14 tears

Prologue

Je vis à Bourecq depuis ma naissance. Un village réputé comme étant calme et agréable. C'est dans ce village que j'y ai fondé tous mes souvenirs. Les beaux comme les mauvais.

Au collège, ou plus précisément en cinquième, j'ai rencontré Anaëlle, la meilleure de mes rencontres et d'ailleurs la seule avec qui je suis restée en contact. Elle habitait au bout de ma rue et c'est à peine quelques mois plus tard que j'ai rencontré son frère Jordan, dont je suis tombée éperdument amoureuse. Mon premier grand amour. Pendant toutes les années de collège, nous avons fait du «ping-pong sentimental ». Au début il jouait beaucoup avec moi, mais on était jeune et j'étais naïve... Et je le suis encore. Ce n'était pas le genre de garçon bien élevé, c'était plutôt un délinquant et moi j'étais le genre de fille que l'on qualifie d'« intello », chaque année j'étais la première de ma classe. On se voyait en dehors des cours, dans notre village qui compte un stade, une rivière et même un petit supermarché. Il était d'ailleurs souvent notre prétexte pour se retrouver après les cours. Quand je suis rentrée au lycée, nous étions encore et toujours dans le même cycle infernal : « Fuis moi je te suis,suis-moi je te fuis ». Ce proverbe n'a jamais autant été approprié.

Cependant, maintenant j'ai déménagé. Je vis à Manqueville dans la maison de mon arrière grand mère qui est décédé et dont ma mère a fait héritage. Une grande maison de campagne avec des étangs de pêche et des grands-parents comme voisins. Ça fait plusieurs mois que j'entretiens une sorte d'amitié avec Jordan. Je suis retournée avec Christopher le 5 août, là où j'ai vécu une très belle histoire jusqu'au jour même de nos un mois lorsque j'ai appris qu'il me mentais à plusieurs reprises et me trahissait avec une fille par derrière... J'ai beaucoup pleurée mais je pense que j'ai moins souffert que lorsque j'étais avec Jordan. Jordan s'est d'ailleurs occupé de moi et s'occupe toujours.

Je commence à écrire justement à cause de lui, car il est ma source d'inspiration dans mes journaux intimes depuis six ans. Ça fais six ans que j'ai rencontré le premier garçon qui m'a perturbé, le premier que j'ai aimé. Ça fait à peine 3 semaines que l'on ne s'est pas vu et pourtant, même s'il ne reste qu'un ami pour le moment, il me manque. Oui je dis bien «pour le moment» parce que je sais que rester ami avec son premier amour c'est très objectif. Cependant, «Qui prend son temps va loin» comme on dit, donc je suis le proverbe. Je n'envisage pas de me remettre avec lui pour le moment mais disons que je sais que si on continue à bien s'entendre en temps qu'ami on va très probablement avoir envie de réessayer.