Chapitre2

79 20 3
                                    


                         ****
                    

La lumière qui entrait à flots par le ouverte fut soudain obscurcit.
Momo leva les yeux et vit la silhouette d'un homme. Il était impossible de distinguer son visage à contre-jour,mais Momo sut aussitôt que c'était un inconnu.

____________________________________

_Bonjour,dit l'homme

Il se baissa sous le linteau bas de la porte et s'introduisit dans la pièce.

_Tu es Momo?

Il avait une voix légère,haut perchée,presque enjouée.

Momo,circonspect,acquiesça d'un signe de tête.

_Où est ton père ? Demanda l'homme.

Momo pouvais le voir nettement,à présent. Il portait une veste,ses chaussures étaient en cuir,et bien cirée.
Lorsqu'il leva la main,une grosse montre attachée à un bracelets trop large remonta le long de son poignet .

_Mon Père ?répéta Momo, ébahi. Il est mort, je crois. A l'armée. Il y'a longtemps.

L'homme sourit. Il avait un visage mince, et son sourire était tordu par une fine balafre sur la joue. Il jetait des regards furtifs autour de la pièce.

_Mais qui êtes-vous ? Demanda Momo.

Il commençait à se sentir mal à l'aise.
L'homme reporta son regard sur Momo et lui sourit de plus belle.

_ Je suis ton Oncle.
Tu ne me connais pas ? Le frère de ta mere. Mamadou.
Elle ne ta pas parlé de moi ?

_Non. Jamais.

Mamadou avait traversé la pièce en deux enjambées et examinait l'étagère.

_Où est-ce qu'elle gardait ses affaires ?

_Quelles affaires ? Elle n'avait rien.

Mamadou se pencha en avant et souleva un coin du matelas.

_Ne fait pas le malin avec moi.

Sa voix se durcit.

_Sa radio. De l'argent. Des bijoux en or. Je ne sais pas moi!
Ne me dis pas que c'est tout ce qu'elle possédait : un matelas, une tabouret, une couverture, une cruche à eau.
Deux ou trois casseroles, des cuillers et des verres!

_Je vous l'ai dit, répondit Momo en reculant vers la porte.
Elle n'a rien. Rien.

_Qui va me payer, alors ? Demanda Mamadou en se redressant et en dévisageant Momo.

_Vous payer? Pourquoi ?

_L'argent que je lui ai prêté.

_Quel argent ?

_Le mois dernier.
Elle est venue me supplier de lui prêter Cent milles.

Son regard était devenu fuyant.
<<Il ment>>,pensa Momo, et il fit un autre pas de côté pour se rapprocher de la porte.

Mamadou lui saisit le poignet. Il sourit de nouveau, et radoucit le ton de sa voix.
C'était de nouveau une voix douce. Affectueuse, presque.

_Écoute, dit-il, ça ne fait rien pour l'argent. Tu n'es qu'un enfant. Je ne m'attends pas à ce tu me rembourses. Je ne suis pas venu pour ça, de toute façon. Je veux t'aider, tu comprends ? Je suis ton Oncle. Je veux que les choses se passent bien pour toi.
Quels sont tes projets? Qu'est-ce que tu vas faire, maintenant qu'elle n'est plus là ?

Princes des rues Où les histoires vivent. Découvrez maintenant