ANAELLE [ EN RÉÉCRITURE ]

Chapitre 47

PDV ANAELLE

Je suis vraiment confuse. Comment ça se fait que je sois avec Jaden. Je me rappelle, que j'étais à l'hôpital avec sa mère. Je me souviens aussi avoir entendu une conversation assez bizarre du docteur avec une infirmière, celui ci lui demandait si la salle d'opération était prête. Je me suis tout de suite dit que je n'avais plus rien à faire là-bas, j'ai dit au docteur qu'il devait faire une erreur, que je n'étais là que pour une échographie. Celui ci n'avais rien répondu. Et alors que je commençais à sortir de la chambre, des infirmières vinrent m'immobiliser et tandis que je me debattais le docteur m'injecta quelque chose, et ensuite ce fut un trou noir. Je me demande ce qui s'est passé après. Et si... Cette pensée quitte ma tête lorsque je suis rassurée du fait que mon ventre n'est pas changé. Ils n'oseraient pas faire ça. Je sais que je provoque de l'antipathie aux parents de Jaden, mais je ne pense pas qu'ils pourraient me faire avorter.

"Vas-y entre" Me dit Jaden.
Je n'arrêtai pas de lui envoyer des regard interrogateurs. Je ne comprenais pas pourquoi j'étais là, avec lui. Je portais toujours cette espèce de robe d'hôpital, j'avais une faim de loup, et j'étais vraiment embrouillée dans ma tête. Pourquoi on est venu ici?

"Un motel ?" Dis-je.

"Oui, pour l'instant on va rester là. Je trouverai un endroit meilleur pour nous plus tard. Aller rentre maintenant" Répondit-il.
Une fois dans la chambre, je m'assis sur un des deux lits qui se trouvaient dans la pièce. Jaden déposa les bagages qu'il avait en main et sortit en prendre d'autres. Lorsqu'il eut fini, celui ci s'assit juste en face de moi.

"Mes parents ont essayé de te faire avorter" Dit-il en me regardant droit dans les yeux.
Ils me détestent à ce point?
Ils ont osé. Je suppose que Jaden les en a empêché?

"Tu ne dis rien?" Dit Jaden.

"Je ne sais pas quoi dire" Répondis-je.

"Tu dois être en colère ?"

"Non. Pourquoi je le serais ? Ce n'est pas la peine, le pire n'est pas arrivé"

"Tu sais pourquoi je t'ai emmené ici ?"

"Non"

"Ce qu'ils ont essayé de faire est ignoble et j'ai voulu t'éloigner d'eux parce que je sais qu'ils referont quelque chose contre toi"

"Ce sont tes parents. Tu n'avais pas à faire ça"

"Tout comme eux n'avais pas à faire ça"

"Tu devrais retourner chez tes parents'

"Et toi?"

"Je retournerai chez les miens, si ils le veulent bien"

"Dis pas de bêtises. Tes parents ne veulent plus de toi à cause de cette grossesse, mes parents ont essayé de te l'enlever.... Tout ce qui t'arrive est uniquement ma faute. Anaelle, je Fais tous ça pour toi"
Ce qu'il venait de dire me faisait vraiment souffrir. Je n'arrive toujours pas à accepter ce que mes parents ont fait.

"Je sais que tu te sens coupable. Mais tu n'as pas à te sentir ainsi. Je te l'ai dit, je t'ai pardonné et je ne veux pas te séparer de tes parents"

"Ma décision est prise"

"Tu aurais peut-être dû les laisser faire"

"Quoi?"

"Je ne veux plus de cette enfant"
Son regard ne laissa rien paraître, il était totalement impassible. Je ne supportais plus son regard alors je baissai ma tête. Puis un instant plus tard j'entendis la porte claquer.
J'ai peur. Je crois que je ne me suis pas rendu compte de ce qui allait m'attendre si jamais je venais à mettre cet enfant au monde. C'est trop pour moi, je n'ai que seize ans et je ne me vois pas élever un enfant. Jaden aurait peut être dû laisser ses parents faire, j'aurai repris ma vie d'avant...
J'arrête de penser et décide de me changer. Je cherche dans tous les bagages mes vêtements, puis une fois trouvés je me dirige vers la salle de bains... Après avoir pris une bonne douche et m'être changée je retourne dans la chambre. Jaden était de retour, il était assis sur un lit et manipulait son ordinateur.
Je n'arrive pas à croire qu'il a quitté sa maison pour moi. Il s'est largement racheté en faisant ça. J'étais debout, sur le pas de la porte en train de le regarder. Avant je pouvais le regarder comme ça pendant plusieurs minutes, j'admirais sa beauté en bavant presque. Et je crois que c'est le cas maintenant. Le t-shirt qu'il portait moulait bien son corps et j'avais une vue imprenable sur celui ci.