Partie 9

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Précédemment

Lorsque la dernière voiture disparaît, je souffle enfin. J'ai vraiment cru que j'allais me faire kidnapper. Rien qu'en imaginant tout ce que j'aurai pu subir, je sens la bile me monter à la bouche. J'inspire puis expire profondément avant d'extraire mon téléphone de mon sac. Je compose le numéro de Julian. Il répond au bout de la deuxième sonnerie.

Lui: Oui?
Moi: Tu sais quoi sur un certains Yan Miller?

Je me dirige d'un pas rapide vers les ascenseurs pour monter à mon étage tout en tenant fermement l'appareil.

Julian: Que c'est pas ton domaine
Moi: Sérieusement ?
Lui: Tu n'aurai jamais dû entendre un jour son nom
Moi: Oups parce que je n'en ai pas qu' entendu parlé, je l'ai carrément rencontré.
Lui: QUOI?

J'éloigne le téléphone de mes oreilles pour sauver mes tympans.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et le sort semble vouloir s'acharner puisque se tient devant moi un Yoan très (très) en colère.

-COMMENT CE FILS DE PUTE A PU T'APPROCHER ? JE VAIS...
Le téléphone toujours éloigné, j'entends Julian sans l'entendre. De plus, je dois régler le problème d'1m80 qui se tient les bras croisés devant moi.

Moi: Oui oui oui, bisous je t'appelle après.
Je raccroche et fouille dans mon tiroir interne à la recherche du sourire adéquate à la situation.
Moi: Salut Yoan!
Lui: T'es en retard.
Je fait mine de regarder l'heure sur ma montre.
- Ah oui? Rhoo ces bouchons new-yorkais on s'en passerai bien.
Yoan lève un sourcil et je lui renvoie un autre sourire.
Moi: Bon on attaque ?

Je le dépasse pour marcher vers mon bureau. Je m'installe et oublie tous les soucis extérieur afin de me consacrer pleinement au travail qui m'attend.
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À 19 heures, j'ai enfin fini alors je range mes affaires. La journée a été assez calme. Non, plutôt ennuyante pour moi étant donné que je n'ai fait que de l'administratif.

En sortant des bureaux pour aller au sous-sol, je remarque deux hommes en costard devant les portes. Bon, Julian est quelque part.

Moi: Bonsoir messieurs
Eux: Si vous voulez bien nous suivre madame.
Moi: Je ne veux pas
Eux: Vous le lui direz alors
Je lève les yeux au ciel en soufflant. Quelle bande de peureux.
Moi: Très bien...

Je les suis donc jusqu'à la voiture où se trouve Julian. Arrivée devant celle-ci, j'ouvre la portière mais n'y entre pas.
Moi: Bonsoir Julian
Lui: Lina
Il porte un costard bleu foncé fait sans aucun doute sur mesure.
Moi: Comme je l'ai dit à tes gardes, j'ai des plans ce soir qui font que je ne peux pas venir avec toi. Je t'appellerai.
Lui: Si tu ne peux pas venir avec moi, moi je peux venir avec toi. Il faut qu'on parle face à face.

Moi: Bon bah viens à mon hôtel alors mais on prend ma voiture.

Il semble un temps déconcerté par ma proposition.
Lui: Je ne vais certainement pas te laisser me conduire quelque part. Avance, on te suit.
Moi: Tu te laisse bien conduire chaque jour par ton chauffeur.
Lui: C'est pas pareille
Moi: J'avoue oublié cet aspect là de toi ...
Lui: Quel aspect?

Son côté macho! Il sait qu'avec moi ça ne marche pas et ça l'énervait étant plus jeune. De plus, il n'assume pas ce trait de caractère chez lui et le cache derrière ce qu'il appelle "sa fierté masculine".

POWEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant