3. Rencontre Improbable

68 11 4
                                    

 – Qui êtes-vous et que voulez-vous ?

– Comment... ? Vous arrivez à me voir mademoiselle ?

– Répondez à ma question, et peut-être vous laisserais-je en vie monsieur, déclara l'inconnue, le doigt sur la détente, sécurité enlevée.

– Vous savez vraiment vous servir d'une arme ? Vu votre physique je dirais que...

Il n'eut pas le temps de dire un mot de plus qu'un coup de feu résonna dans les bois. Nicolas se baissa, ses mains sur sa tête pour se protéger tout en hurlant. Au bout de quelques secondes, il ouvrit un œil puis l'autre avant de se tâtonner partout pour voir s'il était toujours en vie. Il se releva à moitié en observant devant lui la jeune fille qui était paralysée, le pistolet fumant toujours pointé sur lui.
Sa balle ne l'avait pas du tout touché et il s'était relevé rapidement. Comment cela était-il possible ?

– C'est impossible... Vous devriez être ...

– Mort ? En fait, pour ne rien vous cacher, je le suis déjà. J'imagine que l'on ne peut mourir deux fois. Mon nom est Nicolas et je suis un mort. Qui se trouve dans votre monde.

– Un... Mort... balbutia la jeune fille, les yeux grands ouverts.

Le fantôme acquiesça de la tête en souriant puis il s'approcha de la jeune fille. Cette dernière fit quelques pas en arrière et trébucha. Nicolas tenta bien de la rattraper, mais étant un fantôme, ses bras traversèrent le corps de la jeune femme qui tomba brutalement sur le sol.

– Aouch ! Ca fait mal, dit-elle en se frottant les fesses.

– Veuillez m'excuser. Je ne voulais pas vous faire peur, ni vous faire mal. Je ne me suis pas encore habitué à manier ce corps de fantôme. Roh la la, dit Nicolas en s'asseyant sur une souche, il ne m'arrive que des misères. Dites-vous bien que j'ai été humain. Puis zombie. Puis je suis mort atrocement et maintenant je me retrouve coincé dans un corps de fantôme. Vous vous rendez compte ?

Il releva la tête pour observer la jeune fille mais celle-ci n'était plus là. Pendant qu'il était en train de discuter, elle s'était enfuie. Et le pire c'est qu'il ne connaissait même pas son nom !

– Dieu que je suis bête !

Il se releva, inspira l'air frais - même s'il ne sentait ni le chaud, ni le froid - et regarda autour de lui si elle avait laissé des traces. Il regrettait de ne plus être un zombie, il aurait pu la sentir à des miles à la ronde. Au lieu de cela, il devait chercher avec ses yeux un indice, en plein milieu d'une forêt.

– Mademoiselle, cria-t-il. Je vous promets que je suis inoffensif. Quel genre de mal pourrait faire un fantôme ? J'aimerais vous rappeler que c'est vous qui m'avez tiré dessus.

Il savait qu'elle ne pouvait être loin. Car lui-même ne serait allé aussi loin, trop fasciné par un fantôme. Enfin, s'il avait été en vie et qu'il avait croisé un mort bien entendu.

– Je souhaite juste retrouver des amis. Je vous en prie ! Je demande seulement un peu d'aide. Et vous me seriez d'un grand secours. En échange, je vous promets n'importe quoi.

– N'importe quoi ? demanda une voix féminine dans un des fourrés.

– Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en Enfer. Même si je viens juste d'en sortir !

– Comment avoir confiance en vous ?

– Deux inconnus m'ont fait confiance alors que j'avais été transformé en mangeur de chair humaine. Alors si eux ont pu, vous le pouvez.

– Mangeur de chair humaine ? Mais c'était il y a plus de trente ans.

– trente ans ? Pourtant je n'ai pas passé beaucoup de temps dans ces Enfers ! Comment est-ce possible ?

– Bienvenue en 1860 monsieur le fantôme.

– Nicolas !

– Pour moi vous êtes un fantôme. Bon, dans tous les cas, je suis prête à vous aider pour retrouver vos amis mais en échange je veux quelque chose.

– Et quelle est cette chose ?

– Je vous la demanderai une fois que nous serons arrivés là où vous voulez aller.

– Conduisez-moi à Longbourne !

– Mais c'est à 50 miles d'ici. Il nous faut trouver un moyen de transport !

– Le train existe non ? Je suis un fantôme je n'ai pas besoin de payer mon billet !

– Mais moi, je n'ai pas beaucoup d'argent donc il vaut mieux trouver un autre moyen de transport.

– Un cheval ?

– Mon père en a un vieux. Je vais lui demander. Vous, vous m'attendez ici et je reviendrai. Compris ?

– Oui mademoiselle, dit Nicolas en se mettant au garde-à-vous.

La demoiselle lui tourna le dos et courut vers le Nord, direction où sa maison se trouvait. Mais alors qu'elle s'enfonçait dans les bois, Nicolas lui demanda, en hurlant, quel était son nom.

– Emma !

Nicolas sourit en entendant ce nom et se dit que c'était très joli pour une blonde avec ce visage d'ange. Et tandis qu'il s'asseyait sur sa souche d'arbre pour réfléchir, un frisson le parcourut et instinctivement, il leva la tête et vit un grand voile noir. L'Ange de la Mort entamait son long voyage pour récolter des âmes pour son maître. Il fallait rapidement trouver Lizzie et Darcy pour mettre fin à tout cela.

– Nicolas, c'est à toi de jouer. 


Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jun 27, 2020 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Au Cœur des Enfers ~ Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant