« Alors comme ça, tu es assez téméraire pour ne pas te plier aux exigences du pays ? »
Dans un premier temps, elle était totalement apeurée, vulnérable. Son cœur battait bien fort, et elle n'était pas habituée à ce genre de comportement. L'inconnu, elle aimait ça, ça l'excitait, mais cette fois-ci, il la terrifiait en même temps. Elle ne l'aurait bien sûr jamais avoué, avec sa fierté encore plus forte que n'importe quelle autre. Lui. Elle ne le voyait pas. Ou du moins, pas clairement, pas comme il faut. Ça l'angoissait aussi. Mais elle ne montrait rien. Les traits dessinés sur son visage étaient durs, même si elle s'efforçait d'afficher une expression neutre. Elle a toujours été habituée à ne rien montrer, jamais. Elle dit ce qu'elle pense et imagine que c'est suffisant. Démontrer ses paroles par un langage non parlé a rarement été son fort. Il est l'un de ses quelques points faibles. À plusieurs reprises dans le passé, on l'a traité de monstre à sang-froid à cause de ça. Elle s'était habituée, et finalement elle appréciait ce genre de surnom, aussi sinistres pouvaient-ils être.Et si cet inconnu lui voulait du mal. Et si c'était une personne des forces de l'ordre qui voulais se débarrasser d'individu rebelle et inutile comme elle, qui a bien trop d'amour-propre et de fierté pour obéir la moindre règle qu'on lui ordonne. Elle ne sait pas ce qu'on leur fait aux gens comme elle. Elle ne sait même pas si on leur fait des choses, mais elle s'en doute. Plusieurs fois, elle a imaginé de nombreux scénario digne de surpasser les meilleures œuvres cinématographiques en terme d'horreur. Si tout le monde s'aligne aux dires de la société, c'est qu'il a peur de quelque chose. Peur de cette chose que la résistante ignore encore, par manque d'expérience ou tout simplement parce qu'elle est trop jeune pour connaître ce genre de petit secret. Elle poussa un léger soupire, elle sourit, donnant alors à sa voix un brin d'arrogance et d'audace.
« Et alors. Même si on est pas libres de penser ce qu'on veut, j'vouslaisserai pas m'faire le moindre mal. Essayez d'toucher à un seul de mescheveux et j'vous ferai regretter votre existence. »L'inconnu pouvait bien être étonné. Après tout, c'est dans la mentalité des habitants du pays de ne pas assumer leurs pensées. Tout le contraire de ce qu'elle fait, de ce qu'elle venait tout juste de faire. Elle pouvait sembler à une étrangère récemment arrivée dans la capitale, mais il n'en était rien. Elle avait simplement vécu seule depuis des années depuis l'abandon de ses parents. Elle ignorait la raison de leur départ, peut-être étaient-ils trop jeunes pour vouer leur vie à éduquer une enfant terrible comme elle, peut-être qu'ils n'avaient tout simplement pas les moyens financiers. Dans tous les cas, elle était seule aujourd'hui, et ce, depuis son plus jeune âge. Pendant quelques années, elle a vécu sous le toit d'un orphelinat, mais même lorsqu'elle était enfant elle se sentait en décalage avec tous les autres. Depuis quelques années maintenant, elle avait appris à se débrouiller et à vivre seule, en acquérant des valeurs différentes de tout le reste de la population. S'il fallait écouter tout ce qu'on nous dit sans rétorquer, elle était la première à couper la parole. S'il fallait être beau et passer sous les aiguilles pour être assumée dans une famille ou un groupe d'ami, elle ne voulait rien savoir. Le maquillage, elle pouvait le supporter qu'à petite dose. Elle détestait s'habiller très court, c'était vulgaire et laid pour elle. Elle optait plus pour des jeans moulants, et des shorts à la limite sans parler des pulls larges qui sont bien plus confortables à son sens. Finalement, au plus elle était désobéissante, au plus elle se sentait vivante.
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Les mystérieux vengeurs
RomanceRien ne leur ressemblait, ils se sentaient si seuls jusqu'à ce qu'ils se sont rencontrés. Enfants au passé injuste, ils vont survivre ensemble, jusqu'à partager des sentiments nouveaux. La prise de conscience qu'ils ne sont pas les seuls délaissés...