Summer's secret

CHAPITRE 4

Quelques jours après,  je repris le travail, Louisa, ma boss, m'envoyait sur le vol de Boston, la ville dans laquelle j'ai vécus. J'ai maintenant vingt-deux ans, je n'y suis pas retourné depuis quatre ans. Il est vrai, que ma vie aux Etats-Unis me manque, surtout ma famille, qui est restée vivre dans le Massachusetts.  Partir en France, a été difficile pour moi, mais j'avais besoin de tout recommencer à zéro, faire de nouvelles rencontres et pouvoir être enfin une femme libre.

J'adore mon métier. Voyager est l'une des choses que je préfère faire, ainsi qu'aider les gens. Souvent, de nombreux enfants ont peur de prendre l'avion pour la première fois, j'adore vraiment les rassurer et affronter l'inconnu avec eux. Sur ce vol, une petite pleurait, son père essayait de la consoler en vain, mais ce n'était pas très efficace, alors je suis allée la voir.

"Bah alors ma belle, qu'est ce qui t'arrive?"

Son père m'expliqua que le décollage lui avait bouché les oreilles et que ça lui faisait mal. je persuadais la fillette de ne plus pleurer, et de regarder le joli paysage au travers du hublot. Regarder hors de l'avion marche toujours, à n'importe quel âge. Etre au-dessus des nuages nous permet de s'évader.

L'avions arriva à seize heure, après huit heures de vol. En France il était vingt-deux heures, mais avec le décalage horaire, nous sommes arrivé tôt aux Etats-Unis. Cela fait du bien de remettre les pieds sur terre, d'autant plus quand c'est celle sur laquelle vous avez grandi. Air France m'avait réservé un hôtel au plein cœur de Boston. Je pris le métro afin de ne pas avoir à trop marcher après cette journée épuisante. Qu'il était bon de revoir tous ces buildings, ces boulevards, ces boutiques, bref la ville entière. Je ne pus m'empêcher de sourire en me revoyant arpenter les rues depuis mon plus jeune âge. 

Le lendemain, je décidais d'aller sonner chez mes parents pour leur faire une petite surprise. Revoir le quartier dans lequel j'avais grandis me rendis tellement heureuse. la rue n'avait pas changé, les habitants étaient toujours les mêmes, j'avais l'impression d'être retourné de nombreuses années en arrière, car tout ça m'avait l'air déjà si loin.

il était deux heures de l'après midi, lorsque mon poing heurta la porte d'une petite maison de Charles Street. Ma mère ouvrit la porte prudemment avant de s'apercevoir que c'était moi, sa seule fille. on s'enlaça durant de longues minutes sur le pas de la porte.

La maison n'avait pas changée. une seule chose avait changée. il avait changé. énormément grandis. Je m'en rendis compte lorsque Louis, le benjamin accouru dans mes bras. il avait désormais 12 ans. malgré nos appels réguliers via les réseaux sociaux, je ne l'avais pas vu grandir. j'avais l'impression de redécouvrir ma famille, redécouvrir mon enfance ainsi que mon adolescence que je cherchais tant à oublier.

j'ai passé une excellente après midi avec mes parents et mon petit frère. j'ai pu leur raconter ma nouvelle vie, sans m'étaler sur les détails des deux premières années en France. Ma mère me raconta que mon grand frère Archibalde avait décidé de s'engager dans l'armée de terre. Laissant derrière lui sa vie familiale et sentimentale. Je pus remarqué une once de tristesse dans le regard de ma famille, mais ils n'en diront jamais rien.

En repartant à mon hôtel, mon cœur était lourd, alors je décidais de m'arrêter au Battery Park, un bar plutôt réputé dans la ville. Je commandais un mojito sans alcool quand soudainement, je l'aperçu.