MIRACULÉ.

I. 🕐

First: Le commencement.

Ce jour-là, j'étais encore seul. Seul avec moi-même, entrain de me battre sans cesse avec ma tête. Ce combat qui me pèse, et qui me tue de l'intérieur petit à petit.

C'est difficile d'être le seul à se comprendre, que personne puisse se mettre à ta place, où même te soutenir. D'autant plus que je n'ai aucun ami, je suis trop timide pour m'adresser à  une quelconque personne. Surtout au lycée, j'ai l'impression d'être à part, d'être une personne anormale.

J'entre dans ma caravane, le lieu ou j'habite avec ma mère. La gens la prennent pour quelqu'un de déséquilibré mentalement, mais pour moi c'est une simple femme qui n'a pas été gâtée par la vie. Ce retrouver seule avec un enfant et jeter à la rue, c'est jamais facile, et même si aujourd'hui elle me mène la vie dure jamais je n'oserais lui manquer de respect.

Car tout ce qu'elle a enduré pour moi, ça ne vaut même pas tout l'or du monde.

En mettant un pas dans la caravane, celle-ci était complètement saccagée, peut-être qu'elle s'est encore amusé avec l'un de ses petits copains mensuels.

- Maman, je suis rentré !

Je balaye la pièce du regard, mais ne voit toujours pas ma mère. Je m'approche donc du lit et retire la couette d'un coup...

Avant de réalisé ce qu'il y avait sous mes yeux, j'ai d'abord été incapable de bouger. Mes membres tremblotaient, ma voix se brisait et les seuls mots que j'ai pu sortir sont:

- Maman ?.. tu...

J'espérais que c'était une blague de sa part mais, elle ne respirait même pas. J'étais perdu, je pouvais pas la perdre... J'ai enlevé le couteau qui était logé en plein dans son coeur, cette scène était horrible, j'allais étouffer. C'était impossible, qui a bien pu faire ça ?

Soudainement la porte de la caravane s'ouvre, je croise le regard de la voisine qui affichait un grand sourire. Ses yeux se posent sur ma main qui tenait le couteau ensanglanté, elle recula en manquant de tomber avant de pousser un cris et de partir en courant.

Elle a fuis comme si j'étais le responsable, moi ? Après son départ, j'étais toujours aussi paralysé. Aucune larmes, mais au fond j'étais bel et bien meurtri. Je restais paralysée, incapable du moindre mouvement jusqu'à que j'entendis les sirènes de la police.

À ce moment j'ai alors compris que ma voisine à appeler la police pour moi, mais elle qui me connaît depuis petit comment peut-elle croire ça de moi ? Moi un meurtrier ?

Je me suis dirigé vers la sortie mais à peine après avoir poser un pied au sol, je vois une arme braquer sur moi.

...: Lâchez ce couteau et mettez les mains en l'air !

- Je suis innocent...

...: LES MAINS EN L'AIR !

Je m'exécute sans un mot de plus, je lâche le couteau qui était dans ma main qui tremblait toujours et tente de réfléchir à une solution. Ils étaient beaucoup trop pour que je puisse m'enfuir, j'étais dans une impasse. Pourquoi moi ?

Un policier s'empresse de me passer les menottes, sous les yeux de la voisine qui me regardait avec stupeur.

...: Vous êtes en état d'arrestation pour le meurtre de Paola Zuckić...

Après ces mots, je n'entendais plus rien d'autre que le mot « meurtre », j'ai été embarqué et traité comme un réel meurtrier psychopathe. Quelques semaines plus tard, j'ai été condamnée à 15 ans de prison ferme, pour le meurtre de ma propre mère. Toutes les preuves étaient contre moi et même mon avocat n'avait plus aucun d'espoir pour sauver cette affaire.

Il était commis d'office, je n'avais pas les moyens de m'en payer un, et celui-ci n'était pas très expérimenté. À croire que dieu m'avait complètement abandonnée à ce moment là. Cette histoire était dans les gros titres, j'étais passé de jeune lycéen discret à un soit disant psychopathe tueur de femme et malheureusement pour moi, du haut de mes 16 ans j'allais passé la moitié de ma vie en prison pour un meurtre que je n'ai pas commis.

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