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- Bae, tu prends ma valise, s'il te plaît ?
Pendant qu'il attrape mon gros sac, je prends l'appel de ma mère.
« - Oui m'man ? - Vous êtes bien arrivé ? - On va prendre le taxi là justement. Dans 20 minutes, on est là. - Ok ok. Papa peut venir vous chercher, tu sais ? - Laisse-le se reposer. Ça va aller t'inquiète pas. - Bon ok. À tout à l'heure, alors, mon cœur. - À tout de suite, bisous. »
Rafael m'attend à l'entrée de l'aéroport, nos deux sacs en main.
- Ça va ? Il me demande.
- Ça va mais je stresse un peu. Je réponds en reprenant mon sac de ses mains. Un peu beaucoup, à vrai dire. J'ai peur de comment mes parents vont se comporter. Ils peuvent être très méchants, tu sais ? J'ai pas envie qu'ils te froissent.
Il attrape ma main libre et pose un baiser délicat dessus.
- Si tu te sens mal à l'aise, tu me le dis et on s'en va. Il hoche la tête.
Une boule s'était formée dans mon ventre lors du voyage en avion et plus on se rapprochait de la nouvelle maison de mes parents, plus elle grossissait. C'est mon père qui vient nous ouvrir la porte.
Ce dernier m'a instantanément pris dans ses bras et on est resté ainsi pendant peut-être 2 longues minutes. Il a ensuite très poliment serré la main de mon petit ami. On est rentré à l'intérieur de la maison où se trouvait ma mère et... Marty.
Ma mère m'a accueilli de la même manière que mon père. Elle s'est même mise à pleurer. Puis pendant qu'elle prenait Rafael à son tour dans ses bras, je me dirige vers mon (ancien ?) meilleur ami pour lui faire la bise.
Le truc c'est que dès qu'il est retourné en Belgique, on n'a plus eu de contact pendant au moins 3 mois. Il ne répondait à aucun de mes appels et aucun de mes messages. Après ces 3 mois, il a même fini par me bloquer de partout. J'ai tellement pleuré c'était affreux mais j'ai fini par me faire une idée. C'est après 2 ans à peu près qu'il a fini par reprendre contact avec moi mais j'ai l'impression qu'un truc s'est cassé. On se parle une fois tous les mois pour prendre des nouvelles l'un de l'autre mais j'ai l'impression de parler à un inconnu et c'est triste.
Rafael le salue à son tour mais un peu plus froidement. Il ne le supporte plus. Il trouve que c'est " un putain de grand connard " pour reprendre ses mots.
- Je suis tellement heureuse que tu sois à la maison, mon cœur. Pleure ma mère.
- Je suis contente d'être ici aussi. Ça faisait très longtemps.
- Reviens plus souvent, alors.
- Je le ferai, promis. Mais tu sais avec le travail et tout...
