Prólogo

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'Hay dos cosas que abrevian la vida: la locura y la maldad.'

'Il y a deux choses qui abrègent la vie : la folie et la méchanceté.'

Baltasar Gracian. (1601-1658)

Des bruits sourds m'extirpèrent peu à peu d'un étrange sommeil.

Il faisait froid.

J'avais affreusement mal aux côtes et à ce qui me semblait être mon bras droit ; la douleur me permettait, même en ayant une vision aveugle, de savoir que j'étais blessée.

Un accident ? Je ne me rappelais pourtant de rien.

Quelquefois, mes paupières s'ouvraient ; mais s'abaissaient dans la seconde qui s'ensuivait.
Après quelques hésitations, je parvins à distinguer la lumière.
Le flou se dissipa enfin, laissant place en premier paysage, à une main, qui devait être la mienne, étendue sur le sol.
Celle-ci, ensanglantée, diverses brisures de verres étant intégrées au sein d'une chair émaillée présentait d'autres substances comme quelques cailloux ou légers fragments de bois. D'autres éclats se disposaient à même le goudron.

Mais la douleur n'était rien comparé à l'élancement de mon ventre souillé ou bien au mal de tête infernal dont j'étais prise.

étais-je ?
Et que s'était-il produit exactement ?

A mesure que mes sens s'alertaient, j'apercevais une vive lueur orangée se déployer avec vigueur vers l'endroit où je me trouvais.
Je ne discernais pas de suite quelle était cette source inconnue en raison de l'immense brume qui m'entourait. Une odeur de fumée était répandue dans l'air, me faisant tousser à plusieurs reprises.
Le halo se rapprocha, et plus il s'avançait, plus mon corps se réchauffait.
Puis je compris ;

Cette exhalaison de vapeur, ce cumulus près de moi et ma température corporelle qui ne cessait d'augmenter :

Les flammes m'assaillaient de toute part, m'emprisonnaient dans leur bras fiévreux.
Mon corps devînt vite moite et ma respiration saccadée.

Bouger ne fut pas mon premier réflexe, j'étais tétanisée.
J'observais le flambeau passionnel dont le feu et l'effroi s'accordaient avec perfection.
Mes yeux ne purent se détacher de ce spectacle éprouvant, et ce n'étais guère avec ma carcasse, certes survivante mais inutilisable que j'allais empêcher la mort de m'accueillir chez elle.

Lorsque les braises ignescentes parcoururent en premier lieu mon bras droit, encore gisant, je me soustrayais à cette vue et me plongeais de nouveau dans le noir.

***

UPDATE-> Heyy!

Tadam, voici le prologue! J'espère qu'il vous a plu et vous a donné envie de lire la suite haha :)

Dites-moi vos impressions sur ce début, je prends toute critique (constructive bien sûre).

A très vite pour le premier chapitre! 🌛

Dépourvue d'AstreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant