Chapitre 4

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PDV externe

Après leur avoir expliqué (encore une fois) les règles du lycée, leur avoir donné leur carnet et leur emploi du temps, puis leur avoir fait remplir les noms des profs et signer quelques petites choses d'administration, le prof principal les laissa partir pour rentrer chez eux.

- Woah, j'arrive pas à croire qu'on ai monsieur Cross cette année ! s'exclama Ink.

- Oui, tu as vu ?! C'est incroyable ! répliqua Dream, en sautillant autour de lui.

- Il a beau être super sévère, il paraît que c'est le meilleur prof de sa catégorie de la région ! s'extasia Ink.

- À ce que j'ai entendu, aucun de ses anciens élèves n'a jamais raté son bac, et la plupart étaient dans les meilleurs élèves du lycée, rajouta son ami.

- Tu te rappelle de Jean Corentin ? Celui qui était passé à la télé durant les vacances, et qui avait été désigné comme la "résurrection d'Einstein des temps modernes" ? C'était un de ses élèves !!

- Sans blague ?!

- Je te jure !

Et les deux comparses continuèrent à discuter joyeusement ainsi en prenant le chemin de retour vers chez eux.

Mais de l'autre côté de la route, ce n'était pas la même joie qui régnait...

- Putain, j'arrive pas à croire qu'on soit tombé sur ce monstre de prof de maths ! s'énerva Error en shootant dans tout ce qui lui passait devant la godasse, y compris les bijoux de famille d'un pauvre élève ayant eu le malheur de passer par là.

- Grave ! ajouta un de ses compagnons.

- Nan mais t'as vu ce regard hautain et condescendant qu'il nous jetait ? rajouta un autre.

A ces mots, toute sa bande se tourna vers lui, ce qui le fit reculer d'un pas.

- Bah quoi, pourquoi vous me regardez tous comme si j'avais bouffé un gros insecte ? demanda-t-il, craintif d'avoir fait une connerie.

- Toi t'as été trop attentif lors des cours de madame Toriel l'an dernier, soupira un de ses potes. Mais bon, je suppose que c'est pas pour rien que tu veux finir correcteur de bouquins...

- Si t'étais pas notre pote, ça fait longtemps qu'on t'aurais gerter de la bande le rat de bibliothèque, dit Error.

- Ouais, mais dommage pour vous, je suis votre pote, s'exclaffa le-dit rat.

- Surtout avec moi petit con, fit son meilleur pote en l'emprisonnant dans ses bras pour lui écraser le poing sur la tête amicalement.

Et tous rièrent aux éclats. Tous, sauf Error plongé dans ses pensées.

- Et toi Error, tu ne nous as jamais dit ce que tu voudrais faire plus tard. T'as une idée ? questionna l'une des racailles du groupe.

- Bof, pas trop... répondit vaguement Error. Bon, c'est pas que je vous aime pas les gars, mais j'ai des jeux vidéos qui m'attendent chez moi.

Et sur ce il tourna les talons en direction de sa maison.

- On peut venir alors ? osa demander un des gars.

- Non, répondit-il catégoriquement.

- S'te plaiiiiit, supplièrent ensemble ses acolytes du racket.

- Nan ! Et vous me faite chier alors allez vous faire foutre.

- Alllller partage un peu Ruru... sussura l'un d'eux.

A ces mots, le squelette noir se retourna rapidement et envoya son poing dans la face de celui qui avait parlé en dernier.

- Ne. M'appelle. JAMAIS. Comme. Ça, dit Error en contenant sa colère et détachant clairement chaque syllabe. C'est bien clair ?

A terre, le gars hocha rapidement la tête pendant que les autres l'aidaient à se relever et l'éloignaient de Error.

Ce dernier tourna les talons, encore fulminant de rage contenue.

Error PDV

Nan mais qu'est-ce qu'il croyait l'autre abruti ?! Qu'il pouvait faire ce qu'il voulait avec moi, et m'appeler par ce surnom debile ? Il se fourrait le doigt dans l'orbite, et jusqu'au cubitus meme !

Ce surnom datait d'avant... De l'époque où je n'étais pas encore...ainsi.
Un monstre qui faisait souffrir les autres pour passer le temps.

Je soupirais, et continuais à marcher vers ma maison, là où je savais pertinemment qu'il n'y avait personne qui m'attendrais comme dans une vraie famille.
C'était simple, je n'en avais jamais eu.

Et désormais, je ne savais même pas si je pouvais encore dire si j'avais des amis...

Perdu dans mes pensées, mon squelette avançait par automatisme sur un chemin qu'il connaissait par âme à force de l'emprunter tous les jours depuis un an.

Sauf que d'un seul coup, mon corps arreta d'avancer.
J'avais vu quelqu'un, et pas n'importe qui.

Ink.

À la Vie, à la Mort [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant