens après cinq ans, espérant quoi ? Je ne peux pas. On ne peut pas faire comme si rien ne s'était passé. On en a plus vingt maintenant. C'est arrivé. Tu m'as blessé. Me laissant seule pendant cinq ans. Me laissant sans ma meilleure amie, sans mon âme sœur. Je ne suis plus celle que j'étais. Tu ne peux pas me ramener. Personne ne peut.
Debbie Ocean ne pleurait jamais. Elle n'avait lâché aucunes larmes en prison. Pas même lorsque elle sut pour la mort de son frère. Elle n'a pas pleuré lorsque Claude l'a dupé. Elle n'était pas du genre à pleurer.
Et pourtant des larmes envahirent ses sombres yeux marrons tout en marchant vers la porte.
- Non. Lou. Aller. S'il-te-plait. Je- Je suis désolée. Lou. Lou, je t'aime.La porte se referma sur la blonde. Laissant la brune face à la porte. Fermée. La laissant elle et ses larmes.
« Je voulais seulement te dire...
Ce qui peut me blesser, ce n'est pas que tu t'appuies trop sur moi, c'est que tu m'abandonnes
Gustave Thibon »
VOUS LISEZ
Her
RomansaAprès leur braquage, Lou Miller et Debbie Ocean font finalement face à ce qu'elles sont l'une pour l'autre après cinq années d'absence de la part de Debbie.