Schyzophrenia

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Vous savez ce qu'est la schizophrénie ? Moi, je sais. Parce que je le vis tous les jours. Je me lève et me couche avec cette chose dans ma tête enfin que dis-je, ces choses. Parce qu'il y en a plusieurs biens évidemment. Je ne suis pas du genre à beaucoup parler de moi, mais les infirmiers de l'asile me demandent de tenir un journal de bord, simplement dit. Je ne sais pas vraiment quoi mettre dans ce genre d'objets futiles, mais soit, je vais devoir faire avec. La schizophrénie est... J'allais dire une maladie, mais ce n'est pas tout à fait vrai. C'est quelque chose de spéciale, on va dire. Quelque chose d'extrêmement infâme, plus précisément. Imaginez vous devoir entendre, dans votre tête et seulement dedans, des dizaines de voix en même temps. Chaque seconde, chaque jour, chaque année, une vie entière. Voilà ce que je vis. Ce que je vis depuis plus de 10 ans. 10 ans où je ne dors qu'à moitié et là encore, il me faut des somnifères. Je suis fatiguée, d'entendre ces voix passantes de roque à douces ou de criardes à murmurantes. Et leurs dires... Sont si horribles. Je ne peux que me plier et écouter. Si je tente ne serait-ce qu'une contre-attaque s'en est fini de moi. Je me rappelle encore, comme si c'était hier, de ce liquide carmin roulant de mes doigts sur le sol, de ce couteau tombant dans un fracas assourdissant de métal sur le carrelage et de SES cheveux blonds immaculés de rouge. De SON rouge a elle. Pourquoi ai-je fait ça ? Je ne m'en souviens pas, je sais juste que l'une des voix m'en a félicité. Les voix, à ce moment, semblaient si joyeuses ! J'en étais effrayée. Je me rappelle encore des marques de mains présentes dans la flaque de sang. Mes traces de mains. Les miennes. Je revois encore son corps, inerte, meurtri, sans vie... Parfois, je revois des flash-back, je me revois lui trancher la gorge de sorte à trancher la jugulaire d'un mouvement de poignet si précis que je me suis surprise moi-même. Je ressens encore chaque émotion, chaque sensation, chaque odeur, chaque bruit... Je ressens tous comme si je revivais cette scène jours après jour. Les voix ne cessent de parler en même temps. Tout le temps, sans arrêt ! Je ne supporterais cela pas bien longtemps à compté d'aujourd'hui si ça continue ainsi. Nowleen, excuse moi. Ma petite sœur chérie. Je crois, que tu n'aurais pas dû te mettre au travers du chemin des voix. Elles savent tous. Elles prévoient tes actions et tes dires. Elles lisent dans tes pensées.

Elles te détruiront.

Elles te détruiront

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