II. 🕑

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Second: L'inconnue.

Cela fait maintenant 6 mois que je suis dans cette prison pour jeune, j'ai encore du mal à réalisé que je suis associé à toutes ces personnes. Ici, encore, je suis seul. Je reste dans mon coin et ne cherche pas d'histoire, certains essaye de me pousser à bout, en me poussant ou bien en criant mais je ne réagis pas.

Je partage ma cellule avec un garçon plus jeune que moi, physiquement ont aurait dit mon grand frère. Il était très grand pour un adolescent de 13 ans, mais déjà très perturbé psychologiquement. De ce que j'ai entendu, il aurait assassiné sa petite soeur de 5 ans, je ne connais pas la cause mais c'est déjà beaucoup même pour une raison valable, même si il y en a pas.

J'étais sur mon lit, à essayer de réparer mes lunettes cassé, sans elles ma vue ne vaut rien. Mon compagnon de cellule lui, s'amusait à dessiner une poupée ensanglantée, je sais pas pourquoi il faisais les mêmes dessins à chaque fois, mais il avait l'air de s'appliquer.

Gardien: Zuckíc t'as de la visite.

C'est avec étonnement que je descends de mon lit, si ont peut appeler un « lit ». Peut-être c'est mon avocat qui vient me rendre visite, je vois pas qui d'autre pourrait venir me voir. À part ma mère, je n'ai aucune famille, et encore moi des amis.

Je le suis jusqu'au parloir, il était dans les alentours de 14h. Il me fouille avant de me laisser entrer dans la pièce, devant j'y vois Azhar. Mais comment a t-elle fait pour venir seul ? Je m'assois en face d'elle mais aucun mot ne sort de ma bouche, ma timidité m'en empêchait et je savais qu'à chaque phrase que j'allais prononcer j'allais bégayer.

Elle et moi sommes dans le même lycée, mais pas la même classe. Souvent je la voyais avec ses copines, elle est la seule qui me disait bonjour avec le sourire. Mais je n'ai jamais eu aucune conversation avec elle, c'est impossible pour moi de discuter avec une fille.

Malgré qu'on se connaissent peu, les apparences me montre qu'elle à l'air d'une fille gentille et généreuse. Ses yeux bleu et ses boucles châtain lui donne un air angélique, c'est une très joli fille. Je me souviens de l'avoir entendu dire ses origines... Franco Marocaine il me semble, je comprends mieux le fait que son teint soit aussi matte.

Azhar: Salut, me dit-elle avec un grand sourire.

- S... salut...

Azhar: Je vais pas te demander comment tu vas, ce serait bête de ma part. Mais est-ce que t'arrive à surmonter tout ça ?

Est-ce que j'y arrive ? Sûrement pas, j'en dort pas la nuit, j'en fait des cauchemars. Chaque soir je revois ma mère au sol, se baignant dans son sang et moi avec le couteau dans les mains taché de son sang. Comment puis-je surmonter ça ? Seul, et avec le monde qui est contre moi. Je suis quelqu'un qui ne se plaint jamais et raconte peu ses problèmes, m'ouvrir à elle n'est pas une bonne choses.

Ont ne se connaît même pas, peut-être qu'elle est ici pour faire semblant et allez raconter ça à tout le lycée.

Azhar: Tu pense vraiment que je suis capable de faire une chose pareille ? elle fronce ses sourcils et avance sa chaise.

Oups, j'ai pensé trop fort.

Azhar: J'ai pris des risques, j'ai même fait une fausses carte d'identité étant donné que je ne suis pas majeur. Je suis pas une fille qui cherche l'attention de tous les idiots du lycée, je suis ici pour te montrer qu'une personne de l'extérieur te soutiens. C'est vrai... ont ne se connaît pas ! Mais depuis tout ce temps au lycée je te voyais seul, tu parlait et personne faisait attention à toi. Quand ont a appris ce qui était arrivé, je me suis dit qu'on t'abandonnait encore une fois. Qu'on te... fin je... finit-elle en soupirant.

Je savais qu'elle n'était pas comme toutes les filles du lycée, mais pourquoi venir me parler seulement maintenant ? C'est vrai que c'est souvent dans les situations délicates qu'on se rend compte de certaines choses, mais je n'ai jamais eu le sentiment d'être abandonné car j'ai toujours été seul.

- Tu n'a pas à t'en vouloir, c'est pas de ta faute.

Elle lève les yeux et me regarde étonné, oui étonné que je réussisse à lui répondre. D'habitude je ne fait que des petits bruits, simplement pour montrer que j'écoute mais cette fois-ci, je voulais la rassurer.

- Je suis pas très bavard, même pas du tout... mais ce n'est de la faute de personne. Je te remercie d'être venue me montrer ton soutiens, mais il vaudrait mieux que tu te consacres à d'autres choses. Je préférerais ne pas t'embarquer dans mes problèmes, c'est mieux comme ça...

Elle: Tu m'embarque pas dans tes problèmes, c'est moi qui le veux. Ne rejette pas les gens, du moins la seul personne qui est là pour toi.

- Qu'est-ce qu'il te fait croire que tu est la seule ?

Elle: Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, même ton avocat t'a laissé tomber, mais moi, elle pose sa main sur la mienne, je sais que tu est incapable d'une telle chose.

- Ah bon ? Et qu'est-ce qu'il te fait croire ça ? Tu me connais même pas, écoute c'est gentil de ta part mais je préfère me débrouiller seul comme je l'ai toujours fait. Dis-je avant de me lever de ma chaise.

Elle: Tu auras beau me rejeter, cela ne changera rien. Je vais toujours au bout de mes idées, et je sais qu'au fond tu voudrais que je revienne plutôt que de te laisser dans ta solitude.

- Merci encore d'être venue, au revoir Azhar. En retirant ma main de la sienne.

Elle: À bientôt.

Je demande au gardien de me raccompagner en cellule sous ses yeux, elle ne s'était pas levé pour partir, elle avait attendu que je parte. Cette fille est un peu trop intrusive, ont ne se connaît même pas, qu'est-ce qu'elle apportera de plus à ma vie ?

Je préfère rester seul, parce que pour moi c'est au moment ou tu racontes ta vie que les gens commence à s'en servir contre toi, et c'est ce qu'il m'a amené jusqu'ici.

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MIRACULÉ.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant