Le lendemain matin, lorsque tout le monde fut réveillé, on leva le camp puis on retourna sur le chemin que l'on suivait la journée d'avant et on repris notre progression.
La matinée était fraiche au couvert des arbres, malgré les événements de la nuit, tout le monde semblait reposé et en forme.
On suivit le chemin le reste de la matinée avant de rencontrer une rivière assez large, traversée par un gigantesque tronc d'arbre. Ce fut l'occasion d'en profiter pour se désaltérer, re-remplir les gourdes et personnellement, j'en profita pour faire un brin de toilette à l'abri des regards.
Alors que nous allions nous remettre en route et traverser, plusieurs loups apparurent sur la rive d'en face. Mais ils ne restèrent pas longtemps, et ils détalèrent avant que l'on détermine quoi faire.
Le tronc étant le seul chemin traversant la rivière, le groupe décida d'un ordre de passage : je passa en première puis vint Azyris, Gradual, Olyn et enfin, Billy et l'âne. J'arriva à la moitié du pont et tout se passait bien, les autres s'engagèrent alors à leur tour.
Une fois que j'ai eu traversée le pont, j'attendis que le reste du groupe arrive. Soudain, un crissement aigu se fit entendre, comme une craie contre un tableau. Tout notre groupe se figea. Un bruit de végétation écrasée nous parvint, je fit signe aux autres de se dépêcher de traverser et je me mis à couvert du tronc en sortant mon arc.
Alors qu'Azyris mettait pied à terre, l'abomination fut enfin en vue. C'était une monstrueuse araignée, elle devait faire environ cinq mètres de large et trois de haut. Noire comme la nuit dont la seule touche de couleur était ses yeux ambres.
Elle marqua un temps d'arrêt quand elle se fut enfin dépêtrée des lianes et buissons des sous bois. Observant les alentours à la recherche de ses proies. Son regard se porta sur nous, et un frisson me parcouru, je n'avais jamais appréciée les araignées et je n'allais certainement pas commencer avec celle-ci.
Une fois qu'elle nous eu repérée, tout se passa très vite, elle commença à nous charger, Gradual sauta au sol depuis le tronc en sortant sa masse d'arme.
Azyris dégaina en serrant les dents, et j'arma une flèche de mes mains tremblantes.
Gradual s'interposa entre l'araignée et le tronc et commença à s'attaquer aux deux mandibules qui fouettaient l'air devant l'araignée. Azyris, n'avait pas bougé.
Je décocha une flèche, mais celle-ci ricocha sur la chitine de la créature. Mon arc ne nous serait d'aucun secours. Je le posa et sorti mes dagues.
Pendant ce temps, Olyn courut sur le tronc, et profita de la hauteur pour bondir sur le dessus de l'araignée, il commença à larder le dos du monstre mais sans effets notables. La carapace de la créature était bien trop dure.
Celle-ci essaya de déloger son cavalier en se débattant et en essayant de l'embrocher avec ses pattes avant. Alors qu'Olyn distrayait la créature, Gradual finit par réussir à écraser une des pattes avec sa masse.
Aussitôt la créature mugit, et commença à se débattre violemment, propulsant Olyn hors de son perchoir et contraignant Gradual à reculer.
A présent, le monstre était furieux, et se mit à assaillir férocement notre camarade, le forçant à esquiver pour rester en vie.
Je remarqua qu'Azyris n'avait toujours pas bougé, il tenait son sabre en garde devant lui et plissait les yeux, apparemment très concentré. Je constata alors que son sabre semblait s'entourer d'une espèce de couche transparente et ondulante. Alors que la lame était entièrement recouverte de cette matière, il se mit enfin à agir.
Il se propulsa en avant et commença à attaquer à une telle vitesse que son arme était floue. Mais plus important, j'observa de multiples entailles commencer à apparaitre sur la carapace de l'araignée.
Celle-ci commença alors à reculer sous l'assaut brutal de notre compagnon, parant avec ses multiples pattes. Puis soudainement, il détourna un mandibule et transperça la tête de la créature.
L'araignée s'effondra au sol, morte. Alors qu'il reprenait son souffle, Azyris fit signe à Billy de finir de traverser le tronc avec l'âne.
Soudain une idée me traversa l'esprit, du venin d'araignée géante serait parfait pour mes flèches et armes. Et je pourrais sûrement en tirer un bon prix au marché noir ! Néanmoins je n'avais rien pour stocker le venin, puis en réfléchissant je revis les fioles de potion en verres que l'apothicaire nous avait remis.
Pendant que l'attention des autres étaient sur le cadavre géant et le combat précédent, je fouilla dans le bagage de l'âne et retrouva une des potion. La claire. Ne sachant quel effet elle avait, je pris la liberté de la vider dans la rivière.
Alors que je m'approchais afin de recueillir du venin, un craquement se fit entendre, suivit de plusieurs bruits de fissure, accompagnés par des petits cris aigus. La carapace du dos de la bête se morcelait.. et laissait entrevoir une myriade de petites pattes essayant de sortir...
Je recula horrifiée, devant ce spectacle cauchemardesque. Azyris fouilla alors dans son sac, en sortit une bouteille de terre cuite et la jeta, sur le cadavre grouillant.
Celui-ci se retrouva couvert d'une substance huileuse, notre ami alluma sa lanterne et la jeta à son tour sur le corps qui prit feu violemment. Immédiatement, un concert de cri stridents se fit entendre et une horrible odeur se répandit.
On n'attendit pas de voir le résultat pour nous éloigner, on rejoignit Billy qui avait du mal à retenir l'âne de s'enfuir et on repris notre route en marchant d'un pas rapide. Laissant encore une fois, un brasier derrière nous.
Les jours qui suivirent, furent monotones et désagréables. Notre compagnon ne s'était pas débarrassé de la tête du chef des bandits. Celle-ci empestait et des mouches grouillait tout autour de lui attirées par le contenu du sac.
Malgré cet incident mineur, nous avions bien avancés. Selon les estimations de Gradual, il ne nous restait que quelques jours de marche.
Quatre jours plus tard, le chemin de terre avait rejoint un chemin constitué de pierres. Les arbres se faisaient plus éparses, la végétation moins dense.
Le cinquième jour, au matin nous sortîmes du couvert des bois. Nous progressions convenablement quand soudain, au tournant d'un virage, on croisa un groupe de trois personnes bien habillées mais aussi bien armées, qui attendaient au milieu de la route.
L'une d'entre elle prit la parole : "Holà voyageurs, Confiez-nous vos biens de valeurs et vous pourrez partir vivants. Pour votre information, vous êtes cernés par des archers." Ce faisant, il leva une main en l'air et deux flèches vinrent se planter devant notre groupe, faisant un petit X nous barrant le passage.
Azyris prit la parole :
"Messire, Que feriez vous de nos possessions ? Elles vous encombrerait plus qu'autre chose et seraient difficile à revendre. Écoutez, je suis dans un bon jour aujourd'hui. Je suis prêt à vous donner dix pièces d'or et à vous laisser vivre. Refusez et vous finirez comme ceci" Dit-il en pointant le sac sale et plein de mouches accroché à la ceinture de Gradual.
L'homme en face hésita, il vit notre armement ainsi que notre regard las mais déterminé et décida : "Soit, dix pièces d'or sont une bonne offre". Lui et Azyris s'avancèrent, et la monnaie changea de main.
"En vous remerciant pour votre générosité, Messire"
"Le plaisir est pour moi, mon brave" répondit Azyris
On reprit notre route et en fin d'après-midi on pu voir au loin de grandes murailles grises.
Note : Pas trop satisfaite de la narration ici, je reprendrais peut être le chapitre plus tard, sans modifier les événements mais juste en modifiant la façon d'écrire.
Désolée pour le chapitre assez court et peu intéressant, promis la suite envoie du lourd et je me suis rattrapée sur la narration !
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Rpg'Story
Short StoryUne compilation des aventures que j'ai eu l'occasion de vivre avec un groupe d'ami lors de parties de RPG (Jeu de rôle en français). Ça va me prendre du temps pour tout me rappeler, et mettre sur écrit, soyez patients s'il vous plait ! Merci par ava...