Partie 10

80 9 0
                                    

|| 5 ans plus tôt ||

Souvenez-vous, Julian a mis Lina au pied du mur et lui a clairement demandé de se mettre avec lui, envers et contre tous. Lina a accepter mais à quel prix?

***********************

j'arrive chez moi, Dina vient discrètement m'ouvrir et on monte à l'étage. Elle m'entraîne  dans sa chambre  et Mariam et Lilly s'y trouvent.

Mariam: Alors? Qu'est ce que vous avez fait? C'était comment? Tu as couché avec lui?
Moi: Wow wow wow doucement...

Est ce que je leur dit tout depuis le début ? Je ne sais pas...
Mais après tout j'ai décidé d'assumer notre relation non?

Moi: Bon les filles, il faut que je vous raconte tout depuis le début.

Je leur raconte tout, depuis cette fameuse fête jusqu'à cet après-midi. Je vois à leur visage qu'elle sont ébahies par ce que je leur raconte. Après tout qui aurait cru que moi, poussière insignifiante arpentant les couloirs de Stephenson, sortirai un jour avec le seul et unique Julian Majd. 

Mariam: Je n'arrive pas à y croire!

Lilly: Moi je te conseille de faire attention. On ne sort pas avec un mec à la renommé de Julian sans trimbaler les casseroles qui vont avec. 

Dina: Je suis plutôt d'accord avec elle. C'est vrai quoi, ça me paraît bizarre qu'un mec comme lui s'intéresse à...

Moi: A quoi? "Une fille comme moi?" 

Dina: Tu sais très bien ce que je veux dire Lina.

Moi: Je sais les filles. Ne vous en faîte pas pour moi. Et puis si je perd la boule je suis sûre que vous serez là pour me ramener sur terre, dis-je en leur faisant un clin d'œil.

Dina: Ah ça...Compte sur moi.

Elle m'envoie son oreiller violemment à la tête.

Moi: Eh! J'ai dit quand je vais perdre la boule!

On rigole et le reste de la soirée se passe sans encombre. Mon esprit est tout de même préoccupé et j'appréhende la journée de demain au lycée. 

______________________________________________________

A la sortie de la voiture de mon oncle, Dina me prend à part.

Elle: Ça va? Tu te sens d'attaque? 

Moi: T'inquiètes pas pour moi. Et puis il se peut même que personne ne m'est reconnu finalement. 

Elle: Ça m'étonnerait

Moi: Tu pourrais au moins faire semblant.

Elle: Hahaha, viens on y va.

Nous nous dirigeons vers les imposantes portes en bronze de Stephenson. J'ai l'impression de marché dans le couloir de la mort. Pourquoi j'en fait tout un plat? A m'écouter on dirait que je marche vers la chaise électrique. 

Lorsque nous mettons les pieds dans l'immense hall du lycée, tout se passe comme dans ces films d'ado qu'on voit à la télé. Les têtes se tournent vers moi et tous se mettent à chuchoter à l'oreille de leur voisin ou voisine.  Les chuchotements forment un doux brouhaha qui m'enveloppe et ne demande qu'à m'étouffer. J'ai l'impression d'entendre chacune de ces voix distinctement

"C'est elle"

"Elle est moche"

"Il nous a habitué à mieux"

POWEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant