Journal d'un cœur airant

Angoisses

Comment vivre autrement qu'en attendant sa fin
Lorsqu'on sait qu'après elle il ne restera rien,
Que face à l'infini tout nos efforts sont vains ?

Les notions de bonheur, de tristesse et souffrance,
Engendrées par la peur sont dénuées de sens.
L'homme dans l'ignorance, écartèle sont cœur ;
Pourtant joie et malheur n'ont pas de différence
Puisqu'ils sont l'existence avant le vide où meurt
Émotions et conscience et plaisirs et douleurs.

Comment vivre autrement qu'en attendant sa fin
Lorsqu'on sait qu'après elle il ne restera rien,
Que face à l'infini tout nos efforts sont vains ?

L'agonie, surement, est le dernier plaisir
Puisqu'elle est en partant l'ultime souvenir ;
Qui à l'heure de mourir meurt dans le même instant,
Mais qui face au néant n'est qu'un doux son de lyre.
Ces cris sans avenir emportés par le temps
Ne sont que des soupirs étouffés par le vent.

Comment vivre autrement qu'en attendant sa fin
Lorsqu'on sait qu'après elle il ne restera rien,
Que face à l'infini tout nos efforts sont vains ?

Le jour fatal, bientôt, sans bruit rattrapera
La vie qui, sans un mot, à jamais sombrera
Dans le vide si froid de l'éternel tombeau.
Dans ce néant nouveau rien ne subsistera :
L'oublie effacera nos pensées et nos maux ;
Nos envies, nos effrois et nos amours si beaux.

Comment vivre autrement qu'en attendant sa fin
Lorsqu'on sait qu'après elle il ne restera rien,
Que face à l'infini tout nos efforts sont vains ?

Sur une idée de    justWendy27 😜