Chapitre 1 : Une cible de plus

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             Mike était devant cette grande porte en métal délabrée, la ruelle était sombre et étroite, il pleuvait comme à son habitude sur Paris, une pluie de pollution permanente. Ça faisait bien vingt ans que Mike n'avait pas vu le soleil percer les nuages noirs. Heureusement le Traqueur avait toujours avec lui son chapeau et son grand imperméable noir. Il serra son pistolet qui lui tenait tant, à une époque où la plupart des Traqueurs utilisaient des armes automatiques ou même des armes laser, lui avait toujours préféré son bon vieux pistolet qui lui avait porté chance lorsqu'il avait dû survivre à une traque pour devenir Traqueur. Il en profita pour réajuster son grappin électronique qui pend à sa ceinture. Quand tout à coup il se plaqua contre le mur à côté de la porte, il vit s'ouvrir une petite fenêtre incrustée sur la porte noire, des yeux lâches observaient de gauche à droite des mouvements rapides tel un petit animal apeuré. Puis la fenêtre de la porte se referma brusquement dans un grincement très dérangeant. Mike se replaça devant la porte, puis toqua en donnant trois coups brefs sur le métal froid et humide. Presque instantanément, la fenêtre se rouvrit, et les yeux commençait à balayer de haut en bas le corps du Traqueur, un voix de femme se fit alors entendre :

– Qui êtes vous ? Que voulez vous ? dit la femme d'une voix apeurée.

– Oh Iris... Je suis certain que tu sais déjà qui je suis et ce que je veux, dit le Traqueur d'une voix grave et menaçante.

– Vous... Vous... et.. êtes un Traqueur ? Bégaya la femme d'une voix tremblotante.

– Est-ce que j'ai l'air d'être autre chose ? dit Mike en esquissant un sourire narquois.

– J'ai de l'argent ! Je peux vous payer ! Laissez moi la vie sauve ! cria Iris d'un ton désespéré.

– Votre temps est arrivé à zéro, il n'y a pas d'exception et vous le savez bien, alors vous avez deux choix, fuir ou mourir. Tout le monde doit mourir un jour, si ton temps tombe à zéro alors il faut mourir, c'est la clef pour éviter la surpopulation à Paris. Alors je vais vous poser la fameuse question : Comptes-tu être une Fuyarde ou une Sage ?

– Je compte pas mourir aujourd'hui, dit Iris sur un ton déterminé.

– C'est ce que l'on verra... Dit Mike d'un air joueur.

La fenêtre de la porte se ferma brusquement et Mike entendit les pas de la femme s'éloigner de la porte en courant, il recula alors de quelques pas, puis s'élança sur la porte en donnant un puissant coup de pied qui fit voler la faible porte en métal. Il vit alors la femme traverser son appartement insalubre remplit de fuite et d'infiltration d'eau tel que l'on pourrait croire qu'il pleuvait aussi à l'intérieur, l'appartement semblait sale et les lumières semblaient ne pas fonctionner. Mais Mike ne pouvait pas s'attarder sur les goûts en décoration intérieur de Iris car il était trop occupé à la pourchasser à travers cet appartement, sautant au dessus des piles de déchet et du mobilier encombrant le passage, il se rapprochait petit à petit de Iris. Mais elle passa par une fenêtre donnant vue sur une grande partie des quartier pauvres, des quartiers peu éclairés et principalement construit à partir de tôles de métal placé sur les restes de mur d'anciennes habitations. Le décalage entre le centre, ces lumières, ces écrans, ces androïdes, ces vacarmes et les quartiers pauvres, vides, sombres, silencieux mais surtout humain... Était choquante.

Maintenant que la femme était à l'extérieur Mike pouvait l'analyser un peu plus, cette femme devait avoir la quarantaine et avait les cheveux court, elle portait un vieu jean et un t-shirt troué. La poursuite allait donc se continuer sur les toits des quartiers pauvres, ils sautèrent d'immeuble en immeuble et la vigueur de cette femme n'avait de cesse d'impressionner Mike. Il continua de poursuivre cette femme sur un toit quand tout à coup il aperçut un réservoir d'eau qu'il pouvait faire tomber avec son grappin afin de bloquer le passage de cette femme. Ils étaient tous les deux sur une grande terrasse avec comme seul échappatoire un petit couloir entre deux bâtiments, si il faisait tomber le réservoir d'eau elle serait prise au piège. Mike prit alors position sortit son grappin et tira en plein dans le bidon, il saisit alors un tuyau en fer et tira de toutes ses force avec le grappin afin de faire tomber le réservoir. Iris continua de courir, elle était presque arrivé à l'entrée du couloir quand elle entendit un bruit sourd et des craquements de métal suivi de ricochet, elle eu a peine le temps de se jeter en arrière pour éviter l'impact avec l'imposant réservoir à eau.

– Aaaaahhhhhh !!! hurla Iris de douleur.

Malheureusement une des poutrelles métalliques qui tenaient le réservoir à écrasée l'une des jambes d'Iris, elle était désormais bloquée sous des tonnes d'acier tandis que le Traqueur continuait d'avancer vers elle. Une fois arrivé à son niveau Mike lui dit :

– Une dernière parole avant de mourir ?

– Je ne vais pas mourir aujourd'hui !!!! lui dit Iris en hurlant.

Elle sortit alors un petit couteau de sa poche et le lança sur le Traqueur, le couteau se planta dans son épaule gauche, Mike lâcha un hurlement mélangeant douleur et colère, il sortit son pistolet pendant à droite de sa ceinture, le pointa vers la tête de Iris et appuya sur la détente, laissant son corps encore chaud sous la ferraille.Mike se rapprocha alors d'elle releva sa manche pour faire apparaître le compteur qui comptait ses jours et le rapprocha du compteur de la défunte, il se fit alors entendre un tintement suivi d'une annonce vocale d'une voix robotique « Cible confirmé ! Félicitation Traqueur ! La République de Paris vous remercie pour vos services ! C'est déjà votre... cinq-centième cible abattue ! Pour un total de... cinq-cent... Fuyards et... zéro... Sage ! ». Vint ensuite un tout autre tintement, celui du téléphone de Mike, il vit que c'était son ami Max alors il décrocha :

– Allo ? Max ?

– Mike Dread ! Mon pote ! Je viens de le voir à l'instant sur le tableau de cible à la Tanière ! T'a eu t'a cinq-centième cible ! Bravo mon gars ! dit max sur un ton amical et chaleureux

– Ouais je viens de l'avoir, j'avais jamais vu une femme courir aussi vite, j'ai eu du mal à l'avoir.

– Oh ! Mike ! Tu te fais vieux dis donc ou quoi ? Un des meilleurs Traqueur qui a du mal à rattraper une femme !

– Je sens que tu vas me chambrer longtemps avec ça Max...

– Non bien sûr ! C'est pas mon genre !

– Max tu m'as rappelé pendant six mois quand un jour un sexagénaire m'a assommé avec sa canne...

– Bon j'avoue c'est peut-être mon genre de te chambrer... Bon ! En tout cas il faut aller boire un coup en l'honneur de cette cinq-centième cible.

– Ouais sûrement. On se rejoint au Brigitte ?

– Pas de problème. Dans une heure ?

– Oui, c'est parfait, à toute vieux !

Mike regarda autour de lui, maintenant que le réservoir était tombé il se dit :

« Bravo Mike et maintenant comment tu descends ? ».

Le dernier Traqueur Tome 1 : Le complotWhere stories live. Discover now